mercredi 10 mars 2010

logical song

Hier (mardi donc, pour ceux qui suivent un peu l'actualité), en allant faire mes courses, j'ai pu constater, à nouveau, qu'il y a logique ... et logique. Et apparemment ma logique n'est pas celles de tous, en tout cas pas celle des logisticiens de Carrouf. Mais alors vraiment pas.
Consommatrice de café en capsules, je tiens néanmoins à disposition à la maison une cafetière traditionnelle, pour laquelle je garde en réserve, du café moulu ... et des filtres pour ceux de mes invités qui préfèrent ce breuvage. Et ils existent.
Le Stock de filtres commençant à diminuer dangereusement, il convenait de procéder à un réappro (c'est comme ça qu'ils disent dans le métier non ? quel métier, je sais pas, mais ça fait bien parait-il). Vu le caractère épisodique de la consommation desdits filtres, je ne savais pas spécialement où les trouver dans le magasin. Mettant au défi mon bel esprit ingénieux, j'ai cogité ... 2 secondes ... pour arriver à la conclusion évidente que les filtres devaient se trouver à côté des stocks de café moulu ! mais bien sûr ! trop logique la fille : tu prends ton café, tu prends ton filtre, tu passes à la caisse, tu mets ton café dans ton filtre et voilà, ça coule de source ! trop balèze !
Voilà. Ça c'était ... MON ... raisonnement. Après 5 minutes à arpenter le rayon, j'ai bien dû me rendre à l'évidence : ils n'étaient pas là ... les filtres. Ma belle logique s'effondrait. Ha !Diantre !
Réfléchissons à nouveau calmement (c'est sûr le mardi entre midi et deux, je suis pas du tout speed, pensez donc ...) ... essayons de rentrer dans la logique de quelqu'un d'autre ... qui serait pas aussi ... compliqué que moi ...faisons dans le simple, ne cherchons pas à prendre des chemins de traverse ... ... .... oué ben pas facile quand même .... ayé !!! je sais, j'ai une idée ! si c'est pas à côté du café ... ça doit être à côté de la cafetière ! ouiiiiiiii, trop fastoche, mais bien sûr ! t'achète ta cafetière et en même temps, t'en profite pour rafler 10 ans de stocks de filtres, pif paf ! Parce que bon, voilà, tu n'achètes quand même pas des cafetières tous les jours, alors forcément, dans le rayon en question, tu repasses pas souvent ... d'autant qu'il est à l'autre bout du magasin ... par rapport aux paquets de café ... ben oui ...
Abandonnant mon caddie, me voilà partie audit bout. Me plantant au milieu du rayon je me mets en devoir d'en scanner tous les recoins ... point de filtres ... aie !
Purée, là, je sèche !!! Si c'est pas avec le café ? si c'est pas avec la cafetière ? ben ... c'est où ? avec les nappes (parce qu'on pose la tasse à café sur une nappe) ? avec les cuillères (faut bien penser à ceux qui prennent du sucre dans le café) ? avec les crayons (mes filles adorent dessiner des cafetières ... non, je déconne) ? avec les torchons (oui, j'avais des torchons avec des cafetières ... que Mamoune avait confectionné dans de vieux draps ..) ?
Haaaaaaaaa purée, c'était pas gagné !!!
C'est en errant dans les rayons, un peu à l'improviste et en essayant de faire des associations d'idées (il y avait forcément une logique ... forcément ... complètement farfelue peut-être, mais une logique quand même) ... que j'ai fini par tomber nez à nez avec des filtres. Tellement nez à nez que j'ai du prendre un peu de recul pour comprendre où j'étais ...au rayon des tasses ... même pas tasses à café uniquement ... non, non tasses, mug, bol en tous genres ... et filtres ... donc ...
voilà ... un autre recoin du magasin ... ils avaient un trou, ils ont mis les filtres à café ! Carrouf, 1 point. Poufpouf ... 0. Jamais j'aurai trouvé sans un grand coup de bol.
J'espère que dans 1 an 1/2, quand j'aurai à nouveau besoin de filtres, ils ne seront pas passés par une grande opération "je change tous les rayons de place pour faire du neuf avec du vieux et pour dynamiser le circuit de courses de la ménagère et l'inciter à consommer davantage" ... parce que sinon, la ménagère, elle risque de leur péter un câble en plein rayon, et ça peut faire mal ... très mal !!!

