jeudi 29 octobre 2009

Contes et légendes

Pas facile de reprendre un ton plus léger après le précédent billet.
Et pourtant, il faut bien rebondir. Faire un clin d'oeil à Choupinou et reprendre le fil, avec lui qui nous observe avec bienveillance de l'autre côté du miroir.
Puisqu'aucune transition intelligente ne me vient à l'esprit ... je vais donc faire sans. ... sans transition donc .... la suite du programme !

En ce moment, à la maison, on est très porté sur les contes. J'ai souvenir que, petite, Lili m'en lisait, dans le grand livre offert par ma grand-mère, et que j'ai toujours. Enfin, elle commençait à me lire des contes à haute voix puis prise par l'histoire, continuait dans sa tête. Et puis au bout d'un moment, je demandais "ben, heu ?" ... alors elle reprenait là où elle en était. Cela n'a pas facilité ma compréhension des ressorts psychologiques des contes en question, mais bon, je me suis rattrapée depuis. Et des contes, j'en ai lu des tas. Et de tout continent. L'autre jour, je me suis offert le plaisir de lire un conte africain à Pomponette, retrouvé dans un livre acheté par Mamoune "petits contes nègres à l'usage des enfants des blancs".

Il faut croire que Pomponnette aime bien les contes également. Hier matin, elle a voulu jouer au petit chaperon rouge. Elle s'est aussitôt bombardée "chaperon rouge" avec son petit panier à la main. Normal. Elle se donne le rôle titre. Et puis dans "petit chaperon rouge" il y a "petit". Avec mes 1m78, je ne répondais pas aux spécifications du rôle.
D'un coup d'un seul, me voilà donc désignée loup. Aaaaaaah, non ! je m'insurge !! pourquoi j'ai toujours les rôles de loosers moi ? la méchante sorcière, le loup débile .... nan, nan et nan ... moi je veux avoir un rôle important, qui en jette. Héros cosmique, super maman, je sais pas, tu trouves ... ça doit pas être les rôles qui manquent. On n'a qu'à donner le rôle du loup à Natourelle. Pomponnette refuse. Natourelle ne ferait pas un bon loup d'après elle. Elle n'a pas le ... jeu ... elle ne se met pas dans la peau du loup, elle ne pense pas loup, tu comprends.
Oué, je comprends surtout que je vais encore écoper de la dernière ligne du générique, le naze de service. C'était déjà le cas quand je jouais avec Lili, j'étais toujours le sous-chef, dans un équipe de deux, vous imaginez comme je croulais sous les responsabilités (heu, alors, Lili, t'énerves pas, je ne t'en veux pas, du temps a passé depuis, mes psychothérapies m'ont fait beaucoup de bien ... j'étais une victime volontaire ... et note, quand Umberbracht rejoignait la troupe, il était moins gradé que moi !).
Donc, non, je ronchonne, et je refuse de faire le loup. Zut et zut ! je serai a minima le chasseur. Du coup, le loup et la grand-mère sont joués par des acteurs imaginaires, trouvés sur le tas ... ben oué, ils sont là pour ça aussi eux ! sans déc !!
Pomponnette joue donc le chaperon rouge, mais au moment d'être mangée par le loup (le moment dramatique de l'histoire, quand même) refuse d'être engloutie dans le ventre du looser. L'affaire commence à déraper. De caprices de stars en bouderies d'acteurs, je sens bien que cette pièce faite à l'emporte-pièce va avorter avant que d'être lancée sur la scène internationale.

Il me faut alors rappeler à la foule en délire (Natourelle, positivement extatique devant notre jeu d'acteur) qu'on va devoir activer le finish, car j'ai aussi un boulot ... en dehors de maman-chasseur ! et qu'on m'attend un peu ... beaucoup ... à mon travail ... de grands ...

Le cumul des fonctions, dans une journée, parfois c'est sportif !

mercredi 28 octobre 2009

La guerre des pôles

C'est peut être le moment, maintenant que j'ai ouvert la boite qui me ramène à ce funeste jour, que je raconte comment et pourquoi Choupinou est mort. Du moins ce que j'en ai compris, vu que je n'ai sur ce sujet que des hypothèses mais aucune certitude.
Choupinou était atteint de troubles bipolaires. "Troubles bipolaires" c'est le terme moderne pour désigner ce qu'on appelait, avant, les psychoses maniaco-depressives. Sauf que ce n'est pas une psychose au sens médical du terme, donc ... voilà ... maintenant ça s'appelle "troubles bipolaires". Au delà de ce relookage sémantique, ce ... truc ... reste une maladie affreuse, à vivre en tant que malade ou que proche du malade.

Dans les phases maniaques, le cerveau du patient s'emballe tellement, qu'il ne peut plus s'arrêter de tourner. Tout va très vite, le patient à l'impression que tout est possible, qu'il n'y a plus aucune limite. Tout va bien, très bien, puis trop bien. Il ne dort plus, n'a plus de sensation de froid, de faim. Son organisme s'épuise rapidement, le cerveau également. Choupinou me disait que c'était une vraie souffrance physique. Il voulait que tout s'arrête, que son cerveau s'arrête, mais il ne savait pas comment faire. L'angoisse de ne pas arriver à dormir, potentiel signe annonciateur d'une crise, rendait sa vie compliquée. Dès qu'une crise maniaque était entamée, il n'y avait pas d'autres solutions que de le faire interner, contre sa volonté, pour qu'un traitement lui soit administrer de manière à le faire revenir sur la zone d'équilibre. Dans les phases dépressives ... et bien, je ne vais pas faire un dessin, le bipolaire tombe comme une pierre dans la mélancolie. Rien n'est possible, tout devient insurmontable. La fatigue arrive, et là aussi, la souffrance est grande.

Nous sommes tous, à des degrés divers, sujets à ses "hauts" et ses "bas", en oscillation permanente autour de la zone d'équilibre. Ce qui caractérise le bipolaire, c'est l'amplitude démesurée que peuvent prendre ces oscillations, et l'incapacité à échapper à la zone rouge dans laquelle ils perdent les commandes de leurs cerveaux.

Il existe plusieurs catégories de bipolaires : ceux qui sont surtout maniaques, ceux qui sont surtout dépressifs, ceux qui sont les deux alternativement, etc... Choupinou n'était que maniaque. Enfin, jusqu'à peu avant son décès. De médecin psychiatre en médecin psychiatre, nous avions réussi, grâce à Lili, à trouver un spécialiste du sujet, à Paris. Pas la porte à côté, mais un mec brillant, qui connaissait très bien le sujet. Un de ceux qui n'allait pas lui administrer sa dose de cachetons et l'abrutir pour éviter tout risque tout en lui faisant prendre 40 kg en 4 ans. Ce spécialiste a aussitôt tenté de corriger le tir malheureux de son prédécesseur qui conduisait Choupinou droit vers un accident vasculaire avec ce médicament dangereux, interdit aux Etats-unis depuis 2004, suite à des procès retentissants. Il n'a malheureusement pas empêché que Choupinou déclare, du fait d'une prédisposition familiale et d'un excès de poids conséquent (lié en grande partie à ce médicament), une forme grave d'apnée du sommeil. Là encore, grâce à Lili qui nous a alerté sur ce sujet, choupinou avait consulté, et devait désormais dormir avec un masque sur le nez, lui injectant de l'air à une certaine pression.

