lundi 31 août 2009

Tradition idiote

Qu'est ce que je déteste à peu près autant que de faire les courses toutes les semaines, manquer de sommeil ou me taper une bonne crise d'opposition ? et bien, dans la longue liste des choses qui me mettent les nerfs en pelote, il y a le débobinage du film alimentaire pour recouvrir un pov petit bol de nourriture qu'on va laisser au frigidaire assez longtemps en se donnant bonne conscience jusqu'au moment où, finalement, on va faire ce qu'on aurait dû faire depuis le début sans se poser de question : mettre son contenu à la poubelle. Le syndrome de la petitebolite aiguë m'a touché, comme il a touché ma mère avant moi et sa mère avant elle. Vous savez, cette maladie qui vous fait dire "j'vais mettre ça dans un p'tit bol pour plus tard ... ça pourra resservir". Et 3 fois sur 4, ça ressert pas !
Et ce qui est pire, c'est que ces couillons de film alimentaire sont tellement mal fichus qu'on passe des heures à essayer de trouver l'endroit où le morceau commence. Quand on arrive enfin à le trouver, on passe encore de longues minutes à gratter le bout pour qu'il se décolle. Là, quand enfin on arriver à dérouler, l'ensemble de la longueur ne veut pas suivre, se fend, s'entortille et on finit par dévider l'équivalent d'un titanic avant de pouvoir trouver une surface uniforme et pas trop entortillée pour recouvrir une saleté de bol !
Voilà donc ce à quoi j'ai essayé de m'employer ce soir, devant mes deux filles qui tentaient à leur manière de ... m'épauler. Pendant que Natourelle enfournait consciencieusement ses morceaux de pommes dans son biberon (un autre truc qui m'énerve ça ... qu'elle fasse des bêtises quand j'ai les mains engluées dans le film alimentaire), Pomponnette jouait le coach zen du moment :
- c'est quoi ça maman ?
- hein ? quoi ? ... du film alimentaire
- ah bon ? mais maman les films c'est dans la télévision !!
- gnnnnnnngggnnnnnnn ! pas celui là (ça aussi ça à tendance à me faire monter en mayonnaise ... les discussions farfelues quand je suis déjà au bord de la crise de nerfs)
- c'est quoi ton problème maman (tout ça énoncé d'une voix ultra patiente, genre tu-vas-voir-maman-qu'il-n-y-a-vraiment-pas-de-quoi-s'-enerver)
- c'est ce p.... ennfin cette m.... disons ce bidule là qui me résiste et ça m'énerve ....
- mais tu vas y arriver maman, allez recommence ...
- gggrnnnnnggggg
Je finis quand même pas m'en sortir ... avec des chutes de film qui auraient pu servir de nappes, mais bon. Natourelle qui a besoin de se racheter avec son histoire de pommes m'applaudit des deux mains ! Pomponnette :
- tu vois maman ... c'était pas difficile !!!
- comme tu dis ! demain, les betteraves, c'est pour toi ma belle ! et toc !

vendredi 28 août 2009

Born to be a chief

Vendredi de RTT. Je me suis pourtant levée à la même heure que d'habitude .. Faut-il que je l'aime ma Pomponnette pour sacrifier mon sacro-saint RTT pour lui repeindre sa chambre. Dès l'ouverture des garderies, hop, j'ai largué mes deux charmants colis et suis rentrée à la maison ventre à terre. Le temps d'enfiler ma combinaison de teletubies (pas sexe du tout mais ultra pratique pour ne pas se retrouver couverte de peinture de la tête au pied), et j'ai attaqué, étalé, roulé, poncé. Les heures ont filé sans que je ne m'en rende compte. A 12H20, je suis descendue pour manger et j'ai découvert le message de Doudounette "OK pour manger chez toi aujourd'hui, je serai là vers 12H40" ... Ouuuuuuuuuuuuups ... c'est vrai, je l'avais invitée ! pas de panique ... d'abord enlever ma tenue de travail, sauter dans un jean, et ouvrir les placards pour trouver de quoi manger ...