lundi 8 mars 2010

2 tons, 3 mouvements

Il faut croire que mes filles ont bien compris tous les avantages à être deux ... deux bras, deux jambes, deux oreilles ... et deux louloutes pour mes les casser ... lesdites oreilles !
Le lundi matin, plus que tout autre jour, ma Pomponnette aime à rebattre les cartes et repartir sur des règles qu'elles veux neuves, loin des sentiers battus et essentiellement fondées sur la satisfaction de son bon plaisir. Si, le week-end, elle sait maintenir le sujet à feu doux ("pas le bol princesse mamannnnn, je ne boirai pas mon lait, là !!!" pour le samedi et "maiiiiis je veux le bol princessseuuuh, maman, je ne boirai pas mon lait, na" le dimanche), le lundi matin voit resurgir son énergie de militante chevronnée ! et va-z-y que je t'assomme avec mes contestations avant même d'avoir posé le pied par terre : "et je veux m'habiller après le petit déjeuner" "et je veux pas que tu t'occupes de Natourelle" et "tu crois pas que je vais aller faire pipi, non, non et non"....
Ce lundi n'échappe pas à la règle. L'oreille droite irritée par ces revendications, mais fermement décidée à ne pas céder à la facilité en lui assénant une bonne tape sur les fesses, j'ai lancé des ultimatums pour aller m'occuper de Natourelle, de sa couche (ennnnnncore) et de ses vêtements. Séance câlins et rigolade avec elle, et en fond sonore Pomponnette attachée à l'idée de ne pas céder un pouce de terrain et à me le faire savoir, non mais.
A peine Natourelle habillée, je reviens vers Pomponnette qui commençait à se lasser de s'énerver dans le vide et qui avait entamé un déshabillage buté. Je commence alors à l'aider, ravie de ne pas avoir à mettre mes menaces à exécution (oui, il faut le savoir, le rôle du père fouettard n'est pas que satisfaisant). En un rien de temps, le son de la contestation se réduit et un doux silence prend le relais .. rhaaaaaaaaaaaaaa, sans violence en plus ....
MAIS NON !!! parce qu'un deux tons, ça a ... deux tons ! Natourelle, sentant son rôle aux mains de sa soeur, a décidé de reprendre le rôle lâché par cette dernière ! forcément ! "Je veux les genoux de mamannnnnnnnnnn ... ouin ouin ouinnnnnnn" ! et autant pour mon oreille gauche !! et pour ma jambe gauche à laquelle elle se colle ...
Il s'en est fallu de peu que les demoiselles ne volent dans leurs chambres respectives avec le seul élan d'un bon coup de pied aux fesses ! histoire de leur rappeler que, moi aussi, je peux avoir du potentiel le lundi matin ! sans blague !!!