Avec ce nouveau médecin, cette machine pour respirer la nuit et dormir enfin véritablement, on se croyait sauvé. suffisamment pour envisager la vie avec optimisme. Pour faire un deuxième enfant. Il faut croire qu'on s'était trompé. La maladie nous a rattrapé. Elle a refait surface au moment où Choupinou a dépassé l'âge qu'avait son père quand ce dernier est mort. Une chose terrible pour Choupinou que d'imaginer qu'il puisse vivre plus vieux que son père. Un livre entier à écrire sur ce cheminement de pensée qui a conduit Choupinou à croire qu'il n'avait pas le droit de faire mieux que ce père parti trop tôt.

Quoiqu'il en soit, une crise est survenue. Pomponnette avait 15 mois et j'étais enceinte de Natourelle. J'ai décidé l'hospitalisation. Dans ma région, le corps médical est réduit ... mais en psychiatrie, c'en est presque une honte. Il est tombé sur un connard, un chef de service, qui était surtout chef avant d'être psychiatre. Qui a pris Choupinou pour un jeune con et qui nous a balladé, à un moment où nous étions plus que fragiles. Refusant de partager son patient avec ce médecin de Paris, il nous a demandé de faire un choix : lui ou l'autre, mais pas les deux. Comment pouvions-nous faire ? comment Choupinou pouvait décider de faire confiance à un inconnu total alors même qu'il venait de découvrir que son précédent médecin, pris au pif sur l'annuaire, avait été un incompétent notoire et un quasi-criminel dans sa façon de gérer sa maladie ? Comment Choupinou pouvait-il prendre le risque de laisser tomber le médecin de Paris, si compétent dans cette maladie, mais malheureusement si loin en cas de crise, et qui était prêt à coopérer et à travailler en doublon ? Seul à nous soutenir, par mail, tous les jours, pendant ces 3 mois de descente aux enfers, où Choupinou, d'hospitalisation en arrêt maladie a tenté de reprendre pied, de retrouver son équilibre. Il a fini par sombrer dans la dépression si vite que nous n'avons rien compris : une pierre qui tombe au fond de l'eau. Sans l'effet d'Archimède. Un choupinou-pierre qui nous entraînait malgré lui, parce que je n'avais pas la force de caractère de rester à la surface, et de lâcher prise pour ne pas couler avec lui. Parce que l'entourage médical de cet hôpital était nul de chez nul.

Et puis, il y a eu cette dernière hospitalisation. Celle destinée à le protéger d'un acte fatal. Quand vous avez peur de laisser quelqu'un quelques secondes seul, alors vous le remettez à des professionnels. Qui connaissent ces situations et qui savent le protéger de lui-même. Qui aurait dû savoir. Il était surveillé. Il était à l'abri. Il aurait dû l'être. Et pourtant, cette nuit-là, il est mort. Parce qu'il n'avait pas mis sa machine pour respirer (l'infirmier l'ayant entendu ronfler mais ayant fait le choix de le laisser dormir) ? Parce que son apnée du sommeil a provoqué une crise d'épilepsie ? Parce qu'il a fait une réaction médicamenteuse ? parce qu'il ne voulait plus se battre contre une telle maladie, fatigué qu'il était, à 32 ans, de prendre autant de médicaments par jour ? parce qu'il ne pouvait pas sortir ses pas des pas de son père et qu'il nous aimait mais qu'il avait envie plus que tout de retrouver son père ? parce qu'il ne voulait pas imposer à ses filles un papa bipolaire ? tout cela un peu à la fois ?

Je ne saurai jamais. Quand je suis arrivée à l'hôpital, on m'a parlé d'épilepsie. On m'a dit que l'officier de police judiciaire ne concluait pas à une mort suspecte et que l'autopsie, si j'en voulais une, serait à financer à mes frais pour la modique somme de 30 000 €. On m'a dit que j'avais 10 heures pour évacuer le corps de l'hôpital. On m'a dit d'autres trucs que je n'ai pas compris, et le connard m'a dit également quelque chose que j'ai très bien compris ... entre les lignes ... "nous ne sommes responsables de rien" ... c'est bien d'y croire.

Maintenant j'ai le recul dont j'aurai eu besoin à l'époque. Pour me renseigner sur cette histoire d'autopsie, pour décider de porter plainte, éventuellement afin de comprendre. Juste, comprendre. A l'époque je ne l'avais pas. Ma famille et ma belle-famille convergeait vers nous aussi vite qu'ils le pouvaient. Mes amis accouraient. Et je voulais que tout s'arrête. Que Choupinou repose en paix et que le calme revienne. Maintenant qu'il est incinéré, le secret de sa mort a disparu avec lui. Je vivrai avec. Et j'espère que mes filles aussi. Il faudra que je leur explique. La mort, c'est déjà pas facile, mais sans explications, c'est encore pire. Apprendre aussi à ne pas paniquer devant leurs excentricités d'enfants, leurs délires de fatigue, leurs difficultés à s'endormir. Ne pas voir dans tous ces petits riens des germes de bipolarité. Ne pas vivre constamment dans la peur de ne pas réussir à les protéger de cette maladie ... qui m'a enlevé leur père. Accepter l'idée que cette maladie n'est pas une fatalité. Espérer qu'un jour ils trouveront un traitement ... vraiment ...

mardi 27 octobre 2009

Une vérité qui dérange

Aujourd'hui, j'ai quand même trouvé le temps d'appeler le technicien en charge de la réanimation de mon DD externe. Fallait que je sache ... je ne pouvais pas rester dans le bleu ... l'incertitude ....
-'Allo, oui ... c'est Poufpouf à l'appareil ... voilà ... je voulais savoir .... un ami m'a dit que cela lui avait coûté 4 000 € de restaurer son disque dur ... alors bon ... je me disais ... si vous pouviez me donner même une vague idée du prix ... hum (et me rassurer par la même occasion) "
- "Oh ! 4 000 € ?.... naaaannnnnnnn c'est rien ça ! ça peut coûter jusqu'à 15 000 parfois !"
- "... QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ....."
- "ouéééé, il y a des entreprises qui mettent jusqu'à 15 000 €"
(je ne suis pas une entreprise moa ... ou alors une entreprise de connerie en tube)
- ".... heu ... ben .... heu ... vous me faites un devis hein ... avant d'attaquer .... (le temps que je trouve une banque à dévaliser) ... s'il vous plaît"
-'oué, oué, je regarde et je vous dis si c'est possible de faire quelque chose déjà"
Je suis mauuuuuuuuuuudite !!!!

lundi 26 octobre 2009

The day ... 14 hours later

Et ben pour une journée de merde, c'était une belle journée de merde ! c'est pas souvent c'est sûr, et puis ... quoi ... ce sont les aléas de la vie ... ils pouvaient pas savoir - les aléas - qu'aujourd'hui c'était mon n'anniv ... en même temps .... j'avais pas fait d'annonces ...

Déjà, disons le tout net, j'étais toujours aussi énervée ce matin en me levant qu'hier soir en me couchant. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais que voulez-vous, ça ne veut pas partir, là, cette fatigue et cet énervement. Tout m'irrite ! L'Oursin a fait le pitre pour essayer de me dérider. L'Ourson n'a pas fait de bruit, en homme averti. Il m'a quand même envoyé la petite blague du jour (les fameux Indégivrables, poilants comme tout). Mais, ça n'a pas suffit. Ça va passer, c'est sûr, mais pas aujourd'hui apparemment.

