
jeudi 29 octobre 2009
Contes et légendes

mercredi 28 octobre 2009
La guerre des pôles
Dans les phases maniaques, le cerveau du patient s'emballe tellement, qu'il ne peut plus s'arrêter de tourner. Tout va très vite, le patient à l'impression que tout est possible, qu'il n'y a plus aucune limite. Tout va bien, très bien, puis trop bien. Il ne dort plus, n'a plus de sensation de froid, de faim. Son organisme s'épuise rapidement, le cerveau également. Choupinou me disait que c'était une vraie souffrance physique. Il voulait que tout s'arrête, que son cerveau s'arrête, mais il ne savait pas comment faire. L'angoisse de ne pas arriver à dormir, potentiel signe annonciateur d'une crise, rendait sa vie compliquée. Dès qu'une crise maniaque était entamée, il n'y avait pas d'autres solutions que de le faire interner, contre sa volonté, pour qu'un traitement lui soit administrer de manière à le faire revenir sur la zone d'équilibre. Dans les phases dépressives ... et bien, je ne vais pas faire un dessin, le bipolaire tombe comme une pierre dans la mélancolie. Rien n'est possible, tout devient insurmontable. La fatigue arrive, et là aussi, la souffrance est grande.
Nous sommes tous, à des degrés divers, sujets à ses "hauts" et ses "bas", en oscillation permanente autour de la zone d'équilibre. Ce qui caractérise le bipolaire, c'est l'amplitude démesurée que peuvent prendre ces oscillations, et l'incapacité à échapper à la zone rouge dans laquelle ils perdent les commandes de leurs cerveaux.
Avec ce nouveau médecin, cette machine pour respirer la nuit et dormir enfin véritablement, on se croyait sauvé. suffisamment pour envisager la vie avec optimisme. Pour faire un deuxième enfant. Il faut croire qu'on s'était trompé. La maladie nous a rattrapé. Elle a refait surface au moment où Choupinou a dépassé l'âge qu'avait son père quand ce dernier est mort. Une chose terrible pour Choupinou que d'imaginer qu'il puisse vivre plus vieux que son père. Un livre entier à écrire sur ce cheminement de pensée qui a conduit Choupinou à croire qu'il n'avait pas le droit de faire mieux que ce père parti trop tôt.
Quoiqu'il en soit, une crise est survenue. Pomponnette avait 15 mois et j'étais enceinte de Natourelle. J'ai décidé l'hospitalisation. Dans ma région, le corps médical est réduit ... mais en psychiatrie, c'en est presque une honte. Il est tombé sur un connard, un chef de service, qui était surtout chef avant d'être psychiatre. Qui a pris Choupinou pour un jeune con et qui nous a balladé, à un moment où nous étions plus que fragiles. Refusant de partager son patient avec ce médecin de Paris, il nous a demandé de faire un choix : lui ou l'autre, mais pas les deux. Comment pouvions-nous faire ? comment Choupinou pouvait décider de faire confiance à un inconnu total alors même qu'il venait de découvrir que son précédent médecin, pris au pif sur l'annuaire, avait été un incompétent notoire et un quasi-criminel dans sa façon de gérer sa maladie ? Comment Choupinou pouvait-il prendre le risque de laisser tomber le médecin de Paris, si compétent dans cette maladie, mais malheureusement si loin en cas de crise, et qui était prêt à coopérer et à travailler en doublon ? Seul à nous soutenir, par mail, tous les jours, pendant ces 3 mois de descente aux enfers, où Choupinou, d'hospitalisation en arrêt maladie a tenté de reprendre pied, de retrouver son équilibre. Il a fini par sombrer dans la dépression si vite que nous n'avons rien compris : une pierre qui tombe au fond de l'eau. Sans l'effet d'Archimède. Un choupinou-pierre qui nous entraînait malgré lui, parce que je n'avais pas la force de caractère de rester à la surface, et de lâcher prise pour ne pas couler avec lui. Parce que l'entourage médical de cet hôpital était nul de chez nul.