mercredi 3 mars 2010

Hommage

Un petit billet en clin d'oeil pour Ourson, qui, quotidiennement, prend les quelques minutes nécessaires pour me fournir l'Indégivrable du Jour de Xavier Gorce. Je ne sais même plus où il les trouve ni comment il me les procure ... tout ce que je sais c'est que j'attends impatiemment son mail du matin, que je découvre en sirotant mon café chaud, à telle enseigne que les quelques jours où le site sur lequel il se fournit a été indisponible, j'ai eu du mal à tenir et à ne pas ronchonner dans ma barbichette.
Je me permets d'en publier un, que j'ai gardé quelques semaines sous le coude, pour le relire tellement je l'ai trouvé génial. Outre la puissante vérité qu'il contient (selon moi), cette bulle a eu le mérite de me ramener des années en arrière. A ces années de prépa HEC où je suais sang et eau pour tenir la distance en cours de philosophie. Autant vous dire tout de suite que la distance n'a jamais été tenue ... enfin, si elle a été tenue, ce n'est pas par moi et j'étais loin derrière dans l'équipe du relais. Pour preuve cette annotation posée sur une de mes premières copies par mon professeur : "indigent". J'ai honte de l'écrire mais je n'ai pas compris ce qu'il voulait dire. Depuis, j'ai une idée assez précise du sens de son propos et j'en rougis encore, comme s'il venait à nouveau de m'humilier de ce propos cinglant.
Quoiqu'il en soit, ce professeur était un inconditionnel de Kant. Chose que j'ai comprise bien trop tard hélas car truffer ma copie du mot Kant (et de quelques pensées profondes de cet auguste esprit) m'a permis, sur la fin de notre "relation" d'élever la note moyenne de mes copies (à défaut d'en élever la qualité).
Et pourtant, Dieu m'en est témoin, je serai aujourd'hui incapable de parler de Kant, du kantisme et de la critique de la raison pure ... et pour être parfaitement honnête cela ne m'a jamais manqué au quotidien. Alors que le catalogue Ikea a toujours trouvé en moi une lectrice fidèle et motivée, prête à mettre en application, par des travaux pratiques, les astucieuses suggestions du guide. La pensée du kit et du "monter-soi-meme-avec-la-petite-cle-qui-va-bien-en-2-heures-chrono" ... CA .... ça me parle au niveau de mon vécu, de mon moi et de mon sur-moi ! sur le sujet, on est resté "gruppiert" mon subconscient, mon conscient et moi ... je n'en dirais pas autant de ma rencontre avec le kantisme.
Alors, oui, ce soir, je me trouve une bonne tête de pingouin suédois, et ça me fait bien marrer. Parce que ma maison ne me tombe pas sur la tête et que ma bibliothèque (qui ne contient aucune oeuvre de Kant) fleure bon son modèle Ikea (un indémodable : Expedit de son petit nom).

mardi 2 mars 2010

Pour le pire et le meilleur

"Maman, quand tu seras morte, je jetterai Natourelle à la poubelle, na" !

Une telle déclaration de Pomponnette, déclamée mardi soir dans le parc des O. de mon village, avec toute l'emphase qui va bien, venait forcément d'une énormmmmmme frustration dont elle était victime. Un truc de fou, on imagine bien, sinon comment aurait-elle oser nous vouer aux gémonies de la sorte, nous, ses plus proches parents ? Et oui, c'est vrai que le fait de ne pas avoir le droit de monter dans la poussette de Natourelle (pour la simple et bonne raison que Natourelle l'occupait déjà) semblait une raison suffisante pour nous pulvériser toutes les deux dans un grand éclair fumant ! si en plus on pouvait souffrir un peu, je crois que cela aurait rajouté à son plaisir. Faut croire qu'à 4 ans et quelques, la frustration est une notion très relative.

Ceci étant, une telle déclaration n'a pas entamé le plaisir que j'ai eu à passer un peu de temps avec les filles, que je suis allée chercher qui à la sortie de l'école, qui à la sortie de la garderie, pour profiter du soleil et du temps doux en allant goûter au parc.
Rien n'était écrit, et quelques heures encore avant d'y être, je pensais surtout qu'à 17H00, je serai de retour au bureau pour me plonger dans mon travail et oublier le début de journée, un peu difficile.
Partie à 8H00 dans le Morbihan, pour assister à la sépulture de la tante de Choupinou, décédée vendredi dernier d'un cancer généralisé à 55 ans. Moment difficile assurément : voir 3 garçons et son mari désemparé, rappel du dernier enterrement auquel j'avais assisté (et auquel Choupinou tenait la première place). On a beau avoir des relations compliquées avec certaines personnes, cela ne nous rend pas plus insensible à leur malheur. "Rassurée" toutefois de revoir ces 4 hommes (à 15 ans, âge du dernier enfant, on est presque un homme) dans l'intimité de leur maison, unis et proches, faisant face avec beaucoup de douceur les uns envers les autres.
Repartie vers 14H00, direction la Mayenne, prête à débarquer au bureau pour m'occuper l'esprit. Détournée de cette voie par un ami, contacté entre temps, qui m'a incité à m'occuper l'esprit d'une façon qui me remplirait plus qu'elle ne me viderait. Et me voilà allant chercher mes filles, ravies de ce changement de programme et de la surprise que je leur ai faite. Une bonne façon pour moi de me changer les idées.
Il n'y a pas à dire, l'idée était excellente ... même si Pomponnette a rêvé un instant de me voir disparaître pour virer sa soeur de la poussette !