J'ai ronchonné toute la journée, mâchouillant bonbons et pains au chocolat en ruminant sur les bourrelets que ces saletés allaient induire et sur mon incapacité à y résister. J'ai trépigné devant des lenteurs de bureau, des données qui ne remontent pas, des délais qui ne se respectent pas et que je vais encore devoir avaler sur mon temps à moi car à la toute fin des fins, le délai final, faudra bien que je le respecte. Je me suis lâchée contre un collègue qui m'exaspère depuis un moment par son comportement carré bête, lui qui est intelligent et capable de tellement plus. Il a pris pour les autres mais surtout pour l'ensemble de son oeuvre. Il arrive un moment où, à force d'essayer de faciliter la tâche aux gens, ils finissent par considérer le sujet comme votre problème et ne s'en sentent plus responsables. Le maternage a trouvé ses limites le jour où ma colère a débordé. Happy birthday Poufpouf ! Désolée Planplan, fallait que ça sorte. J'ai tourné, viré autour d'un problème que je n'arrive pas à élucider et qui me fait perdre mon temps, et je sens que la solution finale (la bourrine solution) ne va pas me satisfaire, mais je ne vais pas passer le réveillon dessus.

J'ai terminé la journée (mon petit 7 à 8 à moi) chez ce bon vieux docteur D. car Natourelle a développé une laryngite de type "foudroyant". Un nez qui coule à peine le matin, et le soir, paf, la voix cassée, fièvre, ronchonnement et tout le toutim. Franchement, Natourelle, fallait pas ! un cadeau comme ça ... nan, vraiment ... c'est trop ... j'peux pas accepter !

Allez, je suis mauvaise langue, et je suis sûre que je vais trouver des trucs à positiver aujourd'hui ... c'est sûr ... voyons :
  • Les cadeau des filles et de Nanny, préparés avec Nanny depuis un mois. La chanson d'anniversaire chantée par elles avec de gros sourires jusqu'aux oreilles ;

  • La tour "Intel", en lego, confectionnée hier par Pomponnette comme cadeau d'anniversaire pour moi (le nom a été choisi par elle, elle y tient), et elle me plait bien moi, sa tour ;

  • Le gâteau aux pommes (pour le midi) et le gâteau au chocolat fait par les filles (pour ce soir) ... hummmmmmm un régal.

  • Pomponnette m'expliquant sa naissance :"j'étais dans ton ventre, j'ai mangé, mangé, mangé et je suis devenue grande dans ton ventre et je suis sortie ... et là j'ai grannnnnnnnnndi, grannnnnnnndi pour devenir une superbe fille .... et voilà, je te fais un câlin ..... mais tu sais, je ne comprends toujours pas pourquoi je suis née après Matea" (Umberbracht, si tu me lis ... prépare des réponses pour Noël ... fait moi passer une copie). Comment peut-elle arriver à suivre autant d'idées à la fois ?

  • Le "bisou câlin" de cette filoute de Natourelle avant de se dire au-revoir pour la nuit ;

  • La soupe de potimarron dégustée ce soir, une fois les enfants couchés, le téléphone raccroché, les fesses posées.

Voilà ... quoi, en cherchant bien ... ça semble s'équilibrer. Mauvaise humeur 1 - sérénité joyeuse 1. Match nul, balle au centre ! On se revoit l'année prochaine, même lieu, même heure ?

THE Day



Happy birthday to you

Happy birthday to you

HAPPY BIRTHDAY TO YOU, POUFPOUF

Happy birthday to you


Walla

Ça ....

c'est fait ....

dimanche 25 octobre 2009

Humeur de chien

Disons le tout net. Un jardin avec les feuilles ratissées, ça a quand même une autre gueule que les feuilles réparties partout, à la va comme j'te pousse. Enfin, disons que cela dépend aussi de la surface (j'ai pas 5 000 m2 non plus) et du lieu (en pleine campagne, ça doit quand même avoir un certain charme, mais dans un lotissement, sur mes pov 400 m2, ça fait merdique).
Donc, tout l'heure, entre 4 et 5 , après avoir fini la pile de repassage, nous sommes allées nous aérer dans le jardin et j'ai ramassé toutes les feuilles. Pomponnette, juchée sur son ballon sauteur, sautillait tout autour de moi, et Natourelle, juchée sur ses bottes Oui-oui, courrait partout (et si possible sur les tas de feuille en cours de constitution). Ça a bien défoulé tout le monde (à pas cher et sans aller bien loin), et autant vous dire que tout le monde en avait besoin.
A commencer par moi, particulièrement énervée ce week-end.
Le fait d'avoir fait tomber mon disque dur externe de sauvegarde, mon gardien de mes papiers, photos, vidéos et documents les plus précieux y est certainement pour beaucoup. Coma immédiat (du disque dur), remis entre les mains d'un spécialiste débordé qui n'a pas bien compris, je pense, l'importance que revêt à mes yeux le bloc noir et froid que je lui ai remis entre les mains. C'est toute ma vie depuis un peu plus de 2 ans que je mets sur ce truc ... depuis que j'ai laissé ma maison 3 mois, le temps de me remettre d'un certain événement et d'en vivre un autre. Alors, oui, autant vous dire que je suis un petit peu stressée que ce brave homme n'arrive pas à réaliser l'exploit que j'attends de lui ... et ceci, bien sûr, à un coût raisonnable. Or le coût, on m'a bien fait comprendre qu'il dépendrait du temps passé ! je hais cette dépendance et ce sentiment d'incompréhension. Je dois être la nième âme en peine déboulant dans ce magasin de la zone commerciale en expliquant que c'est ABSOLUMENT vital qu'il arrive à récupérer les données du DD endommagé. Alors il a un petit côté blasé qui rend le truc un peu dur à avaler quand on est le couillon derrière le comptoir ...
La fatigue doit également jouer, la lassitude aussi de répéter 100 fois les mêmes choses à la maison, de me battre avec une Natourelle qui n'en a rien à faire du rangement, et qui répand dans le salon, tel un Attila en couche-culotte, pièces de puzzle, de memory et de colorino puis part se vautrer sur un cousin en me laissant le sale boulot. Ou je m'épuise à ranger ou je m'épuise à crier devant ces vagues incessantes de bazar monstre qui reviennent aussi vite que je m'escrime à les ranger. Et la répétition me lasse en ce moment (linge, vaisselle, repas, couches, goûter ...). Ma vague de colère à moi déborde et déferle sur le salon, les chambres, les filles. elle envahit l'espace et doit donc aller terminer dans le jardin sous peine de finir en fessées imméritées(?).
Et pour finir, la chaleur qui règne dans la maison depuis que la chaudière est en route (démarrage que j'appelais pourtant de mes voeux il n'y a pas si longtemps) est infernal. 24°5 C samedi midi. A tel point que j'ai finalement éteint cette satanée chaudière. moi, je ne peux pas vivre dans une telle fournaise. Enfin, si, mais pas dans ma maison, pas sous ces latitudes, pas quand des vagues de pluie viennent salir mon carreau. Il faut, en plus, changer les thermostats de tous mes radiateurs car nous avons constaté qu'ils étaient pour la plupart usés et donc que je pouvais toujours m'amuser à doser l'ouverture des thermostats, c'était cautère sur jambe de bois (j'ai même un radiateur qui, éteint, chauffe comme un four à pain !!!)
Walla, alors parti comme c'est parti, le cadeau de Poufpouf à Poufpouf pour l'anniv de Poufpouf, ça va être un disque dur tout neuf (et le coût d'une reconstitution de données) et des thermostats tous neufs ! purée ! et dire que j'avais imaginé un bijou Bacara ! Hahahaha .... il y a des moments où je déconne sec !!

