mardi 29 septembre 2009

Toujours comme un lundi

Il y a de ces jours où, sans vraiment de raisons, la fatigue vous gagne et avec elle un peu de lassitude. Je fais pourtant une cure de gelée royale, mais je me demande si, en buvant de l'eau, je n'aurai pas les mêmes effets. Rien n'explique vraiment cela, sauf peut-être une accumulation de petites choses qui finalement finissent par peser. Au boulot, depuis 15 jours, j'ai l'impression de passer ma vie à débobiner les pelotes de laine emmêlées afin d'arranger la vie d'autres collègues déjà complément en brasse coulée. A la maison, je me pose beaucoup de questions sur la capacité de Pomponnette à se faire des amis et à trouver son rythme à l'école. De tout son cinéma, il y a peut-être un fond de vrai, une sorte de message un peu subliminal ... mais lequel ? une discussion avec la maîtresse (que j'ai quand même réussi à coincer 1 minute hier matin), n'a pas résolu mon problème, bien au contraire. A sa façon de me dire les choses par la négative "Pomponnette ne reste pas prostrée, non, elle participe aux activités""Pomponnette n'a pas d'amis attitrés, mais elle ne refuse pas de parler à ses voisins", j'ai fini par me demander si elle n'essayait pas de me dire des trucs entre les lignes ... Quand je lui dis "Pomponnette ne me raconte pas l'école, sauf pour me dire que c'est pas bien, ou qu'elle se sent petite, ou qu'elle n'a pas d'amis", elle me regarde en me disant "ha." et rien d'autre.
Abîme de perplexité donc ... son comportement est-il normal ou non, pathologique ou non, stressant pour elle ou non ? la prise de conscience que, face à ce silence de ma fille et de la maîtresse, je n'ai pas la main pour l'aider ou la soulager, recommence à m'angoisser. L'acceptation que, ce qui se passe à l'école, ne dépend pas de moi et que mon angoisse n'y changera rien (sauf à empirer les choses), n'est pas simple. Admettre que lâcher prise n'est pas se désintéresser du sujet. Accepter de ne me concentrer que sur les faits et rien que les faits : Pomponnette n'est pas angoissée (mais juste contrariée) à l'idée d'aller à l'école. Pomponnette passe des soirées détendues et des nuits calmes et n'est pas hantées par des angoisses nocturnes. Pomponnette exprime son désir de rester à la maison à glandouiller ... pas sa peur d'aller à l'école (moi aussi j'aimerai glandouiller à la maison ...). Je dois être en train de projeter sur elle mon manque de confiance en moi, mon sentiment de solitude de ne pas connaître plus de parents, de me sentir un peu esseulée dans cette classe ... finalement je connais moins de gens qu'elle ! La maîtresse ne m'a pas alerté sur un comportement problématique de sa part. En même temps, je sens cette maîtresse pas très communicante avec les parents ... ou bien est-ce moi qui suit dans une trop forte demande ?
Petit coup de flip, donc sur ma capacité à lui apporter l'assurance nécessaire pour affronter l'école avec son caractère entier et solitaire. Faut croire qu'elle le sent Pomponnette, qui me rassure l'air de rien en me racontant ce soir, enfin, un peu de ce qui se passe à l'école : c'est pas un compte-rendu des RG, m'enfin, il a un peu de contenu quand même, des bribes qui prennent forme : des prénoms qui reviennent. Son prénom difficile à écrire parce qu'il est long. Petite séance improvisée d'écriture, pour me rendre compte que pour ses 4 ans elle se débrouille quand même pas si mal pour l'écrire ce satané prénom. Je n'en saurai pas plus. Sauf qu'elle pleure quand elle n'y arrive pas. Quelle fait partie des moyens orange, et que demain c'est mercredi rose, et que le mercredi rose, chouette, il n'y a pas école ! et qu'elle n'apprend pas grand chose à l'école d'après elle (ça reste à prouver !!).
Je crois qu'il est temps que je dorme pour repousser au loin toutes ces inquiétudes nées de mon inépuisable capacité à me faire peur, qui me fragilisent et me fatiguent. Que j'écoute et que je m'imprègne des remarques de mes amies sur leur vision de Pomponnette ou sur le caractère similaire de leurs propres enfants ...
Ahhh, dur dur d'être parent parfois ...

lundi 28 septembre 2009

Comme un lundi

Cette nuit, réveillée en sursaut par les pleurs de Pomponnette et ses plaintes "mamannnnnn".
Au radar, je déboule dans sa chambre "hummmm ? quoi qui n'y a ?"
"je veux pas être prise en photoooooo, bouhouhouhouhouuuu"
"m'ennnnnnnnnnnnfin ! t'as vu l'heure qu'il est ?? dort !".
On serait pas lundi par hasard ? bouhouhouuuuuuuuu

dimanche 27 septembre 2009

Etre et avoir été

Petite, j'avais peur des cimes des arbres quand elles bougeaient sous l'effet du vent. Longer une allée d'arbres mouvants me terrorisait. Aujourd'hui, nous sommes allées aux balançoires dans le petit bout de pré juste à côté de la maison. Je me suis allongée dans l'herbe et j'ai contemplé la cime des arbres. Par un nuage pour me gâcher le plaisir. Le vent les faisait onduler. 30 ans après mes premières terreurs, je constate que je suis guérie de cette peur là. D'autres sont certainement venues prendre la place laissée vacante. En attendant, j'ai profité du moment, les filles courant alentour. Pour une fois que ce n'est pas moi qui courrait !

Après une semaine particulièrement musclée et éreintante professionnellement parlant, cela a fait du bien. Même si je dois ce repos relatif à ces crétins du magasin de bricolage qui m'ont promis mes belles planches pour samedi soir, pour se rendre compte, après coup, qu'ils n'avaient pas le stock. Ces couillons ne m'ayant pas rappelé pour me le dire, j'ai découvert le pot aux roses quand j'ai moi-même essayé d'avoir de leurs nouvelles. Du coup, Doudou, Doudounette et leurs minis-doudous, qui étaient venus passer la fin d'aprem à la maison pour m'aider à bricoler, en ont été pour leur frais !

Pour passer le temps, on a papoté, siroté un petit lambrosco bien frais, dégusté les lasagnes aux épinards de Doudou (trop cool Doudou, de venir chez moi sur mon invitation, en apportant le plat) ! On a mis la Cam en route pour que Lili se sente moins seule dans son appart lugubre Refait le monde du boulot avec Doudounette, remis à jour nos liste de cancans ... bref, une super soirée finalement !

Et aujourd'hui, avant de faire de l'oeil aux arbres, j'ai même eu le temps de me mettre à jour de tout un tas de formalités que je repoussais depuis un sacré bail ! Comme quoi, la course de fond c'est bon pour le rythme, mais le repos de la guerrière, c'est bon pour le moral ! Voici un exceptionnel dimanche soir où je ne suis pas atteinte de mon syndrome déprimo-pénible ! Je vais aller fêter ça avec un bon petit verre de sancerre ! Faut pas oublier que demain c'est lundi !

jeudi 24 septembre 2009

Mutants et mutantes

Hier soir. Je rangeais la cuisine. La voix de Pomponnette me parvient de l'étage :
-"aaaaaaaaaaaaaaah, maman, au secours, une araignnéeeeeeeeeeeeeeeeeee"
-"oui, oui, j'arrive" ... mais en fait j'arrive pas tout de suite, je continue mon rangement
-"aaaaaaaaaaaaaaaah, mamannnnnnnn, vient viiiiiiiiiite, l'araignée elle est grosse .... grosse comme une poule qu'aurait trop mangé ...."

LA, j'arrête net mes activités et je file à l'étage. Si une poule déguisée en araignée fait son mariole dans ma maison, je tiens à voir ça. Et si c'est une araignée qui se cache derrière un déguisement de poule, manifestement, elle s'est quand même fait repérée par Pomponnette ... la patte velue qui dépasse, un truc du genre, vraiment, c'est ballot de sa part.