J'ai trouvé de quoi manger et on a passé un moment sympa, à papoter tranquillement. Puis, une fois que Doudounnette est repartie au travail, je me suis également remis au mien. Allez, j'ai presque fini. Il me reste les plinthes, le tour de la porte et les bords du placard à fignoler. Dans un monde idéal, j'aurai bien fait cela dimanche ... mais nous ne sommes pas dans un monde idéal, et pour tout dire, j'en ai plein les bottes. Alors les fignolages, je me les garde pour le week-end prochain ... le temps de laisser mon corps retrouver sa sérénité. En ce moment, il hurle de partout : doigt, poignets, avant-bras, jambes ... il faut croire qu'on a des muscles partout ...

Le plus dur a été de me lever de mon fauteuil, une fois ma petite bière prise. S'arrêter, ça donne l'impression à son organisme qu'il va vraiment se reposer. Se remettre sur ses jambes, c'est lui faire la peur de sa vie "et si jamais elle s'y remettait, fada comme elle est". Du coup, il bloque tout, sauf les fonctions vitales. Le dos est raide, les jambes j'en parle même pas !!! Demain, je vais être au top de ma forme pour ce mariage !! déjà que je ne sais toujours pas comment m'habiller !

En tout état de cause, et nonobstant mes élancements dans la plupart de mes membres, je n'ai pas fait tout cela pour rien. Pomponnette est ravie de sa chambre. Elle la trouve MAGNIFIQUE .. oui, oui, c'est bien le mot qu'elle a employé. Les petites imperfections de l'amateur que je suis ne semblent pas l'avoir refroidie ! c'est cool ! Du coup, elle a eu droit à son biberon de lait devant la télé ce soir ... allez, on peut bien se faire plaisir de temps en temps !

Pendant qu'elle regardait Franklin, ce dernier dit à son père "Oh papa, j'aimerai être comme toi quand je serai grand" (si c'est pas gnangnan ça !!!!). Pomponnette s'approche de moi et me dit : "maman, quand je serai grande ... (là je m'attends à la formule consacrée "je voudrais être comme toi") ... je serai chef !!! et toi, tu ne seras pas morte" !
Pof !
Celle là, je ne l'attendais pas ! Surtout pas après une surdose de Franklin, la tortue-tête-à-claques-du-paf !!
Je passe sur le fait que je ne lui serve pas de modèle pour plus tard (elle a le droit de traçer sa propre route) mais je note qu'elle ne m'éjecte pas pour autant avec l'eau du bain.
Ma petite Pomponnette, à presque 4 ans, on ne devrait pas avoir ce genre de discussion, mais bon, puisque ton histoire est faite ainsi, et bien soit, parlons-en : Effectivement, j'entends bien ne pas être morte ma petite louloute, en tout cas je fais tout pour ! Je ne mourrai pas avant que tu ne sois au moins aussi grande que moi !!! ce qui pour toi, je le sais, équivaut à l'éternité, vu que très certainement j'ai connu les dinosaures, alors vivre aussi longtemps, tu n'imagines même pas !!!

Et pour ce qui est de ton futur métier ... je vois que tu suis les pas de ton père ! born to be a chief ! c'est bien ma belle, faut avoir de l'ambition dans la vie !

On ne pourra pas dire que ma fille s'abêtit devant la télé !!

jeudi 27 août 2009

Les goûts et les couleurs

Ce soir, je suis un peu vannée. Et demain, j'ai une grosse journée de peinture : deuxième couche dans la chambre de Pomponnette. Les deux monstres seront à la halte-garderie et au centre aéré (ouééééé !!! Merci mon Dieu, merci la politique de la famille en France, merci, merci !!!).