vendredi 23 octobre 2009

Le jour des chardons

Si l'idée m'était venue, hier, de prendre la grosse tête et de me voir plus formidable que je ne suis, mes filles se sont chargées, aujourd'hui, de me ramener sur terre.
1/ L'ALLER
Ce matin, pendant le petit déjeuner des filles, je me suis mis de la crème contour des yeux (suite à une discussion, la veille, avec Doudounnette à l'issue de laquelle je me suis dit qu'il fallait quand même que je fasse un effort). Pomponnette, m'observant derrière sa paille me lance :
-"tu fais quoi maman ?"
-"je me mets de la crème sur les yeux"
-"mais pourquoi ?"
-"ha hem ... et bien pour avoir des yeux plus jolis"
-" ... mais c'est pas possible maman .... t'es pas comme les lézards qui changent de couleurs d'yeux"
-" ... ? ... quoi ? c'est quoi le rapport entre moi et les lézards ?"
-"ils sont beaux ... les lézards ..."
-"...."
-"... toi, tu peux pas être plus belle"
-"ah non ?"
-"nan ..."
-"je vais rester moche alors ? je ne peux rien faire ?"
-"oué ... tu vas rester pas belle".
Haaaaaaaaaaannnnn, le tackle assasin !!! la punaise !!!
En même temps, voyons le bon côté des choses. Il va y avoir tout une partie de mon budget qui va se trouver débloquée (ben oué, plus besoin d'investir dans les crèmes là) ... pour acheter des petites robes ... hahahaha ! moche mais bien dans ses fringues !!!!
2/ LE RETOUR
Ce soir, Natourelle dans le bain s'amusait avec moi (hors du bain). Je lui glisse à l'oreille (pour faire marner Lili qui nous observait à la webcam) :
- "tu chantes Maman est la meilleurrreeeeuh ?"
- "NAN"
- "nan ?"
-"NAN ... c'est moi ... la PREMIERE"
Je voiiiiiiiiis. Je vais aller me siroter un deuxième verre de vin blanc moi !!!!

jeudi 22 octobre 2009

Le jour des fleurs

Aujourd'hui, j'avais mis une jolie petite robe que j'aime bien. Noire, toute bête, mais sympa. J'ai bien fait. J'ai eu plusieurs compliments au bureau ... de collègues de travail ... féminines. Pas téléphonés les compliments, plutôt naturellement amenés, et de personnes qui me croisaient juste dans le couloir. C'est très agréable (vu que c'est pas tous les jours), mais je pose la question qui me taraude : Pourquoi la population masculine n'a rien dit ? hein ?
bouhouuuuuuuuuuuuuuuuhouuuu !!!!????!!! Par pudeur probablement. Je dois être entourée de grands pudiques horriblement timides. Je ne vois pas d'autres explications (ha hemmm).
Aujourd'hui, j'ai eu droit à deux compliments (en moins de 10 minutes) sur ma capacité à écrire. Alors, attention, on ne parle pas de mon blog, mais des notes que je fais pour les uns et les autres, sur tel ou tel sujet, sur le rapport de gestion ... enfin, bref, sur tout ce qui passe par la tête de certains collègues (ou supérieurs) et qu'ils n'arrivent apparemment pas (d'après eux) à mettre à plat. Je me contente de les écouter, de prendre au vol leurs propres mots, de trouver (de visualiser en fait, c'est presque palpable) le fil rouge de leur discours, de leurs idées ... puis de mettre le tout en musique. Je mets en forme leur partition, n'y ajoutant que les mots de liaison, la petite sauce qui fera de tous ces ingrédients bruts donnés par eux un met qui éveillera l'intérêt du goûteur (pardon, du lecteur). J'en ai donc profité pour glisser discrètement (re Ha Hem) à mon chef que j'étais peut-être une collaboratrice de valeur ... voire indispensable (huhuhu)

Autant de compliments le même jour, ça se fête. Je vais aller me siroter un petit verre de vin blanc !

mardi 20 octobre 2009

la magie de noël

Ça y est. On commence à recevoir les catalogues de noël. Les vacances de la Toussaint n'ont pas encore débuté que déjà nos boites aux lettres crachent leurs lots de catalogues. L'occasion pour moi de commencer à préparer cette fête qui, soit dit en passant, est pour le parent que je suis beaucoup moins marrante que quand j'étais enfant. c'est de l'organisation, un truc de ouf qui ne se règle pas le 15 décembre. En plus, l'anniversaire de Pomponnette intervient à peine un mois avant, et ce n'est pas si simple de gérer le truc sans inonder ma louloute de cadeau. Et puis, en général, on se déplace dans la famille, donc il faut faire une croix sur les trucs encombrants qui vont me bouffer l'espace vital de l'habitacle (dans lequel on passe facile 10 heures à l'aller et autant au retour).

Cette année, on est tous réunis : Lili, Umberbracht Marraine et les enfants, Mamoune et Grand-Père et bien sûr les Poufpouf's girls. En plus, dans le lot j'ai un filleul ... et son anniv est le 26 décembre ! oué, c'est pas sa faute, c'est la faute de personne, mais un truc comme ça, ça se prépare des semaines, des mois à l'avance !


Me voilà donc à compulser les catalogues, à l'abri des regards de Pomponnette qui commence, à chaque publicité débile, à me demander de lui acheter l'article vanté. Si je répondais à toutes ses sollicitations, je devrais déjà envisager d'acheter le château du coin en lieu et place de ma modeste demeure. A défaut, je pourrai me retrouver en face d'un problème de place évident. Sans parler de la démotivation totale qu'elle subirait chaque fois qu'il s'agirait de s'arracher à tous ces jouets pour aller à l'école. Allez, c'est un service que je lui rends en refusant de céder !!!

L'effeuillage de ces catalogues est pour moi l'occasion de découvrir toutes les merdouilles qu'on peut fourguer aux enfants. Merdouilles devant lesquelles je devais très probablement être en admiration totale étant enfant. On change en grandissant, c'est sûr. Et c'est tant mieux.
Là, je viens de tomber sur un appareil qui fait jouer l'enfant à un, deux, trois soleil et qui détecte si l'enfant bouge. Franchement !!! Tout l'intérêt du jeu est d'être ensemble avec ses amis, et de jouer de la subjectivité du jugement : "t'as bougé" " nan, j'ai pas bougé" "si t'as bougé, retourne dans le ciel" ! Qui n'a pas joué en trichant un peu, en repoussant de quelques secondes ou minutes le moment où le copain arriverait jusqu'à nous et nous ferait changer de rôle. Naaaaaan, franchement, aucune machine ne peut reproduire ça. Pomponnette aime bien jouer à ce jeu et parfois, le soir, j'y consens. C'est marrant et totalement imprévisible. Qu'est ce qu'un lapin électronique peut y comprendre ?