La bête est effectivement conséquente. Pas exactement la taille d'une poule, mais enfin, elle doit bien faire partie de mon top 10 ... catégorie poids lourd. Du genre qu'il y a un an je n'aurai pas eu le courage d'approcher. Sans mes cours de sophrologie je serai partie en hurlant ... envahie par ma phobie.
Mais non, là, je suis une maman venant au secours de son petit oisillon, je dois me ressaisir. Je respire, et j'assène un coup de savate magistral à l'autre andouille (l'araignée) qui a le toupet de se balader sur mon beau palier tout propre. En plus, elle est vraiment tarte, le palier il est bien plat, bien dégagé, c'est facile de lui faire un sort. Je respire à nouveau, en me rappelant qu'il n'y a aucune raison scientifique pour croire que l'araignée va venir se venger et me titiller la plante des pieds. Elle est écrasée, elle est écrasée (hein qu'elle est écrasée). Je vérifie quand même que les pattes ne bougent plus ... enfin, que le magma qui reste ne bouge plus (je ne suis pas sûre de bien distinguer les pattes).
Maintenant, j'aimerai que Pomponnette m'explique comment elle a bien pu repérer l'araignée, alors qu'elle devait être (selon mes instructions) allongée dans son lit et les yeux (normalement) clos. En tout cas, même grosse, l'araignée n'a pas dû faire un raffut tel qu'il aurait alerté Pomponnette. Aux explications embrouillées qui me sont fournies, je comprends que, manifestement, je n'ai pas été scrupuleusement obéi et que, probablement, Pomponnette se baladait tout à fait par hasard, dans le même secteur que l'araignée. Pas de bol pour l'araignée quoi !
Moué. Ce soir, il n'y aura pas de sanctions, c'était pour la bonne cause. L'idée d'une araignée de cette taille en liberté dans ma maison ne m'aurait pas vraiment plu. Et encore, ce n'était qu'une araignée ... et pas un rat comme pour Karmara.
J'aime vraiment pas ces bêtes là .... beuuuuurk.

mercredi 23 septembre 2009

service public

Hier, dans le feu de l'action, je n'ai pas eu le temps de vous en raconter une bien bonne.
La veille, j'avais reçu dans ma boite aux lettres, deux courriers des impôts. Les ouvrant, je découvre deux roles d'imposition de taxe foncière. Scrogneugneu, pourquoi deux ? Je creuse, j'inspecte, bref, je trouve la petite différence (outre le montant) entre les deux documents officiels : la commune concernée n'est pas la même. De là, je comprends que j'ai reçu un role pour ma maison actuelle, et un autre pour la maison vendue l'année passée, avant le 1er janvier donc, date fatitidique pour l'imposition à la taxe foncière. Il y a donc maldonne ! un document de trop quoi.
Vu que j'étais chez moi hier matin et que je n'avais (presque) rien à faire (huhuhu), j'ai décidé de les appeler. Première question : qui appeler ? le centre de recouvrement des impôts (soit la trésorerie) ou bien le centre de calcul (soit le centre des impôts). Evidemment, j'ai eu tout faux, mais une gentille dame m'a tout de suite réorientée, manifestement je devais pas être la première à l'appeler.
Sur le second numéro composé, impossible de joindre qui que ce soit. Tout le temps occupé, pas de correspondants disponibles, laissez un message (oué, tu parles) ou rappelez plus tard ... je vais plutôt faire ça. au bout de x tentatives, toujours personne. La moutarde commençait à monter mais je devais aller chez le médecin avec Pomponnette. Ce que nous fîmes, laissant en souffrance ce sujet délicat à 700 € pièce.
A mon retour, je passe par la boite aux lettres. Nouveau courrier des impôts. J'ouvre le courrier, curieuse comme je suis. Et je lis :"vous avez demandé un dégrévement au titre de la taxe foncière blabla" (ben c'est que oui, en fait, c'est un peu ça que j'aurai voulu demandé si j'avais pu parler à quelqu'un) "et nous avons le plaisir de vous confirmer le dégrévement, blablabla" !
Ah oué ??? c'est tout ? j'ai rien d'autre à faire ? Ils sont troooooooop fort aux impôts ! maintenant ils lisent dans les pensées ! On a vraiment le meilleur service public du monde !!

mardi 22 septembre 2009

L'affreux

Ce matin donc, changement de programme. Au lieu de me battre contre une Pomponnette récalcitrante à l'idée d'aller à l'école, j'ai eu droit à une Pomponnette récalcitrante à l'idée de boire son biberon de lait dans son lit. Et d'une, elle avait le droit exceptionnellement à un biberon en lieu et place du bol ... et de deux, servi en chambre. Mais non, c'était plus fort qu'elle ! Certains atavismes sont de vrais handicaps !!!
Bref, on a quand même réussi à transiger (j'ai expliqué et elle a cédé ... en gros). Nous sommes parties déposer Natourelle à la garderie (et une de moins, et une ...), toute ravie et motivée. Puis je suis retournée à la maison, pour expérimenter les dernières techniques de connexion à domicile, mise en place dans mon entreprise en prévention de la pandémie machinchouette. Bon, ça marche du tonnerre la connexion. Y pas à dire, c'est du travail au poil. Le seul truc qui n'est pas bien géré, c'est le gamin qui vous colle aux basques et à qui vous avez dit "bon, maintenant, tu laisses maman travailler, hein ...". Il est à 2 nanomillimètres de votre bras, et vous harcèle de questions "c'est quoi ça ? tu fais quoi maman ? on y va quand chez le docteur ? c'est long d'attendre tu sais ... et je vais pas à l'école ? et ma soeur elle est où ? elle me manque tu sais ...". Pour l'avoir testé en avant première pour vous, franchement ... évitons la pandémie ! lavons-nous les mains !!!! c'est une vraie question de santé publique !! je l'affirme tout net : c'est beaucoup trop dur de travailler dans ces conditions !
Finalement, on est quand même partie chez le docteur (non sans avoir préalablement appelé Nanny, pour lui demander de passer plus tôt, siouplé, si ça dérange pas ... ). C'était pas ce cher docteur D. mais un de ses multiples remplaçants. Charmant, jovial, le type de médecin à qui une grippe ne fait pas peur ! cool. Il a attrapé la donzelle, et lui a fait l'examen classique : bouche, nez, oreille, stéthoscope, palpations de bide, et du cou. Làààà, à la dernière seconde du temps réglementaire, il déclare :"
-"aaaaaaaah ! un ganglion" !!!
-"oh !
-"oui ... un ganglion quand même
- "... ... bon ...
- "voilà ...
-"... et .... dooooooonnnnc ????
-"ah, oui, et bien voilà, il y a bien un petit virus, et ses défenses se mettent en place ... rien de grave, rassurez-vous, blablabla ...
Je veux bien me rassurer moi, mais les médecins, ils oublient parfois qu'on n'est pas des spécialistes du domaine. Moi, si je vais les voir, c'est parce que j'y pane que dalle. si j'avais pu détecter un ganglion et savoir sa fonction, je ne serai pas dans son cabinet, hein ... j'aurai ouvert le mien ! je lui demande pas de bâtir des comptes consolidés moi, au monsieur !!
voilà, donc, après mon encouragement discrètement incitatif il a donc fini par m'expliquer. C'est pas H1N1 (en même temps, je vais vous dire, vu la tchatche qu'elle avait et l'énergie qu'elle avait déployée 1/2h auparavant pour me faire céder et me laisser l'autoriser à aller jouer dehors, je m'en doutais un peu). comme dit l'autre, la grippe, ça terrasse. Pomponnette, elle aurait pu terrasser n'importe qui rien qu'avec son flot verbal ... c'était donc pas la grippe.
Du coup, autant vous dire qu'on ne saura pas ce que c'est hein ... c'est un virus, un truc, un machin qui traîne, on peut pas vous en dire plus ... il a pas de nom lui, il fait pas assez peur. Allez, on a qu'à l'appeler l'affreux.
Donc nous sommes repartis chez nous, Pomponnette, l'affreux et moi avec notre ordonnance : 3 prises de paracétamol par jour ... Pour les maux de ventre, il paraîtrait que ce serait pour de faux ... a-t-elle dit au médecin ... sauf que de retour à la maison, c'était reparti !
Bien joué Pomponnette !!!