Pour me redonner des forces, je me suis sortie du frigidaire un yaourt à la fraise et un yaourt au chocolat (oui, j'aime les produits laitiers). A peine mes fesses posées sur le canapé, j'avais deux gros bourdons collés à mes basques : Pomponnette aime la fraise, Natourelle le chocolat. Leur radar n'a pas failli ! Chacune de mes bouchées a donc été durement gagnée avec une gamine à chaque bras ! la vie est une véritable jungle pour des mamans fatiguées !! Natourelle a grimpé sur mes genoux et s'est carrément mis le nez dans le yaourt ... c'est sûr, c'est plus efficace.

S'agissant de Pomponnette, son goût pour la fraise va au delà de ce que j'imaginais. Tous les soirs, elle veut se laver les dents après la lecture de l'histoire. Je la laisse faire, vu que c'est plutôt une bonne pratique. et je ne reste pas avec elle, la félicitant juste de ses bonnes habitudes. Mais voilà, ce soir, je l''ai surprise avec le tube de dentifrice dans la bouche, en train de se délecter de la pâte à la fraise !!!! je comprends mieux la vitesse à laquelle le dentifrice disparaît ! rondondju !!!!

mercredi 26 août 2009

Souvenirs, souvenirs

Ce soir, Pomponnette et Natourelle dorment dans la même chambre. Pourquoi ? parce que j'ai passé mon après-midi de reuteuteu à passer la première couche de peinture dans la chambre de Pomponnette, et l'odeur est encore sacrément forte.
Du coup, il faut faire avec leurs différents caractères : Natourelle aime le calme et le noir complet. Pomponnette aime la porte ouverte et la lumière dans le couloir. Évidemment !! Cela s'appelle la loi de l'emmerdement maximum !
Du coup, j'ai pensé coucher Natourelle la première et lui laisser le temps de s'endormir. Pomponnette a eu droit à un rab de télévision. Ça a failli réussir ! Natourelle aurait pu n'y voir que du feu si Pomponnette avait été un tant soit peu discrète ... sauf que bon .. elle n'a pas été discrète.
Du coup, c'est la foire en ce moment ! Natourelle, dès qu'il y a quelqu'un dans sa chambre, passe son temps à jacasser (ce qui pose quelque problème à la halte garderie d'ailleurs). Pomponnette fait comme d'habitude et m'appelle 20 fois pour me rappeler que "c'est pas marrant de dormir"'qu'elle n'arrive pas à dormir""qu'elle a soif""chaud""froid" .. et j'en passe et des meilleures.
Et donc, je viens de jouer mon rôle de garde chiourme acariâtre : intervention musclée dans la chambre, cris à tout va, menaces, ultimatum ... tout le toutim !
Totalement ............ inefficace !!! en ce moment même, je les entends rire, pouffer, exiger de se lever ... voir même exiger de monter en voiture !!! Elles jouent à "lance-doudou", un jeu dont je sens que je vais bientôt être le dindon ... la colère était en train de me monter au nez quand Lili, qui est avec moi grâce à la webcam et qui ne rate pas une miette du vacarme qui sort de la chambre de Natourelle m'a dit "tu te rappelles, nous ??? et papa et maman qui déboulaient pour râler"
ouéééééééééééééé, je me rappelle !!! qu'est ce qu'on se marrait !!! c'est vrai qu'à l'époque je ne voyais pas les événements de la même façon !! on vieillit, c'est sûr ...
Allez ... je leur laisse 5 minutes de rab ... le temps de me rappeler les bons moments, mais après ... JE SÉVIS !!!

lundi 24 août 2009

Petite discussion entre amies ...