lundi 19 octobre 2009

L'assurance d'un emmerdement maximum

Il y a des moments où je reste sans voix devant la capacité des humains à se compliquer la vie. Pour faire simple, il faudrait déjà qu'ils s'arrêtent deux minutes et qu'ils réfléchissent à ce qu'ils font ... et ça, manifestement, c'est mission impossible semble-t-il.
Un exemple parmi d'autres : Au décès de Choupinou, j'ai découvert que son entreprise disposait d'un contrat de prévoyance obligatoire qui prévoyait le versement d'une rente au conjoint survivant (oui, c'est comme ça qu'on dit ... the survival). Déjà, le monsieur qui est venu me présenter la chose, avec une maladresse terrible mais un enthousiasme (presque) communicatif, m'a expliqué combien ce contrat était superbement bien négocié (par lui même), très avantageux pour les bénéficiaires (tu m'étonnes) et finalement, peu connu par les cadres potentiellement en mesure de décéder et de faire le "bonheur" financier de leur conjoint (les survivants) ... ce qu'il regrettait fort (les cadres qui ne lisent pas ces clauses du contrat, franchement ... quelle honte !!!). Trop convaincue que j'étais de mon bonheur après cette sidérante rhétorique !
Mais soit. J'ai la chance que cette rente existe, je ne la remets pas en question, et je dois bien dire que ça m'aide à payer Nanny et à ne pas aggraver mon ulcère avec des complications matérielles. Pour la percevoir, il a bien fallu attendre un peu (car il fallait que je prouve que j'avais deux enfants nés viables, et que le deuxième n'était pas encore né). Il a fallu fournir tout un tas de document (attestation de décès, de naissance, re- parce qu'ils les avaient perdus, attestation de perception de je ne sais plus quelle aide ... bref, du temps a passé avant que les choses se mettent en place et que je puisse bénéficier de cette clause si géniale du contrat de prévoyance groupe.
Pour continuer à en bénéficier, pas grand chose à faire : juste produire tous les ans, ma déclaration d'impôt et une attestation de non remariage. Oui, parce que bien sûr, dès lors que je me remarierai, je passerai du statut de veuve survivante à celui de veuve joyeuse. Et c'est bien connu, une veuve joyeuse n'a plus besoin d'argent ... son train de vie étant assurée par son nouvel (et richissime ... pas moins) époux. Pauvre hère, s'abstenir ! De quoi briser tout romantisme !
De fait, pas de relance de la part de la compagnie d'assurance. Une fois par an, à date fixe, je dois juste penser (parmi les milles choses de la vie quotidienne auquel je dois penser) à envoyer les documents. A défaut, la rente est suspendue, sans préavis, ni préambule ... voilà. C'est simple. On ne peut pas faire plus simple ! Je me demande pourquoi on paye des frais de gestion.
Mais le truc qu'ils avaient oublié de me dire (eux), c'est que le contrat Groupe en question pouvait faire l'objet d'une cession entre compagnies d'assurance. De fait, c'est ce qui est arrivé. Un guss m'a un jour contacté pour me demander des tas d'informations pour faire des calculs de revalorisation, m'informer de la cession (plus d'un an auparavant) et paf, aussi sec, a disparu de ma vie (même pas eu le temps de lui demander s'il était richissime !!). Du coup, au moment de transmettre les documents susmentionnés (et que mon petit cerveau avait bien pensé à produire en temps et en heure) j'étais un peu dans le brouillard. J'ai donc parié sur le fait qu'il fallait les envoyer au nouvel inconnu dont j'avais gardé, dans un petit coin, un bout d'adresse. Formidable !!! l'affaire était dans le sac !! je n'avais plus qu'à continuer ma vie jusqu'à l'année prochaine
Vu que je ne suis pas richissime (malgré ce qu'ils ont l'air de croire), j'ai quand même un peu vu qu'il me manquait quelques milliers d'euros sur mon compte en ce début de mois .... hein ... comme un petit trou dans mon budget ... 3 fois rien, mais quand même .... Mon ulcère recommençait à me chatouiller ...
J'ai donc repris mon petit bâton de pèlerin et, remontant la longue file des interlocuteurs, j'ai eu aujourd'hui le fin mot de l'histoire :
  • La première compagnie d'assurances gère la prestation de base. Je dois donc lui transmettre les documents (la personne a changé, l'adresse aussi, tu penses comme c'est pratique, tous les ans ...). Et je recevrai un virement de leur part quand et seulement si je souscris à l'exigence de transmission des documents ;
  • La seconde compagnie d'assurances gère les revalorisations depuis la cession par la première à la seconde du contrat : je dois donc lui transmettre les documents et je recevrai de leur part un virement représentant uniquement la revalorisation par rapport à la prestation de base. A qui dois-je transmettre, je n'en sais rien du tout, je n'ai pas de contact, c'est super, tu penses, chez Swisslife ils doivent avoir ... quoi ... 20 salariés à tout casser ... à moins que j'écrive "père Noël" sur la lettre ... ça devrait les interpeller) ;
  • Si jamais le contrat passe encore dans une autre compagnie, je devrai, en plus des deux premières, transmettre à la troisième ... à la quatrième .... etc,jusqu'à ma mort ou mon remariage ... chacune gérant sa petite période et basta, et t'as qu'à t'adapter après tout, tu touches déjà une rente, feignasse, tu vas quand même pas te plaindre, c'est quoi 20 photocopies et autant de recommandé, franchement !!!!
Voilà !
c'est tellement simple et limpide que je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé toute seule, moi ...

dimanche 18 octobre 2009

Le jour du Faukon

Vendredi.
Grand Faukon est parmi nous. Comme la plupart des vendredis d'ailleurs, à la réflexion, depuis quelques mois déjà que son emploi du temps se stabilise, après des oscillations furieuses et erratiques entre Laval et Paris.
Ce vendredi, je suis convoqué dans son bureau. Rien d'anormal entre nous, mon travail consistant, pour sa grande majorité à alimenter grand Faukon en chiffres divers et variés, en analyses et autres informations, selon son bon vouloir. Je dois malheureusement le faire attendre quelques minutes car notre base de données est en rade (empêchant tous les contrôleurs de gestion du Groupe de travailler ... en pleine période budgétaire). J'essaye de débloquer le truc avec l'informaticien. Arrivée en courant dans son bureau, attrapant au vol le projet communiqué de presse que j'aurai dû lire mais qui est resté échoué sur mon bureau avec cette histoire de base de données.
Première salve sur mon sens des priorités. Je ne bronche pas.
Deuxième salve (pédagogique il me semble) sur ma capacité à apporter un regard critique sur le fonds des commentaires du projet de communiqué de presse au delà du pointage des chiffres. C'est vrai que le document en question, je ne le rédige pas : le rapport de gestion, les annexes aux comptes, le rapport du président sur les procédures, le document de référence (hors la partie activité) oui ... mais le communiqué trimestriel non. Alors forcément, oui, je ne sais pas apporter un regard critique sur le fonds. Normal. L'idée que peut-être, je ne souhaite pas en apporter car de toute façon le dernier mot sera donné par grand Faukon, et donc que ma voix n'a aucun poids sur le document ... n'a pas été évoquée. A quoi bon ? Et puis, bon, vu le délai qu'on me laisse pour le lire, hein ...
11H50. Grand Faukon appelle le rédacteur, en ma présence. Après lui avoir fait part de nos (enfin, de ses) remarques il déclare :
- "pour les deux trois points à vérifier, Poufpouf va aller vérifier et elle t'envoie un mail pour te dire si les données confirment les commentaires" (c'est là que je pense en mon fort intérieur que j'ai bien fait de m'exciter sur nos affaires de base perdue ... mais j'ai la sportivité de ne pas en remettre une couche)
-"Hum, c'est que je pars en week-end, là" répond le rédacteur "dans pas longtemps, je serai dans le train "
-"Poufpouf s'occupe de ça tout de suite ...tu devrais avoir ça avant de partir" et il raccroche.
Aaaaaaaaaah, mais non !! Poufpouf ne va pas s'en occuper de suite. Il est 11H55, alors Poufpouf rappelle à grand Faukon qu'on est vendredi et que vendredi midi, elle fait ses courses !
-"Poufpouf, il faut que tu fasses tes courses un autre jour. Pas le vendredi, franchement !"
-" ... ? ... ???"
-"ben oui, quoi, tu sais bien que je suis là le vendredi ...Pourquoi tu fais tes courses le vendredi ? tu devrais les faire le lundi, ou le mardi, quand je suis à Paris, tu sais bien qu'en général j'y suis les lundis et souvent les mardi"
-"ah ben oui, ça pourquoi ce jour là ? (je n'ai pas souvenir que c'est lui qui pousse le caddie) peut-être parce que j'aime bien avoir des trucs frais dans mon frigo le week-end et ne pas avoir toujours à décongeler ma viande. Peut-être que les légumes sont meilleurs quand ils sont dans le bac depuis un jour et pas 8 et que c'est surtout le week-end que j'ai le temps de les cuisiner"
-"oué, mais bon, faut que changes hein ..."
Fin de la conversation.
Je pars faire mes courses, en ruminant. C'est vrai que j'avais oublié cette contrainte. Je n'ai qu'à entrer ça dans mon super ordinateur de logistique (mon cerveau quoi) pour que ce dernier me crache le jour idéal pour faire les courses : un jour où les filles ne sont pas à la maison et donc où j'ai mon midi de libre (donc pas le vendredi, le lundi et le jeudi) ; un jour où les rayons ne sont pas dévalisés (donc pas le lundi) ; un jour où mon chef est là (donc pas le vendredi), un jour proche du week-end (donc le vendredi !!!). Hahahaha ... laissons l'ordinateur intégrer toutes les données ....voilllllllllllla .... et le grand gagnant est ........ je vous le donne en mille .... le MARDI !! Et oui ...... car dans tous ces critères, il semble que l'ordinateur intègre automatiquement des pondérations .... il me précise également qu'il me faudra attendre, le vendredi que mon chef soit parti déjeuner pour que je puisse quitter mon poste ... voire que j'envisage d'assurer une permanence, on ne sait jamais, hein, dès fois qu'il souhaite que je réponde entre 12H et 14H, aux questions qui fleuriraient dans son cerveau entre 11H50 et 13H30. Après tout, on n'est jamais assez prudent. Ce n'est pas comme si je n'avais pas un téléphone professionnel (allumé 24/24) qui me délivre très régulièrement mes mails professionnels ; un rerootage de mes mails persos vers la boite pro pour m'assurer de ne rater aucun mail ; 3 ordinateurs dont 2 portables et un professionnel ; un système bluetooth dans ma voiture, si jamais mon chef adoré cherchait à me joindre ; une meilleure copine qui se trouve être l'assistante du grand Faukon et qui sait pratiquement heure par heure où je suis et où on peut me joindre ... et qui sait gérer les urgences avec célérité et doigté ...
Nannnnnn, c'est pas comme si ... Grosso modo, à part dans mon bain ou aux toilettes, je ne mets pas vraiment de frein aux tentatives d'immixtion de ma vie professionnelle dans ma vie personnelle. Alors, c'est sûr que, demander 2H le vendredi pour aller faire ses courses ... ça relève de la faute professionnelle !!! En même temps, si je n'étais pas allée faire mes courses ... je crois bien que je serai allée manger (ouéééééééé ! un truc de ouf) !
Ca se voit là, que je suis un peu énervée ?