Entre deux rives

Cette nuit, j'ai passé mon temps à ramer entre deux rives : d'un côté le sable du marchand, le sommeil et les bras de Morphée. De l'autre, Pomponnette et Natourelle. A peine avais-je posé mes rames sur les rivages d'un sommeil profond et réparateur que je m'en trouvais extirpée par mes deux monstres à coup de pleurs : j'ai peur, j'ai soif, j'ai perdu doudou, j'ai fait pipi, j'ai chaud. Un beau relais des Poufpouf girl, et un ballet un peu pataud de ma part, naviguant entre leurs deux chambres et la mienne.
Résultat des courses : une Pomponnette toute pleine de fièvre ce matin. Elle va donc réussir à l'avoir sa journée sans école, celle qu'elle appelle de ses voeux tous les jours. Et pour moi, une 1/2 journée à la maison pour la garder (et un 1/2 RTT qui s'envole en fumée), en attendant Nanny qui ne travaille plus le mardi matin. Plus visite chez ce cher docteur D. pour identifier l'origine du mal : en ces temps de psychose hystérique, je préfère appliquer le principe de précaution pour ne pas voir ma fille lynchée par des mamans hors de contrôle quand elles vont apprendre qu'elle a de la fièvre. Diagnostic possible : grippe (faut pas l'exclure non plus), scarlatine (parait qu'il y a un cas à l'école, mais c'est quoi déjà les symptômes ?), infection urinaire (c'est ça l'origine des maux de ventre de Pomponnette ?), autres ? mais quoi que ce soit, qu'elle est le potentiel de contamination de cette m... ? nan, parce que bon, en même temps, je préférerai éviter d'être malade ... ça n'arrangerait pas trop mes bidons ça !
Allez, il me reste combien de RTT déjà ?

dimanche 20 septembre 2009

Vite dit

Cet après-midi, je suis rentrée dans la chambre de Pomponnette pour ranger du linge fraîchement repassé. Elle était assise sur son petit voltaire, avec sur les genoux un livre de grand : sans image, que des mots à perte de vue.
Elle lisait une histoire tout haut, en suivant le fil de son imagination. Je suis arrivée au tout début
"il était une fois ... (ça commençait bien) ... un homme qui vivait dans un pays très lointain". Tout en rangeant le linge l'air de rien, j'écoutais attentivement
"cet homme ... vomissait ... vomissait .... vomissait ... et n'arrêtait pas de vomir ... et son vomi glissait ..."
Suppppppppper ! Mais où va-t-elle trouver des histoires pareilles ?? Je suis sortie de la pièce. Quand une histoire pour enfants commence comme ça, je ne suis pas vraiment tentée d'écouter la fin !

samedi 19 septembre 2009

Les deux ans de Natourelle

ET voilà ! Happy birtday pour Natourelle !! 2 ans et pas encore toutes ses dents (une caractéristique de mes filles qui font leurs dents très tard). Que retenir de cette journée ?
La joie des filles devant les ballons.
La façon toute particulière de Natourelle de faire du vélo : les pieds sur le cadre, et lançant son injonction "pousse .... pouuuuuuuuuussse"
Son sourire triomphant quand on lui chante "joyeux anniversaire"
Le cadeau de Mamoune qui plait beaucoup à Pomponnette
Mamie et tous ses paquets, qui pour l'anniversaire de Natourelle et qui pour la rentrée de Pomponnette (façon agaçante de transgresser mon ordre : le jour de l'anniversaire de l'une, on ne fait pas de cadeau aux deux - que va-t-elle inventer l'année prochaine ?).
Le tajine de poulet que je tentais pour la première fois et que j'ai trouvé trop bon !
Les gateaux (d'anniversaire et d'apéritifs) dont je suis gavée. Les fraises tagada aussi.
Le temps qui a décidé d'être de la partie et qui nous a permis de faire une belle ballade au parc, d'étrenner le vélo, de faire du toboggan, de jouer dans les racines et les troncs.
Mamie qui n'a pu s'empêcher de tondre la pelouse, de tailler les bordures et de ramasser les feuilles
La fatigue de Natourelle, ce soir et son sourire en se couchant
Et puis ces quelques photos, prises au fil de l'eau. J'ai découvert qu'avec Picassa on pouvait les poster directement sur le blog ... ne boudons donc pas notre plaisir :



Posted by Picasa

vendredi 18 septembre 2009

soupirs

Demain donc, Natourelle aura deux ans. Deux ans déjà que j'angoissais à l'idée que je n'aurai pas la force d'aimer cet enfant dans le contexte si récent de la disparition de son père. Que je n'arriverai jamais à l'aimer autant que Pomponnette, entourée de ses parents, de leur amour et de leur soutien.
Avant d'accoucher, j'avais une tâche à accomplir. Porter l'urne au columbarium. Déposer Choupinou face aux montagnes, dos à l'église où nous nous étions mariés. Je repoussais toujours le moment. Natourelle ne semblait pas vouloir sortir. Le terme approchait. Et je me suis dit qu'elle ne pourrait sortir que quand j'aurai réglé cette délicate affaire. Que je ne pouvais pas avoir l'esprit occupé par deux sujets aussi sensibles.
Alors on l'a mis en ... "columbarium" le 15 septembre. Un lundi après-midi où il faisait très beau. En tout petit comité. Grand-père et Mamoune (qui entendent bien s'installer dans les 2 places libres qui restent, le plus tard possible et si la place est libre ... parce qu'ils disent qu'ils passeraient bien l'éternité avec Choupinou) et qui sont toujours d'un soutien indéfectible. Lili, également à mes côtés dans les moments difficiles. Umberbracht et sa femme ne pouvait pas être là (rentrée scolaire oblige), mais le coeur y était. Pomponnette, toute en bond et en joie dans ce petit cimetière de montagne.
Le monsieur a posé la plaque, a attendu qu'elle adhère. Il s'est reculé. On a regardé ... et la plaque s'est brutalement affaissée. Elle a chu et s'est brisée. On a tous pensé que Choupinou, qui n'aimait pas les espaces confinés, voulait une dernière fois prendre son bol d'air et s'imprégner de la vue. Le monsieur a dû repartir chercher une plaque. On est resté à l'attendre en se chauffant au soleil de septembre. On a sourit à ce dernier pied de nez bien dans le style de Choupinou. Classique par bien des aspects, mais pas dans tous.
4 jours après, j'accouchais. Natourelle est née tranquillement, doucement. Et mes angoisses se sont envolées avec la disparition des contractions. On aime son enfant, même dans ces circonstances. Même quand le papa n'est pas physiquement pour nous soutenir, pour nous aider à prendre le recul ou le repos nécessaire. Pour nous faire béneficier de l'amour paternel immense dont il entourait Pomponnette et dont il aurait entouré Natourelle avec autant de force. Les enfants sont aimables. Même si les conditions pervertissent nos sentiments. Ils nous montrent la voie ... à nous de ne pas nous perdre.
Demain ce sera la journée de Natourelle. Mais aujourd'hui, c'est à Choupinou que je pense. Il y a des jours où tu me manques mon grand.