lundi 1 mars 2010

Donjons et Dragons

Ce matin, rentrée des classes. 2 semaines de vacances, dont une à la maison, tranquillou pour les filles, et une autre chez mamie, tranquillou pour les filles. Pour moi, juste une journée de RTT vendredi dernier (sans les filles) pour une virée au mont saint Michel, hors saison, par un beau soleil, sans pluie le temps de la virée (un truc exceptionnel, mais j'y ai droit aussi, zut alors).
Rentrée des classes donc, pour Pomponnette, qui commence, mine de rien, à apprécier l'école. Passant devant la cour vers 13h15, j'ai, comme à chaque fois que j'en ai l'occasion, ralenti l'allure et, roulant au pas, entre-aperçu ma belette. J'aime l'observer, même quelques secondes, et voir sa façon de s'amuser dans cet environnement dont je ne sais pas grand chose. elle avait l'air heureuse, jouant et devisant avec un petit garçon de sa classe.
Interrogée ce soir, elle m'a expliqué qu'elle jouait au prince et à la princesse ...
-'aaaaaaaah, cela avait l'air de te plaire
-"oooooooooh oui ! Amaury, il était le prince
-'oui, et il faisait quoi ?"
-'il combattait les méchants ..
-'aaaaaah, et toi ? tu faisais quoi en tant que Princesse ?"
-"la cuisine"
-"...." "...."
QUOIIIIIIIIIIIIIIII ???? C'est quoi ce binz ??? cette conception de la Princessitude ??? Pomponnette, je ne peux pas cautionner ça ! Et alors quoi ? les féministes ? les combats de ton aïeule Hubertine ? les convictions de ta maman ? rhalalaaaaaaaaaaaa ... 2 secondes d'inattention et votre gamine s'égare sur de mauvais rails ! L'éducation, c'est vraiment un travail de tous les instants !
Ressaisie toi ma belle !! Une princesse ne se met pas en cuisine pendant que Prince Charmant combat les méchants ! une princesse prend son bain, va au cinéma, commande chez le traiteur (éventuellement, si elle a faim) ou trouve une copine princesse et se paye un bon restau ... Une princesse peut même aller aider Prince charmant à combattre les méchants, en usant de ses armes et de son charme. Mais Dieu du ciel, pas le tablier sur les hanches et le balai-brosse à la main ! Non, non et non !!

samedi 13 février 2010

Le retour

Oui, alors voilà, je pensais que l'arrivée de mes commissaires aux comptes me laisserait du temps et la possibilité de revenir tranquillement à mes amours de blog après ce mois de janvier un peu intense ... je me suis, une nouvelle fois, lourdement trompée. Pour une raison que j'ignore, ces derniers ont été, cette année, particulièrement pénibles (quand je vous dis que 2010 a une saveur particulière). Ils avaient l'air de découvrir nos dossiers et la façon que nous avons de les organiser pour eux (et Dieu sait si, ayant fait leur métier pendant presque 7 ans, je sais de quoi ils ont besoin et je m'attache à leur fournir ce qui nous permet aussi de documenter nos travaux et n'est pas sans une certaine utilité en interne). Questions sur questions toutes plus basiques les unes que les autres, dérangée constamment, l'esprit incapable de se concentrer sur les choses à préparer pour la semaine suivante et dont grand Faukon et eux-mêmes allaient avoir besoin. Des soirées à essayer de rattraper le retard, ou parfois (quand même) à souffler mais en réfléchissant au lendemain ... et de fait, la tête vide et stérile de toute inspiration blogesque ... devant mon ordinateur ... éteint ... à me dire ... j'ai pas le courage ... je ferai ça demain ...
Les voilà définitivement partis ... restent encore une bonne série de coup de fil pour affiner ceci ou cela, mais le plus gros est fait et est derrière nous. La fatigue est au rendez-vous, mais les beaux jours sont devant. Un petit RTT se profile dans 10 jours, benis soit-il, avec à la clé 24H de liberté totale car les filles seront en vacances chez mamie ! De quoi me faire tenir rien que d'y penser ...
Les filles qui tiennent une forme olympique et qui sont toujours capables de me surprendre par leur poésie. La semaine dernière, je conduisais pour me rendre à la déchetterie, les filles à l'arrière. Pomponnette me dit négligemment :
- "heu, maman, on te dérange pas là, Julien et moi, on fait pas trop de bruit en faisant l'amour ?" ....
- "... ...." . Forte d'une discussion avec Marraine dont le fils avait également décidé de faire l'amour avec une copine, à 5 ans, je n'ai pas fait une grande embardée sur la route ... j'ai juste respiré et posé la seule question qui valait la peine d'être posée.
- " et ça consiste en quoi, pour toi, faire l'amour ?"
- "et bien c'est prendre mon coeur, le mettre dans un plastique transparent et le regarder"
- "oué ... et il fait quoi Julien, lui ? (julien étant un personnage de son imagination)"
- "ben il est à côté de moi et il regarde aussi"
- "OKAYYYYYYYYYYYYYY ! ... pas de problème, tu peux faire l'amour avec Julien ...."
Au-delà de la simple description chirurgicale de la chose, qui pourrait en rebuter plus d'un, j'aime cette idée qu'elle pense que faire l'amour consiste à mettre son coeur à nu pour l'autre ... le rendre accesible et transparent ... et partager avec l'autre ce qu'il contient ...
Des pensées comme ça vous font vite oublier les commissaires aux comptes ... et vous rappelent que les beaux jours sont là ...