mercredi 14 octobre 2009

La botte de Poufpouf

Lagardère a dit "si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi" (sisi, je vous assure, relisez vos classiques). Le message me paraissant pouvoir se dupliquer à l'infini, j'ai décidé de l'appliquer à mon cas personnel : "si l'école ne vient pas à moi, j'irai à l'école" ... disons un truc du genre.
Profitant d'une sortie inopinée de la classe, je me suis proposée comme accompagnatrice (la bernique de base !!). L'occasion pour moi de voir ma petite Pomponnette in situ et de constater qu'elle est parfaitement comme ses autres petits camarades. Certainement pas la plus active et la plus délurée ... mais pas non plus la plus psychorigide. Sur la courbe de Gauss, elle est dans le ventre mou (mais comment je parle de ma fille moa ??!!!).
La sortie (improvisée en 3 jours ... merci grand Faukon de m'avoir accordé mon RTT si vite) se déroulait au centre de secours de mon village. Nous avons en effet une caserne de pompiers (que Pomponnette appelle la caverne) et 4 papas pompiers bénévoles ont acceuillis les "moyens-grands" pour nous faire visiter le centre, l'ambulance (et son deux-tons), le camion de pompiers (et sa lance), la colonne de séchage (ben oui, il faut faire sécher les tuyaux quand ils sont mouillés, et c'est long un tuyau de pompiers). Le camion "fourre-tout" et le bateau. LEs enfants ont même eu le droit d'essayer les casques, de monter à l'avant du camion. Il ont eu un petit feu éteint par un extincteur et ont pu jouer avec la lance incendie (sous le contrôle d'un pompier rassurez vous) avec de la vraie eau et tout et tout. Les enfants étaient emballés, et leurs réponses aux questions particulièrement savoureuses. Je ne garderai que celle-là qui nous a bien fait rire : le pompier a demandé aux enfants pourquoi, à leur avis, les pompiers avaient besoin d'un bateau. Un petit gamin, très rigolo, a répondu avec le plus grand sérieux : "c'est pour les éléphants. Quand il y a du feu sur l'eau, et que l'éléphant il boit l'eau, alors il a du feu sur lui et les pompiers le sauve !". Bon, ils ne sont pas près de le sortir dans nos régions leur bateau alors !!!
Tout cela s'est terminé par une belle photo devant le camion des pompiers, photo devant figurer dans le calendrier 2011. Sur la photo, un gamin fera la tête : Pomponnette, qui pour une raison qui nous échappe a décidé que non, elle ne voulait pas être prise en photo. Une petite séance recadrage derrière le camion des pompiers a seulement permis qu'elle arrête de pleurer et qu'elle se tienne, boudeuse, sur le bord de la photo ... Sale môme !!!
Le soir, j'étais de retour à l'école, pour la fameuse réunion d'information. Tous les parents (en l'occurrence 15 mamans et 1 papa), en rond autour du tapis de la classe, ont écouté religieusement la maîtresse nous expliquer le déroulé d'une journée, la répartition des groupes, les ateliers. Petite piqure de rappel à tous sur la manière de bien tenir son stylo, avec mise en situation et tout (ven diou , mais c'est du sérieux alors ?:!) et pour finir, le rappel que la maîtresse est disponible pour recevoir les parents. Hum... j'ai osé poser ma question à deux euros ... mais qui me taraudait : "il faut venir vous voir, ou bien on vient s'il y a un problème" ... et ben, mes amis, il FAUT venir faire le point avec elle, même si c'est pour dire que tout va bien. Fichtre, diantre. Ça devient sacrément organisé cette affaire ! moi qui pensait passer l'année peinard ! bon, vu le stress que j'ai ressenti, il semblerait que je n'ai pas tout à fait réglé certains choses relatives à mes années d'école .... Chui pas rendue là !!!