mercredi 16 septembre 2009

Soupirs et tremblements

A l’aube de son deuxième anniversaire, Natourelle entre avec force, assurance et conviction, dans la cour des grandes. Entendez par là, la cour des grandes exploratrices, entreprenantes et autonomes, se passant aisément des conseils des adultes (ces autres grands qui n’y connaissent que dalle à l’exploration, c’est bien connu).
Après plusieurs mois de stage d’immersion dans l’univers de la guérilla sauce Pomponnette, elle a su en faire une analyse critique des forces et des faiblesses. Analyse qui la conduit tout naturellement à nous proposer une voie originale et tout à fait convaincante. Enfin, disons qu’elle est très convaincue :
Elle a donc dit résolument « oui » à l’approche développée avec beaucoup d’art par Pomponnette, consistant à émettre un pleur larvé pour précéder toute demande. Chez Natourelle, cela se limite à ses demandes alimentaires (ce qui, disons le tout net, correspond à 90% de ses exigences). Manifestement, elles ont l’air de croire que c’est une sorte de formule de politesse qui me permet d’apporter une attention bienveillante à la requête. C’est une grave erreur de jugement !! Je déteste !!!! En fonction de la réponse apportée, le niveau sonore des pleurs passe de 3 à 20 sur une échelle de Richter de 10 (et où, déjà à 7, le parent grille une durite ET un tympan).
En revanche, elle a profondément modifié l’approche « post-non » (hors demande culinaire toujours) de sa sœur. Pomponnette, au moindre refus, brandit avec vigueur et énergie l’étendard de l’injustice, de l’enfance bafouée, de l’imagination enfantine foulée au pied. Elle s’oppose, affronte, mène un combat de titan perdu d’avance (car quoi qu’elle dise, je ne suis peut-être pas la plus forte des mamans, mais face à elle j’ai encore des ressources) et avance argument contre argument (c’est pas drôle, c’est injuste, pourquoi moi) jusqu’à épuisement de l’ensemble des belligérants. Je la verrai bien avocate un jour (avocate des causes perdues bien sûr), ou bien lobbyiste … ou bien syndicaliste (Oh mon Dieu …….). Natourelle, elle, sourit toujours. Vous écoute, vous assène son « ouéééééééééé » ravageur, tourne les talons et continue à suivre son petit bonhomme de chemin, monte sur sa chaise face à l’escalier qui déroule à ses pieds et lance les bras levés son cri de guerre « sauuuuuuuuuute ». Vous auriez parlé en cyrillique, c’était pareil. Vous vous époumonez à ces côtés pendant 10 minutes « Natourelle, non » … « Natourelle, j’ai dit NON » … « M’ENNNNFIN, Natourelle, qu’est ce que maman a dit là !!! », et elle de vous répondre « je sais pas » ! Voilà ! En toute innocence, et certainement en toute sincérité. Elle n’a rien écouté de vos vociférations. Vous avez explosé le compteur de l’échelle susmentionnée … mais elle n’a tout simplement pas entendu. Formidable ! Alors vous la prenez entre 4 yeux (comme elle dit Supper Nanny), vous lui expliquer qu’essayer d’escalader la barrière posée devant l’escalier n’est pas la plus judicieuse des idées qu’elle a eu et que quitte à faire des roulé boulé on pourrait trouver un environnement plus sécurisant pour ça. Et là, elle vous regarde, et elle soupire. Tout simplement. Le petit « pffuiiiiiiit » qui dit tout ce qu’il à dire. Que j’imagine parfaitement dans la bouche de l’adolescente qu’elle va devenir et qui vous relègue en un rien au rang de l’emmerdeuse insécure. 96 cm et même pas encore 420 jours au compteur, et déjà elle vous signifie la déception que génère votre attitude de naze, genre « avec toi, on peut jamais rien faire d’un peu marrant » !

Voilà ! ça c’est du grand art. Déplacer le combat sur un terrain nouveau et mouvant, déstabiliser l’adversaire habituée aux guerres de tranchées et à la redoutable efficacité du panzer ! J’ai pas vraiment vu le coup venir !
Vite, je file en stage de mise à niveau pour être « up to date ». On va faire une reunion au sommet autour de la machine à café … entre maman !!! Pas question de me laisser larguer par une troufigniasse qui porte des couches ! naaaaaaaaaaaan mais !!!

lundi 14 septembre 2009

non cumul des mandats

Hier soir, Pomponnette me questionnait sur la raison pour laquelle j'avais été capable de lui couper sa saucisse en 8 morceaux (wwaaaaaouh, maman comment t'as fait ça ?). La réponse la plus logique aurait été de lui expliquer qu'avec un couteau on peut faire des tas de choses sympas et inaccessibles au commun des enfants .... sauf que pour moi, la réponse la plus évidente a été de lui rétorquer :"mais avec brio Pomponnette, parce que je suis la plus forte bien sûr" .
Et elle de conclure : "NAN ! ce n'est pas possible !" "qu'est ce qui n'est pas possible ?""tu n'es pas la plus forte des mamans ... puisque tu es déjà la plus gentille" !!!
Huuuuuhu ! que j'aime ce compliment si magistralement amené, juste teinté d'un je ne sais quoi d'acide pour ne pas me faire grimper aux rideaux en hurlant "elle l'a dit !! elle l'a dit !!!" !
Ainsi donc dans le Code Pomponettolien, chaque maman ne peut se vanter que d'une seule et unique qualité. Forte ... ou gentille ... ou belle ... ou intelligente. Pas de cumul s'il vous plaît. Il va falloir choisir son camp : belle mais méchante. Ou alors intelligente mais laide. Ou enfin gentille mais musclée comme un flan aux pruneaux. Je sens que pour toutes celles qui sont comme moi (belle, intelligente, forte ET gentille ... faut ce qu'il faut ... et Pomponnette n'est pas dans le secteur présentement, alors je peux me lâcher), le choix va être plus dur que pour les autres !
J'attends juste de voir ce qu'elle va choisir, elle, quand elle sera maman ... j'ai tout mon temps ... (on peut déjà en déduire que je ne choisis pas le camp des gentilles moa ...)