Et puis, il y a eu cette dernière hospitalisation. Celle destinée à le protéger d'un acte fatal. Quand vous avez peur de laisser quelqu'un quelques secondes seul, alors vous le remettez à des professionnels. Qui connaissent ces situations et qui savent le protéger de lui-même. Qui aurait dû savoir. Il était surveillé. Il était à l'abri. Il aurait dû l'être. Et pourtant, cette nuit-là, il est mort. Parce qu'il n'avait pas mis sa machine pour respirer (l'infirmier l'ayant entendu ronfler mais ayant fait le choix de le laisser dormir) ? Parce que son apnée du sommeil a provoqué une crise d'épilepsie ? Parce qu'il a fait une réaction médicamenteuse ? parce qu'il ne voulait plus se battre contre une telle maladie, fatigué qu'il était, à 32 ans, de prendre autant de médicaments par jour ? parce qu'il ne pouvait pas sortir ses pas des pas de son père et qu'il nous aimait mais qu'il avait envie plus que tout de retrouver son père ? parce qu'il ne voulait pas imposer à ses filles un papa bipolaire ? tout cela un peu à la fois ?
Je ne saurai jamais. Quand je suis arrivée à l'hôpital, on m'a parlé d'épilepsie. On m'a dit que l'officier de police judiciaire ne concluait pas à une mort suspecte et que l'autopsie, si j'en voulais une, serait à financer à mes frais pour la modique somme de 30 000 €. On m'a dit que j'avais 10 heures pour évacuer le corps de l'hôpital. On m'a dit d'autres trucs que je n'ai pas compris, et le connard m'a dit également quelque chose que j'ai très bien compris ... entre les lignes ... "nous ne sommes responsables de rien" ... c'est bien d'y croire.
Maintenant j'ai le recul dont j'aurai eu besoin à l'époque. Pour me renseigner sur cette histoire d'autopsie, pour décider de porter plainte, éventuellement afin de comprendre. Juste, comprendre. A l'époque je ne l'avais pas. Ma famille et ma belle-famille convergeait vers nous aussi vite qu'ils le pouvaient. Mes amis accouraient. Et je voulais que tout s'arrête. Que Choupinou repose en paix et que le calme revienne. Maintenant qu'il est incinéré, le secret de sa mort a disparu avec lui. Je vivrai avec. Et j'espère que mes filles aussi. Il faudra que je leur explique. La mort, c'est déjà pas facile, mais sans explications, c'est encore pire. Apprendre aussi à ne pas paniquer devant leurs excentricités d'enfants, leurs délires de fatigue, leurs difficultés à s'endormir. Ne pas voir dans tous ces petits riens des germes de bipolarité. Ne pas vivre constamment dans la peur de ne pas réussir à les protéger de cette maladie ... qui m'a enlevé leur père. Accepter l'idée que cette maladie n'est pas une fatalité. Espérer qu'un jour ils trouveront un traitement ... vraiment ...
mardi 27 octobre 2009
Une vérité qui dérange
lundi 26 octobre 2009
The day ... 14 hours later
- Les cadeau des filles et de Nanny, préparés avec Nanny depuis un mois. La chanson d'anniversaire chantée par elles avec de gros sourires jusqu'aux oreilles ;
- La tour "Intel", en lego, confectionnée hier par Pomponnette comme cadeau d'anniversaire pour moi (le nom a été choisi par elle, elle y tient), et elle me plait bien moi, sa tour ;
- Le gâteau aux pommes (pour le midi) et le gâteau au chocolat fait par les filles (pour ce soir) ... hummmmmmm un régal.