mercredi 3 février 2010

Une vie en relief

Toutes celles qui, comme moi, frisent à plat (mais alors ... totalement à plat hein), savent ce qu'est ce grand moment de solitude du matin, retranchée dans la salle de bain, les yeux dans les yeux avec le sèche cheveux, prête à lui faire passer d'un seul regard tout ce qu'on attend de lui :"allez mon gars, aujourd'hui encore, mission de l'extrême ... donne du volume à cette bande de raplapla" !!!
Ainsi motivé, ledit gars se met en route. Sans disposer d'un outil sorti tout droit de l'esprit ingénieux des spécialistes de la NASA, mon sèche-cheveux a toutefois quelques spécificités le mettant au dessus du matériel de base (non Lili, le tien est encore un cran au-dessus, c'est sûr). Vaillamment, il se lance à la conquête de mon cuir chevelu, et de massage, en soufflerie, de "tourni" en "cota" il arrive à donner une sorte de relief à ma chevelure. On est loin des Jackson five, mais on me différencie bien d'un lévrier afghan. C'est pour ça que je l'aime mon sèche cheveux !!!
Sauf que bien sûr, arrive le moment où l'on doit sortir de la salle de bain ... déjà le cheveux, s'éloignant du sèche-cheveux, perd un peu de son volume, mais on ne le voit pas parce que la glace est restée dans la salle de bains (forcément). Et puis on croise le chemin des pioupioutes, On les aide à s'habiller et pour ne pas tomber, ces belettes s'appuient allégrement sur moi, les deux mains bien à plat sur le sommet de mon crane ou collées sur les oreilles (aaaaargghhhh !!! le brushing !!!!!). Et puis on regarde l'heure et on se rend compte que le coup d'accélérateur serait le bienvenu là, maintenant, tout de suite. On enfile le pull en quatrième vitesse, (celui qui s'enfile par la tête et qu'on a pas pensé à enfiler avant de se sécher les cheveux), on active tout le monde, on enroule l'écharpe sans trop regarder, on saute dans la voiture, on court pour déposer la grande à l'école. On refile dans la voiture ... entre temps, on a essayé d'éviter les gouttes de pluie, le brouillard ou le vent (cherchez pas, dans ma région, on a forcément l'un des trois l'hiver) ... et quand enfin on arrive au bureau et qu'on aperçoit fugitivement son reflet dans la vitre de l'entrée ... on se rend compte que les exploits du sèche-cheveux ne sont qu'un lointain souvenir et que la nature a repris le dessus : du plat, du plat et encore du plat !!!
Et dire que demain, je vais y croire tout pareil ! c'est ça la beauté de la chose !