dimanche 13 septembre 2009

Un petit week-end tranquillou

Ce soir j'ai entendu à la radio que les symptômes suivants devaient nous conduire directement chez le médecin : fatigue, fièvre, courbature et toux. C'est le signe d'une grippe porcine latente.
La question est : et si on a qu'un seul de ces symptômes ? comme la fatigue par exemple ? ça veut aussi dire qu'on a la grippe ? nan ? ou alors ça veut juste dire qu'on est fatiguée ? par exemple parce qu'on aurait passer un petit week-end chez soi tranquillou ... et qu'on aurait un peu abusée ? Bon, il y a abus et abus, c'est sur ...
En quoi consistait donc ce week-end pour moi ?
  • faire les courses avec les filles. Non pas que j'adore m'enquiquiner la vie avec les filles en course, mais cette fois-çi, je n'avais pas vraiment le choix. Du jeudi midi au vendredi après-midi, tout le gratin comptablo-financier du Groupe était chez nous ... alors autant vous dire que m'éclipser pour faire mes courses n'était même pas imaginable. D'autant que le grand chef a été absent pendant la moitié du temps et que j'ai dû joué les Madame Loyale ; Arrivée donc vendredi soir un tantinet sur les genoux, avec le frigo vide. Samedi, il a donc fallu faire la virée chez carrouf, avec une Pomponnette pleine d'énergie et d'espièglerie (me rajoutant des pèches dans le sac de poivrons, réclamant avec force énergie des céréales en promotion) et une Natourelle au top de sa forme, croquant (quand j'avais le dos tourné) dans les fruits et légumes qu'elle arrivait à attraper. Une heure à ce rythme et vous ressortez claquée ;
  • ranger les courses, faire le repas, avec une Pomponnette pas vraiment motivée et une Natourelle motivée pour deux (allez maman, alllleeeeeez) ;
  • squizzer la sieste (dont on rève) pour monter l'étagère de Pomponnette arrivée la vieille et que cette dernière voulait que je monte dès vendredi soir. Se battre contre une Pomponnette pas du tout motivée pour faire ladite sieste. Est-ce que mes coups de marteau y sont pour quelque chose ?
  • installer l'étagère (avec force perceuse et menaces auprès des deux louloutes très très intéressées par mes outils ... mais moi je ne partage pas !!) ;
  • Profiter du vent et du soleil pour laver (enfin, lancer la machine), étendre, desuspendre ;
  • faire une promenade avec les filles, là, juste derrière la maison où il y a un champ, une petite barrière en bois si attirante pour deux petites filles et pour une Pomponnette insécure. Elle aimerait bien que maman l'aide, et lui fasse passer la barrière par le haut. oui, mais maman préfère encourager et expliquer. Et finalement, elle y arrivera et sera tellement fière d'elle ! Natourelle aussi voudrait bien passer par dessus, mais elle est bien trop petite. Et il faut bien aussi montrer à Pomponnette tous les avantages qu'il y a à être grande !
  • doucher tout ce petit monde, et zip et zap et plif et plaf, deux gros tsunami dans 20 cm d'eau. Mettre les filles au lit, rincées jusqu'aux cheveux, le ventre plein d'un bon petit biberon chaud !
  • se lever le dimanche matin au son du clairon "MAMAAAAAAAAAAAAAANNNNN, on est REVEIIIILEEEEEEEEEEEEE" ; se rendre à l'évidence que l'absence de râlements de Pomponnette vendredi matin au sujet du bol et de la paille n'était qu'un simple oubli de sa part et non pas l'acceptation de cette forme sophistiquée de torture ;
  • petit-déjeuner, se laver et s'habiller au pas de charge pour charger la voiture et filer à la déchetterie la voiture pleine comme un oeuf (au moins on sait pourquoi on y va) ;
  • rentrer à la maison pour me lancer dans la confection de mon couscous avec une Natourelle aux aguets et une Pomponnette ... circonspecte ;
  • tenter tant bien que mal de faire avaler ce fameux couscous (mais bien sûr qu'il était fameux ! j'en ai même repris deux fois) à mes deux louloutes pas très emballées (pas facile d'être une cuisinière comblée) ;
  • squizzer la sieste pour avancer dans la tenue de mes comptes (un retard pareil pour une comptable, c'est limite malédiction !) ;
  • profiter du beau temps pour emmener les filles dans le jardin et leur proposer un jeu super sympa : aider maman à ramasser les pêches : pas de candidats pour mon jeu, mais plutôt des enfants intéressées par le toboggan. Pendant que ça glisse en rigolant, Maman ramasse seule les péches. Coupe les branches. Scie les branches. Ramasse et débite les branches. Range les branches. Cette fois les portes du jardin sont bien fermées et la barrière de l'escalier également ...
  • se lancer dans le repassage en attaquant une montagne qui ne semble jamais se réduire ... saleté de repassage !
  • Recommencer les ablutions des deux déesses, avec les mêmes résultats que la veille : de l'eau, de l'eau et encore de l'eau ;
  • se battre avec les filles pour le repas mais finalement réussir à contenter tout le monde (un miracle ... oui, un miracle).
  • réussir à les coucher avec un minimum d'efforts en rappelant à Pomponnette que ... demain ... il y a école ... on prend les devants ... si on pouvait se battre tout de suite ... je gagnerai du temps pour demain matin ... si ? nan ? tant pis !

Alors ... oui, il est probable que je sois un peu fatiguée ... mais de là à parler de grippe porcine ...

mercredi 9 septembre 2009

Pandémie .. et si elle était déjà là ?

Pour la Grippe A (ou B ou C, je ne sais plus finalement, entre le porc et les poulets ... voire pire si les porcs se rendent à une surboom de poulets et qu'ils sympathisent) ... pour la grippe donc, je ne sais pas ... mais pour ce qui est des "gros mots" je peux l'affirmer tout net : le retour à l'école a été le point de départ de la pandémie éponyme ... pandémie que j'imagine mondiale bien sûr.
A peine une petite semaine d'école et déjà fleurissent les "caca boudin", comme autant de petits virus venant polluer le discours ambiant. Ils sont généralement accompagnés d'une crise de fou rire bête chez le sujet atteint. Je ne suis pas loin de penser que cette saleté attaque le cerveau méchamment !
Face à ce phénomène sanitaire grave, je pose la question cruciale : Que font les autorités, porteuses du projet de santé publique ?? RIEN !! rien de rien ! Et pourtant, cette maladie du gros-mot est très contagieuse et attaque de façon virulente les stroumpfs de moins de 4 ans ! et que dire des loulous de 2 ans comme Natourelle pour lesquels la contagion est quasi immédiate !
L'universalité de la puissance de feu du "caca boudin" me laisse pantoise ! ça augure de la qualité des discussions en cours de récréation !!

Autant vous dire qu'à la maison, le plan horsec a été déclenché ... mais chaque jour la contamination est de rigueur ... et pire encore ... le virus mute : de "caca boudin" on va passer à "merde" à "fait ch..." et quoi d'autre encore "bordel ?" "conne" ??? L'institut de veille linguistique que je représente dans ce foyer est sur les dents ... il faut frapper fort et vite ... dès les premières semaines, pour limiter les dégâts et les diarrhées verbales !
Sus aux gros-mots !!

lundi 7 septembre 2009

Famille de rats

Pomponnette et Natourelle ont, comme tous les enfants de leurs âges, leur doudou attitré. Pour l'une, une poney sauvage (ouiiii, très sauvage ... et non ce n'est pas une vache !). Pour l'autre, la petite squaw. Le modèle de poche, celui qui ressemble à un mouchoir avec une tête au milieu. Le truc qui ne prend pas trop de place et qui se perd ultra facilement.
Comme nous étions des parents aimants et attentifs et que Pomponnette a une marraine aimante et attentionnée, nous lui avions offert (par le truchement de Marraine), une version "big" de son doudou ... prénommée Gros doudou (on est très fins dans notre famille et oui, ce n'est pas une faute de grammaire, Gros doudou est une fille parce que, comme toutes les filles, elle a une fleur dans les cheveux). Puis un jour, j'ai craqué pour une peluche Ratatouille qui trônait (avec des centaines de clones) dans l'allée principale de mon carrouf favori. Pomponnette a immédiatement été séduite par cette bouille de rat, et a formé une petite famille bien particulière dont Ratatouille est le père, Gros doudou la mère et doudou la fille. La sainte Trinité selon Pomponnette. Pas question de dormir sans ces trois là, ni de se déplacer sans eux.

Quand Natourelle est née, j'ai décidé de continuer dans la lancée et de lui offrir, en sus de son doudou son gros doudou à elle. Dont, jusqu'à présent, elle se fichait éperdument. Son doudou suffit amplement à son bonheur. Sauf que là, elle est quand même très très attirée par tout ce que fait sa soeur. Ce matin, en plongeant la tête dans son sac à peluche, elle en a extrait Gros doudou. Elle a regardé attentivement son doudou ... le gros ... le petit ... le gros ... le petit ... puis m'a regardé avec les yeux brillants en plastronnant :
"TATATOUILLE !!! c'est TATATOUILLE" !! puréeeeeeeeeeeee ! elle a RIEN compris !!!
Autant vous dire que Pomponnette, informée de cet état de fait, s'est répandu en hurlements.
- "maiiiiiiiiis non, c'est pas Ratatouille, elle se trompe, maaaammmmmmmmannnnnn ", version sonore de "comment s'inventer des problèmes quand on n'en a pas l'ombre d'un" !
- "elle fait ce qu'elle veut Natourelle ! si elle veut appeler sa poupée Tatatouille, c'est son problème, pas le tien !!"
Et là, de me faire corriger par Natourelle :
-"pas Tatatouille maman ! RAAAAAAAAAAAAtatouille"

