Oui, alors voilà, je pensais que l'arrivée de mes commissaires aux comptes me laisserait du temps et la possibilité de revenir tranquillement à mes amours de blog après ce mois de janvier un peu intense ... je me suis, une nouvelle fois, lourdement trompée. Pour une raison que j'ignore, ces derniers ont été, cette année, particulièrement pénibles (quand je vous dis que 2010 a une saveur particulière). Ils avaient l'air de découvrir nos dossiers et la façon que nous avons de les organiser pour eux (et Dieu sait si, ayant fait leur métier pendant presque 7 ans, je sais de quoi ils ont besoin et je m'attache à leur fournir ce qui nous permet aussi de documenter nos travaux et n'est pas sans une certaine utilité en interne). Questions sur questions toutes plus basiques les unes que les autres, dérangée constamment, l'esprit incapable de se concentrer sur les choses à préparer pour la semaine suivante et dont grand Faukon et eux-mêmes allaient avoir besoin. Des soirées à essayer de rattraper le retard, ou parfois (quand même) à souffler mais en réfléchissant au lendemain ... et de fait, la tête vide et stérile de toute inspiration blogesque ... devant mon ordinateur ... éteint ... à me dire ... j'ai pas le courage ... je ferai ça demain ...
Les voilà définitivement partis ... restent encore une bonne série de coup de fil pour affiner ceci ou cela, mais le plus gros est fait et est derrière nous. La fatigue est au rendez-vous, mais les beaux jours sont devant. Un petit RTT se profile dans 10 jours, benis soit-il, avec à la clé 24H de liberté totale car les filles seront en vacances chez mamie ! De quoi me faire tenir rien que d'y penser ...
Les filles qui tiennent une forme olympique et qui sont toujours capables de me surprendre par leur poésie. La semaine dernière, je conduisais pour me rendre à la déchetterie, les filles à l'arrière. Pomponnette me dit négligemment :
- "heu, maman, on te dérange pas là, Julien et moi, on fait pas trop de bruit en faisant l'amour ?" ....
- "... ...." . Forte d'une discussion avec Marraine dont le fils avait également décidé de faire l'amour avec une copine, à 5 ans, je n'ai pas fait une grande embardée sur la route ... j'ai juste respiré et posé la seule question qui valait la peine d'être posée.
- " et ça consiste en quoi, pour toi, faire l'amour ?"
- "et bien c'est prendre mon coeur, le mettre dans un plastique transparent et le regarder"
- "oué ... et il fait quoi Julien, lui ? (julien étant un personnage de son imagination)"
- "ben il est à côté de moi et il regarde aussi"
- "OKAYYYYYYYYYYYYYY ! ... pas de problème, tu peux faire l'amour avec Julien ...."
Au-delà de la simple description chirurgicale de la chose, qui pourrait en rebuter plus d'un, j'aime cette idée qu'elle pense que faire l'amour consiste à mettre son coeur à nu pour l'autre ... le rendre accesible et transparent ... et partager avec l'autre ce qu'il contient ...
Des pensées comme ça vous font vite oublier les commissaires aux comptes ... et vous rappelent que les beaux jours sont là ...