lundi 12 octobre 2009

Rèves de mômes

Ce soir, en couchant Pomponnette, j'ai eu droit à une tirade sur ses rêves les plus profonds :
- "quand je serai grande, moi je ne dormirai jamais. Je n'irai jamais à l'école, et je jouerai tout le temps. Et puis je ne demanderai pas à Nanny de venir tout le temps. Je resterai à la maison et ça sera trop bien ! Et mes enfants, ils n'iront pas à l'école, je les garderai tout le temps avec moi"
Hum !
- "Quand tu auras ta maison à toi Pomponnette, tu pourras y faire ce que tu veux. Alors, oui, si tu veux faire tout ça, je suppose que tu pourras le faire". Je n'ai pas rajouté "mais pour payer ta maison, il te faudra bien travailler, et donc, tu devras bien dormir, sortir de ta maison, faire garder tes mômes ...". J'ai juste insister sur le fait sous mon toit ... on suit mes règles.
A 4 ans, on peut garder quelques illusions. Et à presque 38, on peut ré-apprendre à laisser filer son imagination. Comme le dit la chanson que j'aime tant "c'est les rèves, c'est les rèves qui font grandir les enfants ... mais pas trop pourtant"

vendredi 9 octobre 2009

Tempête dans le désert

Je pense que pendant cette prochaine année, je ne répéterai jamais assez que l'étape 2 de la vie d'un enfant, la bien nommée période d'opposition, est vraiment une période pénible. Pour ceux qui la subissent, bien sûr, parce que de ma période d'opposition à moi, je ne me rappelle pas bien les détails, mais je suppose qu'elle m'a donné de sacrés satisfactions (hein, Mamoune !?!).
Et je découvre que chaque petit être réalise la sienne avec son caractère, ses moyens et son énergie. L'énergie, c'est bien ce qu'ils ont tous en commun ces petits diables !! Avec Pomponnette, il fallait sortir la grosse artillerie, le canon de 12 pour pilonner les tranchées ennemies, mais une fois que le message était gravé en lettres de feu dans l'esprit et sur les fesses de la plaignante, l'affaire était dans le sac, et il n'était pas besoin de revenir sur l'ouvrage. On pouvait passer des heures à débattre, mais au final, il y avait un convainquant et un convaincu ... (oui, bon, enfin, bref, vous voyez ce que je veux dire par "convaincu").
Avec Natourelle, je crois que hurler dans le désert serait plus efficace. Face à la fureur divine (oui, dans mes écrits, j'aime bien me donner une certaine importance), elle rompt les rangs, sursaute, lâche prise et vous regarde avec un petit air mi-soumis mi-buté. Vous lui expliquez que c'est mal, elle dit "oui" ... et 2 minutes après, vous la reprenez les mains dans le même sac.
En ce moment, son grand truc, c'est l'expression artistique. Sur tout support, surtout les plus improbables. Elle a des feuilles à disposition autant qu'elle en veut. Elle a un tableau blanc conséquent. Elle fait de la peinture avec Nanny. Mais ça ne suffit pas à cette demoiselle : le lit de sa soeur (marrant d'ailleurs qu'elle ne s'attaque jamais au sien), le canapé, les murs ... tout est matière ... à me mettre en boule. Le stylo est confisqué ? elle trouvera le tabouret à bonne hauteur pour aller le récupérer. Les crayons sont enfermés ? elle ira piquer ceux de sa soeur ? Tout est sous clé ? elle distraira les troupes pour mettre la main sur les clés ... Dès que je me retourne, je la retrouve avec un stylo à la main, prête à commettre l'irréparable.
C'est proprement épuisant. C'est quand déjà qu'on passe à l'étape 3 ?
En attendant, heureusement qu'il y a des petits RTT comme hier pour souffler, penser un peu à soi et prendre du recul. Une bonne ballade chez Ikea (dont j'ai ramené un lustre à fixer au plafond ... encore un challenge à ma démesure), une théière, des saladiers (même pas craqué devant les peluches) ; une virée au centre-ville, au Virgin pour regarnir ma pile de livres à lire, de musiques à écouter (mon dieu, c'est quoi déjà les trucs qui passent en ce moment ?). Une paire de chaussures plates (pour ne pas dépasser le mètre quatre-vingt) ...
Rentrée à 16H, j'ai même eu le temps d'aller faire les courses chez carrouf, et une virée chez Leroy-merlin (mes nouveaux copains que j'ai !).
Allez, avec tout ça, je n'ai qu'une conclusion : vivement ce soir que je me couche !

jeudi 8 octobre 2009

Yaaaaaaaaala

Aujourd'hui, c'est Reuteuteu surprise ! enfin ... surprise ... disons qu'il a été décidé très rapidement, sur un coup de tête, un moment de saturation ...
Avec Doudounette, on va mettre le cap sur Rennes ... ses magasins, ses magasins, ses points de vue panoramiques sur ses magasins ....
Yaaaaaaaaaaala !

mardi 6 octobre 2009

Insouciante enfance

Une discussion à bâtons rompus avec Lili et Umberbracht vient de me remettre en mémoire la discussion d'hier soir avec Pomponnette. Je m'étais fait couler un bain. Pour une fois que j'avais le temps, qu'il n'était pas trop tard, que l'envie et les conditions étaient réunies ... le moment propice. Au moment de me glisser dans le bain, les filles censément couchées, j'ai attrapé un livre, luxe suprême que je m'accorde en mijotant dans l'eau chaude.
Plongée dans ma lecture, je ne l'ai pas entendue venir. Pomponnette a pointé le bout de son nez et s'est exclamé :
-"mamannnnnnnnnnn ! on n'a pas le droit de lire dans le bain !!!!"
-"heu ... les mamans si ! car elles sont très adroites"
-"ah bon ? mais au fait maman, ils sont où tes jouets ?"
-"mes jouets ?"
-"ben oui, tes jouets de bain ?"
-"hum ... j'ai pas de jouets de bain ..."
-"hannnnnnnnn ? mais comment tu fais pour t'amuser dans le bain alors ?"
-"ben, je ne m'amuse pas vraiment ... enfin pas littéralement ... je me détends ... je lis ... c'est mon jouet en quelque sorte"
-"meuuh non, un livre c'est pas un jeu maman ..."
-"va te coucher maintenant"
Elle est partie, plongée dans cet abîme de perplexité "mais pourquoi maman ne joue pas dans le bain ?".
Je suis restée à mijoter, plongée dans un abîme de perplexité "c'est vrai ça ... quand est-ce que j'ai arrêté de jouer dans le bain ? A partir de quand le besoin de jouer m'a quitté ? où est passée mon enfance ?".
Elle en a encore beaucoup des questions comme ça Pomponnette ?

A quand les grands froids ?

Je n'ai pas l'air comme ça, mais en ce moment je vis une très grande frustration.
Petite fille dans l'âme, quand j'ai un nouveau jouet, j'aime l'utiliser tout de suite. Et là, j'ai un super nouveau jouet qui m'a coûté les yeux de la tête : une chaudière et une pompe à chaleur. Grosse décision qu'il n'a pas été facile de prendre mais que j'ai quand même réussi à prendre (parfois, je me surprends moi-même).
Et donc, me voilà armée d'une chaudière high tech, au top de sa forme, à la pointe de la technologie. Mais (car il y a toujours un mais sinon ce ne serait pas drôle) .... il ne fait pas froid en ce moment. Une vraie misère !!! un temps doux, doux, doux. Même quand il pleut il ne fait pas humide !
J'ai bien essayé de lancer la chaudière, histoire de voir un peu le fonctionnement, le bruit qu'elle fait (faut dire qu'ils ont installé la station de contrôle et de compression dans mon arrière-cuisine, jouxtant ma cuisine (elle-même ouverte sur le salon) ... la question du bruit n'est donc pas un truc anodin ....
Sauf que bon, avec la chaudière allumée par ces temps-ci, je crève de chaud chez moi ! c'est pas imaginable. J'ai été obligée de tout arrêter ! c'est ballot ! Pourtant je ne demande pas grand chose ... juste un petit coup de froid, pas fort ... pas longtemps ... juste pour que je me rende compte de la beauté de mon jouet .... allez .... rien qu'un jour ou deux ...