dimanche 6 septembre 2009

spleen du dimanche soir

Il y a des jours où on n'est pas très fière de soi. Aujourd'hui est un jour comme celui là pour moi. J'aimerai croire que je suis une maman parfaite, à tout le moins la meilleure maman du monde pour mes filles. Sauf que bien sûr, la perfection n'est pas de ce monde. Je le sais et j'essaye de m'en contenter. Mais, même sans cela, aujourd'hui j'ai frisé la disqualification !
Pendant que je me plongeais dans des calculs exceliens pour arranger les bidons assediciens de ma nourrice, ma petite Natourelle est partie faire un tour dans le jardin (clos). Sans m'en inquiéter, j'ai continuer à me plonger dans mes affaires. Sauf qu'au bout de quelques minutes, j'ai quand même levé la tête et suis allée faire un tour histoire de voir si tout se passait bien. Plus de Natourelle dans le jardin !!! j'ai crié "Natourelle, natourelle ???", et une petite voix m'a répondu ... de l'autre côté de la haie ..., du côté de la rue. Je n'en croyais pas mes oreilles. Je me suis précipitée, ai découvert la petite porte du jardin non fermée (par ma négligence), et je l'ai retrouvée là, au milieu de la rue, avec un papier et son crayon, se demandant pourquoi je l'appelais !! n'importe quelle voiture aurait pu la renverser. Elle aurait pu continuer son chemin et se perdre plus loin sans que je me rende compte de rien si l'idée ne m'était pas venue de lever la tête de mes fichus calculs ...
Je l'ai attrapée, et je l'ai ramenée à la maison, bien serrée contre moi. Elle cherchait sa soeur. Elle voulait Pomponnette. C'est, je crois, ce qui l'a motivé pour sortir du jardin et partir à sa recherche. Elle n'arrétait pas de me dire "Pomponnette ? Pomponnette ?". Cette dernière l'avait appelé de l'étage, par la fenêtre. Elle ne s'est sans doute pas rendue compte d'où venait la voix. Je lui indique donc que sa soeur est à l'étage, et elle se précipite la rejoindre. Elle m'avait montré depuis plusieurs jours qu'elle savait utiliser l'escalier, et voulait s'en servir "tout' seule". Je la laisse faire et me rasseoit sur ma chaise, devant mon ordinateur, toute à mes émotions, de nouveau ailleurs.
Et là, je ne sais pas ce qui lui a pris de vouloir redescendre, en tout cas, elle s'est ratée et a dévalé l'escalier en roulant et en criant. Je me suis précipitée et j'ai rattrapé sa tête sur l'avant dernière marche !
2 minutes après, elle voulait y retourner. Si j'en juge par son comportement des heures qui ont suivies, tout va bien : elle a crayonné le lit de sa soeur, a pris son bain en faisant autant de vagues que d'habitude, s'est roulé par terre à l'heure d'arrêter de jouer et a voulu encore une fois la même histoire des barbapapas avant de se coucher : celle de Barbouille avec les puces.
Pourtant, je me sens particulièrement nulle ce soir en tant que maman ... nulle de n'avoir pas su anticiper 2 situations à risque aussi énormes et de m'être laissée emporter par mes petites tâches personnelles au détriment de mes filles. Je leur fais confiance, les vois plus grandes et raisonnables qu'elles ne le sont vraiment. Je ne les ai pas violentées. J'ai juste été d'une négligence coupable, de celle que j'aurai pu me reprocher toute ma vie. J'espère n'avoir plus jamais à me le reprocher.

Tag et compagnies

Ben ça alors ! j'ai été taggée, tout de bleu, par mon homonyme, Aude, dans le blog de laquelle je plonge régulièrement avec délice ! En conséquence de quoi, je suis tenue à un exercice de style pour poursuivre le mouvement (mouvement dont j'ignorai même jusqu'au concept il n'y a pas 3 jours ... novice que je suis dans le monde des bloggeurs).

Soit, donc, pour l'exercice de style :

1 / d'abord, afficher l'image suivante : facile

2/ Ensuite, mettre une image de 7 objets bleus de ma maison : huhuhu !!! Dans le désordre, donc : 1 - l'aquarelle de Tsistsi (ma grand-mère qui n'est plus parmi nous mais doit bien profiter de Choupinou) ; 2 - l'aquarium de Pouic-Pouic (le dauphin en platre de Pomponnette) ; 3 - le pot à crayons (et ses crayons) ; 4 - le doudou de Natourelle (pas rangé) ; 5 - les coquettiers (donc un bleu ... ouf) ; 6 - ma trousse à outils (copine de tous les instants) ; 7 - le tapis de la chambre de Pomponnette (oui, oui, j'y ai trouvé des traces de bleu)


Voilà ! maintenant pour faire bien, il faut que je tagge 7 bloggeurs ... mazette, je n'ai pas autant de connaissances bloggesques et celles que j'ai sont déjà taggées !! je vais donc faire avec les bloggs que je lis en ce moment et qui, je crois, n'ont pas été taggé : Floh, dont j'apprécie la fraicheur et la spontanéité et Karmara dont je découvre le blog avec délectation !
Voilà, voilà, donc puisque cette heure a été occupée à faire cet exercice, j'ai donc raté l'heure de ma sieste ... je m'en vais faire mes comptes avant que les filles ne se lèvent !

samedi 5 septembre 2009

Un esprit sain dans un corps sain

En cette période où le soleil feuillette les catalogues pour se dégotter un coin sympa où passer l'hiver, mes filles ont estimé que c'était le moment idéal pour mettre les lunettes de soleil qu'elles ont refusé de porter tout l'été. Et c'est donc affublées de leurs lunettes de stars que ces deux troufigniasses ont décidé de se rendre au forum des associations de notre village (forum qui se tenait ce jour). Tout ce qui ne tue pas rend plus fort dit-on. Le ridicule ne tuant pas, je commence à avoir une piste sérieuse s'agissant de l'origine de nos super pouvoirs !!!!
Comme j'avais décidé de ne pas me prendre la tête, j'ai donc accepté cette nouvelle lubie. Toutefois, comme j'avais également décidé que nous nous y rendrions à pied, la promenade jusqu'au "centre bourg" a suffit à leur passer l'envie de se distinguer et "on" m'a vite confié les lunettes encombrantes pour aller s'amuser. Du coup, c'est d'une façon tout à fait anonyme que nous avons passé l'entrée de la salle où se réunissait tout le gratin associatif de notre bourgade. Avant que Pomponnette ne commence ses râleries (consistant essentiellement à me faire savoir qu'elle m'avait déjà dit qu'elle ne voulait participer à AUCUNE activité cette année), j'ai entraîné tout ce beau monde à la table de l'association "p'tite récré" qui propose pour les loulous comme Natourelle des cours de baby-gyms tip top. Là, la présidente de l'association ayant reconnu Natourelle, a habilement amadoué Pomponnette en lui proposant de la maquiller. Bien joué !! c'est pas pour rien qu'elle est présidente ! Quelques minutes après, je repartais avec une fleur et un chat et la fleur a accepté que je pose des questions sur l'activité baby-tennis pendant que le chat furetait partout. Mouarf. Quand nous sommes passés à la musique, la complainte a commencé "je veux pas apprendre la musique ....". Les pleurs et les décibels augmentant, et afin de ne pas faire de tort à cette association qui se distingue pour ses mélomanes, j'ai attrapé le papier explicatif, rapidement écourté la discussion, et drivé tout le monde dehors.
Résultat des courses : une inscription ferme pour Natourelle (mais elle connaît déjà depuis un an et elle adore). Une promesse de Pomponnette d'aller voir un cours d'essai au tennis ... et pour la musique je vais laisser tomber je crois ... elle est trop braquée ! Pour la danse, elle n'a même pas voulu en entendre parler ... reste le poney dont on me dit qu'il y a un club pas mal dans le coin. En même temps, c'est pas parce que j'ai lu dans "pédagogie magazine" qu'il est important de faire pratiquer une activité à son enfant que cela s'applique sans discernement aux enfants de moins de 4 ans ! Faudrait pas non plus oublier les conseils de "psychologie magazine" !!!
Comme le temps présentait bien, nous avons poussé jusqu'à l'entrée du parc où une sorte de terrain miniature de foot en boudin gonflable avait été installé. Les filles se sont précipités (non sans avoir pris quelques biscuits pour la route) et, de 5 minutes en 5 minutes, nous y avons passé 1 heure. C'était bien agréable, et les enfants de tout âge étaient plutôt d'un naturel sympathique. De grands gaillards (du collègue) que Natourelle toisait du haut de ses trois pommes faisaient bien attention, dans leurs jeux consistant à se bousculer les uns les autres, de ne pas la heurter. Un autre gaillard qui me semblait bien grand s'est approché de Pomponnette en l'appelant par son prénom ... une connaissance donc. Une grande section de l'année dernière ???
J'ai eu l'occasion de discuter avec une jeune fille de CE2, dont la soeur (en grande section) se trouve être, d'après cette jeune fille, une très grande copine de Pomponnette !! Ben ça alors !!! Ennnfin un indice !
- "ah oui ??? je ne savais pas, Pomponnette ne me dit rien"
- "ben, si, ma soeur elle raconte à ma maman. Mais c'est que maman lui pose des questions aussi. C'est ça que vous devez faire ... poser des questions ... à Pomponnette"
Hin hin hin !! t'es une maligne toi !!!! Et ton idée, tu l'as trouvé toute seule ? C'te blague !
Sur ce, il a bien fallu rentrer. Cette promenade défouloir s'est terminée par Natourelle sur mes épaules chantant à tue-tête "mon pantalon, est décousu ..." et Pomponnette traînant derrière elle une longue branche d'arbre dégottée je ne sais où ! Bonne et saine fatigue pour nous trois à l'arrivée !
Allez, ça fait du bien aussi de passer des week-ends entre soi !