- Pomponnette m'expliquant sa naissance :"j'étais dans ton ventre, j'ai mangé, mangé, mangé et je suis devenue grande dans ton ventre et je suis sortie ... et là j'ai grannnnnnnnnndi, grannnnnnnndi pour devenir une superbe fille .... et voilà, je te fais un câlin ..... mais tu sais, je ne comprends toujours pas pourquoi je suis née après Matea" (Umberbracht, si tu me lis ... prépare des réponses pour Noël ... fait moi passer une copie). Comment peut-elle arriver à suivre autant d'idées à la fois ?
- Le "bisou câlin" de cette filoute de Natourelle avant de se dire au-revoir pour la nuit ;
- La soupe de potimarron dégustée ce soir, une fois les enfants couchés, le téléphone raccroché, les fesses posées.
Voilà ... quoi, en cherchant bien ... ça semble s'équilibrer. Mauvaise humeur 1 - sérénité joyeuse 1. Match nul, balle au centre ! On se revoit l'année prochaine, même lieu, même heure ?
THE Day
dimanche 25 octobre 2009
Humeur de chien
vendredi 23 octobre 2009
Le jour des chardons
jeudi 22 octobre 2009
Le jour des fleurs

mardi 20 octobre 2009
la magie de noël

lundi 19 octobre 2009
L'assurance d'un emmerdement maximum
- La première compagnie d'assurances gère la prestation de base. Je dois donc lui transmettre les documents (la personne a changé, l'adresse aussi, tu penses comme c'est pratique, tous les ans ...). Et je recevrai un virement de leur part quand et seulement si je souscris à l'exigence de transmission des documents ;
- La seconde compagnie d'assurances gère les revalorisations depuis la cession par la première à la seconde du contrat : je dois donc lui transmettre les documents et je recevrai de leur part un virement représentant uniquement la revalorisation par rapport à la prestation de base. A qui dois-je transmettre, je n'en sais rien du tout, je n'ai pas de contact, c'est super, tu penses, chez Swisslife ils doivent avoir ... quoi ... 20 salariés à tout casser ... à moins que j'écrive "père Noël" sur la lettre ... ça devrait les interpeller) ;
- Si jamais le contrat passe encore dans une autre compagnie, je devrai, en plus des deux premières, transmettre à la troisième ... à la quatrième .... etc,jusqu'à ma mort ou mon remariage ... chacune gérant sa petite période et basta, et t'as qu'à t'adapter après tout, tu touches déjà une rente, feignasse, tu vas quand même pas te plaindre, c'est quoi 20 photocopies et autant de recommandé, franchement !!!!
dimanche 18 octobre 2009
Le jour du Faukon
mercredi 14 octobre 2009
La botte de Poufpouf
lundi 12 octobre 2009
Rèves de mômes
- "quand je serai grande, moi je ne dormirai jamais. Je n'irai jamais à l'école, et je jouerai tout le temps. Et puis je ne demanderai pas à Nanny de venir tout le temps. Je resterai à la maison et ça sera trop bien ! Et mes enfants, ils n'iront pas à l'école, je les garderai tout le temps avec moi"
Hum !
- "Quand tu auras ta maison à toi Pomponnette, tu pourras y faire ce que tu veux. Alors, oui, si tu veux faire tout ça, je suppose que tu pourras le faire". Je n'ai pas rajouté "mais pour payer ta maison, il te faudra bien travailler, et donc, tu devras bien dormir, sortir de ta maison, faire garder tes mômes ...". J'ai juste insister sur le fait sous mon toit ... on suit mes règles.
A 4 ans, on peut garder quelques illusions. Et à presque 38, on peut ré-apprendre à laisser filer son imagination. Comme le dit la chanson que j'aime tant "c'est les rèves, c'est les rèves qui font grandir les enfants ... mais pas trop pourtant"
vendredi 9 octobre 2009
Tempête dans le désert
jeudi 8 octobre 2009
Yaaaaaaaaala
mardi 6 octobre 2009
Insouciante enfance
A quand les grands froids ?