dimanche 4 octobre 2009

Retour de flammes

Pomponnette, peut-être ne l'ai-je pas encore dit, est dans une école privée. Ce n'est pas une question religieuse, mais principalement pédagogique (je me suis laissée dire que l'école privée était pas mal et que l'école publique, du fait de son directeur du moment, moins bonne) et logistique (école à 5 minutes à pied à peine, sur ma route le matin). De plus, l'avantage d'habiter dans l'ouest de la France, c'est qu'il y a des écoles privées à tous les coins de rue, même dans les petits villages !
De fait, il arrive que de temps en temps, on leur cause un peu religion. Dieu, Jésus, Marie, et tutti et quanti. Normal. Et, il y a de temps en temps, des messes organisées par la paroisse et auxquelles sont chaleureusement conviées les familles ... de l'école, bien sûr. vendredi, donc, Pomponnette m'a informé qu'on était "invité" à l'église et qu'elle voulait y aller. J'aurai bien fait une impasse sur l'invitation mais, après tout, ce n'est pas parce que je suis en froid avec Dieu que ma fille n'a pas le droit de se faire sa propre ... religion sur la question (si vous me permettez l'expression). Et pour une fois qu'elle ramène une invitation (ben voilà !!! elle s'en fait des copains !!!!), et qu'elle propose d'elle-même une nouveauté dans son programme, je n'allais pas jouer les chonchons. Le bonheur de Pomponnette vaut bien une messe !
Ce matin, donc, j'ai préparé toute la troupe pour ce grand rendez-vous dans la maison de Dieu ("mais ... maman ... c'est la maison de Jésus, pas de Dieu !!!" ..." Si Pomponnette, Jésus est le fils de Dieu, par conséquent, ils habitent la même maison (quoique je suis un peu d'accord avec toi, depuis tout ce temps, Jésus il aurait pu penser à prendre son indépendance ... oui, mais non, en fait, il s'est occupé de nous ... il pouvait pas tout faire ...).
Nous sommes arrivées un chouia en retard mais j'avais briefé les donzelles : pas de courses partout, on chuchote, on se tait, on se tient bien, on ne fait pas de guignolades !!! Pomponnette, très sérieusement avait retraduit tout ça pour sa soeur (tu vas pas par ci, tu vas pas par là .. bref, t'es pas le furet du bois joli). Tout le monde semblait donc sur la même longueur d'ondes, et nous sommes entrées, petites âmes innocentes, dans la maison de Dieu.
Les filles ont tenu .... 10 minutes maximum. Natourelle grâce aux chants réguliers qui, à chaque fois, l'arrêtait dans son élan tant elle aime écouter les chansons. Pomponnette, grâce à son observation des lieux et mettant en marche la machine à question (et il est où Jésus ? là, sur la croix, chut ! Et c'est qui cette dame, là qui tombe ? ce n'est pas une dame, c'est Jésus sur le chemin de croix qu'on décroche de la croix Il a une tunique, ce n'est pas une robe et les cheveux longs ... c'est d'époque ! mais non Jésus c'est un bébé dans les bras de sa maman Marie ! heu, oui, mais en fait, il a grandit après ! Mais pourquoi il tombe alors ? parce qu'il est fatigué parce que figure toi que sur la croix ... chuuut maintenant, maman te racontera toute l'histoire promis ...).
Lassée de poser ses questions et très intéressée par les effronteries de Natourelle qui, pendant nos échanges, s'éloignait de plus en plus en me regardant avec son air polisson, elle s'est lancée dans les mêmes activités que sa soeur : je cours le long de la rangée, j'escalade les bancs, j'appelle tout haut maman quand je suis coincée. Mes yeux noirs, mes chuchotantes vociférations n'y ont rien fait ... personne ne voulait m'écouter, à part mes voisins de devant et de derrière. Profitant d'un chant qui emplissait toute l'église de son volume sonore, j'ai attrapé Tic et Tac et je suis sortie, avec les pleurs de Pomponnette comme accompagnement musical (nannnnn, je veux rester, je vais être sage, promiiiiiiis) !
Ce n'est pas que je ne voulais pas rester. Mais passer la messe à menacer mes gamines de la foudre maternelle ne me semble pas être l'esprit du truc. Déranger les autres participants également. Je ne suis pas une grande pratiquante, mais quand je vais à l'église, j'entends le faire avec respect. Respect des autres, respect du rituel. Mes filles sont trop petites. C'est long et elles ne comprennent pas. Les emmener pour les laisser jouer sur les bancs parce que c'est rigolo et nouveau pour elle me semble déplacé et inapproprié. Je n'étais pas fâchée contre le fait qu'elles aient trouvé ça long. J'étais pareil à leur âge. J'étais fâchée du fait qu'elles ont pensé que si je chuchotais, c'est que je ne pouvais pas être bien efficace et qu'elles avaient donc toute liberté pour faire des pitreries sous mon nez. Hahahaha ! c'était mal me connaître ! Peut-être que cet acte m'enverra tout droit griller dans les flammes de l'enfer, mais pour l'instant, ce sont leurs fesses qui en ressentent la chaleur !!

vendredi 2 octobre 2009

Rituel

Hier, j'ai discuté par mail avec Marraine, qui m'expliquait les petits rituels qu'elle et Umberbracht ont instauré chez eux, et qui portent leurs fruits avec les cousins/cousines de Natourelle et Pomponnette. L'un de ces rituels consistent pour tout le monde (parents inclus) à avoir un moment pour raconter sa journée. En deux mots ou deux heures, tout le monde s'exprime. En voilà donc une chic idée ! Je crois me rappeler maintenant que Mamoune avait institué un truc équivalent (sauf qu'à l'époque, je ne crois pas que les parents racontaient leurs journées).
Quoiqu'il en soit, toute emballée par cette idée qui déstructure un peu le rythme "j'ordonne" "tu exécutes", je me suis précipitée à la maison, sitôt le gong entendu.
A peine Nanny partie, je me penche vers Pomponnette et lui susurre : "tu veux que je te racontes ma journée ? hummmmm ?" .... "NAN" ! ah !
Un peu dépitée, je me tourne vers Natourelle, posée sur mes genoux et en pleine phase de câlins pour sa maman chérie. "Tu veux que je te raconte ma journée Natourelle ?" ... "NAN" !
Ça commençait bien le rituel ! j'avais pas du bien lire tout le mode d'emploi moi !!!
Pour finir, quand même, j'ai pris sur moi et je les ai laissé. Et à table, le soir, elles ont été ravies que je leur raconte ma journée (et est-ce que toi tu avais bien fait ton travail ? et le grand Faukon, il était fâché après toi ? et Doudounette et toi vous êtes dans la même classe alors ?) ... la première pierre est posée ....

jeudi 1 octobre 2009

Amour filial

Ce matin, pendant que j'habillais Pomponnette, Natourelle a décidé de faire un dessin sur le tableau noir de sa soeur. Attrapant vigoureusement la craie, la voilà qui commet un infâme paté sur le tableau en annonçant triomphalement "c'est maman" !! Chouette !!! belle caricature.
Sur ces entrefaites, Pomponnette dont on connait l'extrème rigueur artisitique (huhuhu) s'empresse d'arracher la craie de la main de Natourelle, pour lui montrer comment on dessine maman .. sans rire ... c'est quoi cette saleté qu'elle nous a fait Natourelle ...
Hop, hop, en deux coups de craie, la voilà qui me tire le portrait :
Sûr que c'est plus ressemblant ... on distingue bien les yeux ... oui, oui ... tout en haut au milieu du front ... et ce qu'on prend pour des cheveux (et ce que c'était au départ d'ailleurs) sont en fait des bras ... qui partent du sommet du crane .. c'est certainement plus pratique pour couvrir les oreilles en cas de grand froid. Pour qu'on ne se trompe pas, elle a bien précisé sur le dessin que c'était moi qu'on dessinait ...
Peu probable pourtant que je puisse utiliser ce portrait sur ma carte d'identité ... je risque l'outrage à un officier de police dans l'exercice délicat de sa fonction ! L'amour rend aveugle, j'en ai désormais la preuve !