vendredi 4 septembre 2009

Comme un vendredi

C'te journée mes amis !!!!

D'abord, une matinée augurant les longues et poilantes matinées d'hiver que je vais passer avec Pomponnette chaque fois qu'il s'agira de se rendre à l'école : "A l'école cole cole cole - je ne veux pas y aller maman - Apprendre ne m'interesse pas - je préfère jouer à la maison" telle est la rengaine de Pomponnette. Chaque étape qui nous rapproche du moment du départ et donc un challenge à soit tout seul, qu'il me faudra relever chaque matin : se lever, prendre le petit déjeuner, s'habiller, mettre les chaussures. J'ai appris incidemment ce matin qu'à l'école, il n'y a pas assez de jouets ! Comme si c'était l'objectif pédagogique principal ! Allez, voyons le bon côté des choses : En comparaison, les problèmes de bureau me paraissent d'un fade !!! Et pourtant, à peine arrivée dans la classe, Pomponnette disparait sans me dire au revoir et sans se soucier de mes états d'âme (après tout, je pourrai en avoir aussi, non mais !!!). Commence alors pour moi la rude tâche de début d'année consistant à essayer de repérer des têtes d'enfants, de mettre un nom sur leur visage (en zieutant par dessus leurs épaules le prénom écrit au dessus de leur porte -manteau) ... vu que pour cela, je ne peux pas vraiment compter sur Pomponnette qui mélange avec finesse fausse vérité et vrais mensonges pour me faire perdre le fil : "mais finalement, Pompon, il est dans ta classe ou pas ??? j'ai pas vu son prénom moi !" "mais bien sûr qu'il est dans ma classe" !! "t'es sûre ?" "chai pas". J'enrage ! je vais encore devoir attendre la réunion parents-profs pour en savoir plus ... et les vacances de la Toussaint pour me jeter sur le cahier d'activité que les maitresses daignent nous remettre provisoirement pour tous ceux qui, comme moi, n'avons aucune idée de ce que glandouillent les gamins à l'école !!! à part "rieeeeeeeeeeen" ou "je sais paaaaaaaas", bien sûr ! Parce que, même quand Pomponnette joue à la maîtresse, je n'ai aucun indice ! Elle passe alors son temps à "m'envoyer" les gamins-en -semblant qui sortent de la sieste ou changent de groupe .... à croire que l'école aujourd'hui, c'est un puissant apprentissage de la théorie des ensembles !

Ensuite une soirée qui augurent également pas mal de joyeusetés, en plus ... funny ! Pomponnette a voulu joué aux calinours ... et m'a derechef transformé en méchante sorcière (marrant qu'elle ait pensé à moi pour le rôle ! ch'comprends pas pourquoi !!!), puis bombant le torse et s'exclamant "A ton tour Sorcière", elle m'a envoyé un grand flux de je sais pas quoi destiné manifestement à me terrasser (un truc de calinours apparemment). Effectivement, ça m'a terrassé .. de rire ! Natourelle n'ayant rien perdu du débat, m'a lancé un vindicatif "sorciereuuuh" quand j'ai voulu, avec mes doigts crochus, la sortir du bain à son corps défendant ! Je sens que mon statut est mal mis en valeur dans leurs jeux ! Il a fallu ensuite expliquer en long et en large à Pomponnette pourquoi elle n'était pas un vrai calinour alors qu'il semblait que dans l'instant c'était son rève le plus cher. Nous sommes même allés jusqu'à évoquer les histoires de graines du papa, car pour Pomponnette - quasiment en larmes - le simple fait de voir des calinours à la télé aurait dû suffire pour que je puisse avoir un p'tit calinour qui pousse dans le ventre ! Vision naive de la procréation ! faudrait voir à pas se tromper de chaîne, sans quoi on pourrait s'exposer à de graves déconvenues !!
Et pour finir, ce soir, en la couchant, j' ai voulu lui faire plaisir en lui disant "allez, demain, il n'y a pas école !"
- "QUOI ??? OHHHHHH NON !!! je veux y aller moi ! c'est troooop drôle l'école ! pourquoi je peux pas y aller demain moi ? allez, maman s'il te plait"
Je crois qu'elle va m'avoir à l'usure c'te gamine.

jeudi 3 septembre 2009

Un bon en avant

Tatammmmmmmmm. Aujourd'hui est un grand jour. Un jour où les petits deviennent un peu moins petits. Un jour où les grands se sentent devenir un peu plus ... heu ... grands. Pour ce grand jour, j'avais pris ma journée. Il me fallait au moins cela pour affronter tout ce flot d'émotions (et aussi parce que mes amis américains étaient à la maison jusqu'à midi).

Ce matin donc, nous avons commencé par entamer le rituel qui va nous occuper tout à long de l'année : celui de l'école !!! Pomponnette entre chez les moyens (non pas que sa personnalité en prenne un coup, mais c'est comme ça qu'ils s'appellent les petits qui ne sont plus si petits mais pas encore vraiment grands). Il a fallu batailler pour l'habiller (pas ce pantalon, pas ce tee-shirt, nan, nan et nan). Batailler pour boire le lait (pas dans le bol, pas autant de lait, pas ça, nan, nan et nan). Batailler pour choisir le sac à doudou (nan, pas ça, pas celui là) ... mais finalement, croyez-le bien, nous sommes parties à l'heure, Pomponnette sous un bras, Natourelle en auditeur libre sous l'autre. Arrivée dans la cour, tout allait bien, Pomponnette rayonnait avec son cartable Dora (faut ce qu'il faut) et sa couette sous le bras. Et puis j'ai eu le malheur de lui dire, une fois étudié le panneau d'affichage qui répartissait les enfants dans les classes (comme les invités sont répartis vers les différentes tables à un mariage) ... j'ai eu le malheur de lui dire donc "voilà, tu es avec madame P., chez les moyens-grands". Je ne sais pas, je pense que c'est à ce moment qu'elle a vraiment compris que cette histoire d'école, c'était pas du vent ... on ne rigolait pas, c'était pour de vrai, et les vacances c'était bien fini ! alors elle s'est mise à crier "nannn, je veux rentrer à la maison, je veux pas aller chez les moyens-grands" ....Traînant Pomponnette d'une main et retenant Natourelle de l'autre, j'ai fait mon chemin parmi tous les enfants sages et disciplinés. Seule ma fille pleurait à chaudes larmes, les parents me regardant du coin de l'oeil ... Whyyyyyy me ??? Il a fallut la rassurer, rester douce mais ferme, tout le tralala de la psychologie niveau débutant ... pour s'entendre dire par une ATSEM "mais, elle a été au centre aéré aussi cet été ? elle n'a pas été tout le temps avec vous, n'est ce pas ?" !!! Purée, je pense qu'ils doivent tous croire que compte tenu de la situation je suis une maman surprotectrice qui ne lâche jamais sa gamine ! Bien sûr qu'elle a été au centre aéré !! m'ennnnnnnnnfin !!! c'est juste que c'est dans son caractère d'avoir peur du changement, de la nouveauté ...Du coup, en maman habituée mais le coeur gros, je me suis carapatée dès que cela a été possible, histoire d'offrir à ma fille la possibilité de reprendre son souffle et d'arrêter de s'angoisser .. vu que ma présence est source d'angoisse pour elle dans ces moments là ... je représente la possibilité de rentrer à la maison ... l'existence d'un choix ... qu'elle n'a pas finalement. Autant vous dire que, quelques heures après, me promenant avec Natourelle et mes amis aux alentours de l'école, nous avons vu Pomponnette, s'éclatant dans la cours de récréation et courant partout. Comme quoi, hein ... c'est tout comme j'avais dit ! fallait que je quitte le secteur !


Une fois rentrée et les amis ramenés au train, il a fallu faire passer à Natourelle son examen de passage des tous petits aux petits ... Pour elle aussi c'était un jour important : le jour du changement de lit, la fin des barreaux, le début de la semi-liberté (toujours surveillée). Pas forcément pushing Natourelle qui, me voyant faire mes transferts de lit d'une chambre à l'autre (Natourelle récupérant le lit de Pomponnette) s'est mise à hurler "nannn, pas ce lit, c'est pas mon lit, nannnnn" ... Tout cela avait un vague air de "nan, pas chez les moyens-grands, maman" mais c'est fini aussi bien. Une fois le lit dans sa chambre, le changement de décor l'a aidé à s'imaginer propriétaire de l'objet et elle a même acceptée d'y faire la sieste ... une longue et douce sieste ... qui m'a permis de monter le nouveau lit de Pomponnette ... ouuéééé ! je fais monteuse de meubles au black moi, je commence à avoir une certaine compétence !! C'est Pomponnette qui va être contente quand elle va rentrer tout à l'heure !! nouvelle classe, nouvelle maîtresse, nouveau lit ... elle grandit c'est sûr.


Quand à Natourelle, elle ne grandit pas sur tous les tableaux. Pendant que je me concentrais pour écrire ce post, elle a décidé de nettoyer, sur le tapis du salon, les fesses de son bébé avec un mouchoir et de l'eau ... eau qu'elle est allée puisée directement dans la cuvette des toilettes !


Faut croire que les idées fumeuses, c'est de famille !!!

mercredi 2 septembre 2009

Ben alors quoi ?

Donc me voilà arrivée ce matin au bureau, reposée et détendue, prête à attaquer une folle journée de travail enrichissante et épanouissante ... oui, enfin, disons que je suis arrivée à la bourre comme d'habitude, mais reposée du fait de ma petite crise de flemme d'hier.
Et alors ... tenez vous bien ... à 11H00 nous avons vécu une coupure de courant général ... un transformateur EDF serait tombé en panne (et oui, la flemmite touche aussi nos amis les transformateurs) ... et depuis ... plus rien. Nada ... le noir complet au bureau. Les onduleurs qui se mettent à bipper comme dans un sous-marin. Plus personne ne peut travailler (alors qu'ils étaient tous aussi motivés que moi ce matin ... quel dommage) ... plus personne ? sauf des gens comme moi qui sont équipés d'ordinateurs portables (eux-mêmes équipés d'une batterie). Parce que des gens comme moi sont censés pouvoir travailler partout et à tout heure (c'est ça les responsabilités) !!!
C'est donc de mon portable que je vous écris ... avec ce qu'il me reste de batterie ... le côté festif de l'affaire a rapidement fait place à l'ennui ... chacun a rangé son bureau et ses crayons. après le classement des dossiers, l'archivage qu'on repoussait depuis des lustres ... on s'est vite trouvé désoeuvrés. Comme nous n'avions pas de jeux de cartes, j'ai commencé à renvoyer les gens chez eux ... un par un ... car ils ne prévoient pas que ça revienne avant un moment ... et on se rend compte combien dans les entreprises nous sommes dépendants de la fée électricité : plus d'ordinateur, plus de téléphone, plus de photocopie, plus de lumière (dans les toilettes, c'est rigolo tout plein !!!). Et surtout, plus de machine à café .........Arrrrrrrrrrgggh ... ça c'est vraiment le pire !!
Et moi, je me voyais partir dans quelques minutes, et me disait que j'allais finalement bien réussir à trouver le temps de monter le nouveau lit de Pomponnette, arrivé ce midi ! mais nannn, car à peine avais-je caressé cette idée que ... l'électricité est revenue !!!! les salauds !! ils avaient dits pas avant 18H00 !!! on peut vraiment plus compter sur les fonctionnaires !!!!!!!

mardi 1 septembre 2009

Une sainte flemme

Ce soir j'ai été attaqué ... par mon canapé. Une sorte d'aspiration, comme à côté d'un trou noir ... enfin, ce que j'imagine être l'aspiration à côté d'un trou noir, parce que personnellement, après mes heures de boulot, j'enfile rarement une combinaison de spationaute pour aller faire un tour en orbite.
Quoiqu'il en soit, une fois les filles repus, les histoires lues, les filles couchées ... une fois le repas de demain soir préparé (anticipation justifiée par la présence de deux amis qui viennent de très loin pour venir dormir chez moi et dont je voudrai profiter), j'ai eu la faiblesse de poser mes fesses sur le canapé, histoire de souffler tout en grignotant mes fameuses betteraves d'hier soir (si magnifiquement préservées dans leur film fraîcheur). Lili se connectant avec la webcam, toujours vautrée sur mon canapé, je lui raconte que je suis en train d'apprendre à dire à Pomponnette "nice to meet you" car les amis qui viennent demain habitent aux Etats-Unis. Une petite voix s'élève alors de l'étage :
- mamannnnnnn, je ne sais pas le dire
- qu'est ce que tu ne sais pas dire Pomponnette ?
- Nice to meet you
- ...
- oui ... je sais pas
- hum ! quel dommage ! fais dodo maintenant, et n'écoute pas les conversations des grands ! non mais !!!
Tout ça sans bouger mon corps, bien calé dans le canapé .. canapé que je ne n'ai pas quitté pendant 2 bonnes heures, tout en zapouillant devant ma télé. Cela doit faire une éternité que je n'ai pas pris le temps de simplement ... perdre mon temps à me faire plaisir, et à ne pas tenter un nouveau challenge. Comme dimanche, quand j'ai voulu démonter l'armoire de Natourelle et ranger ses vêtements. Alors que la veille au soir j'étais de mariage ... et que l'avant-veille j'étais de travaux manuels "peinture" !
Oui, tout cela doit expliquer cette sainte flemme qui s'est emparée de moi ce soir, harnachant au canapé pour mon plus grand plaisir !
Ce fameux mariage de samedi soir fut également un plaisir. L'occasion de revoir beaucoup d'amis qui, s'ils me rappellent tous mon choupinou (après tout, c'est par lui que je les ai connus), ont été d'une compagnie agréable, ni pesante ni indifférente. L'occasion également d'en découvrir certains, que je connaissais surtout de vue mais avec lesquels j'ai pris pour la première fois le temps de discuter vraiment. L'occasion aussi de danser même si ce n'est plus vraiment comme avant, comme quand il y avait Choupinou avec moi. Et aussi, aussi, l'occasion de faire une petite grasse matinée, car Natourelle et Pomponnette avaient été prise en charge par Doudou et Doudounette (qui ont également deux stroumpfs du même âge ... courageux mes amis !!! de vrais amis) ! c'te bonheur !
Voilà, alors se faire plaisir, mine de rien, ça fatigue ... et mon canapé, ce fidèle d'entre les fidèles, l'a bien compris. Qu'il en soit remercié !!