Ce soir, petite séance câlin avec Pomponnette. Histoire de passer de la télé à la chambre avec une petite transition.
- "tu sais que tu es très belle Pomponnette"
- "oui ! mais toi tu n'es pas très belle maman"
-"... OK ! sympa ..."
-" oui ... en fait tu voudrais être aussi belle que moi je crois "
-"tu penses !!!"
-" oui ... et tu aimerais avoir des beaux cheveux comme les miens, aussi, je suis sûre" ...
-"... puisque tu le dis ... ...."
Voilà, on comprendra que j'ai mis rapidement fin à cet intéressant échange au cours duquel j'ai pu constater toute la force intérieure de ma belette ! Quand à moi, j'ai trois jours pour me remonter le moral avant d'aller assister au mariage d'amis... Une fois Pomponnette couchée, j'ai recommencé à essayer 25 tenues (rien ne me va), et je pense qu'au niveau cheveux, je vais encore déprimer ...
Sale gosse !

dimanche 23 août 2009

les super-héroines

Dans notre famille, nous avons une longue tradition de super-héros. Ma mamie avait confectionné pour ma tante un costume de Fantomette (à moins que ma mamie n'ait elle-même été Fantomette ... après tout ... et elle aurait transmis son patrimoine vestimentaire à sa plus jeune fille). Ce même costume que j'ai moi-même vêtu un nombre incalculable de fois pendant mes vacances chez ma mamie ... costume qui m'a été remis il y a quelques années (après tout, j'étais celle qui en avait fait le plus grand usage).

Désormais c'est Pomponnette qui porte haut les couleurs des héroines de la famille ! sous le nom d'hypergril, c'est elle qui reprend le flambeau ! Et ce matin, parce que le coffre à costume n'avait pas été bien fermé hier soir, elle a décidé de commencer sa journée en enfilant sa cape magique.
Afin que vous ne vous fassiez pas d'idée préconçue sur la vie des super-héros, j'ai pensé que quelques précisions pourraient être, ici, utiles.

  • d'abord, les capes de super-héros tiennent avec des pinces à linge. A mon époque, c'était des épingles à nourrice, mais moi, j'étais hyper adroite (enfin, pour une gauchère) et puis surtout .. maintenant c'est moi la maman et je mesure mieux les risques ... pas envie de courir aux urgences pour faire soigner hypergirl ;

  • les super-héros ont beau avoir des supers-pouvoirs, pour voler ils ont encore besoin des muscles de leur super-maman ("maman ... j'arrive pas à voler ... porte moi !!") ... tout de suite, un mythe s'effondre !

  • Les super-héros ont des frères et soeurs... en l'occurrence hypergirl est la grande soeur de SuperPoupette, pas du tout impressionnée par les pouvoirs de son aînée ... pour preuve le bourre-pif que Superpoupettte a asséné à hypergirl ce matin, cette dernière ayant eu le malheur de circuler à contresens dans le même couloir aérien que celui choisi par Superpoupette. Résultat : mégalarmes, et intervention du contrôleur aérien pour orienter les héroïnes vers des espaces moins confinés ;

  • Les super-héros ont beau être très intelligents, ils sont vite distraits ... par un dessin animé par exemple ... ce qui permet à Superpoupette de subtiliser la cape magique et de se la jouer "hypergirl" !!

  • Les pouvoirs des superhéros ne les dispensent pas de faire des mégas siestes sous peine d'ultra fessées... ne serait ce que pour permettre à leur supermaman de prendre un peu de repos ... ou bien de terminer leur bricolage ou leurs tâches ménagères... parce qu'avec tous les super pouvoirs des super-héros, les supermaman sont quand même obligées de tout se taper à la main : enlever le papier peint, lancer les machines, suspendre les machines, repasser le linge, passer la serpillière ...
Oué ... finalement ...c'est très surfait l'image qu'on se fait de la vie de super héros ... Et dire que demain il faut retourner au boulot et faire comme si on n'avait pas de super-pouvoirs ! hahaha ... s'ils savaient tous ....

samedi 22 août 2009

Bricol'mamie

Journée chargée aujourd'hui !
Comme annoncé, je me suis lancée dans le bricolage.
Mais avant, il a fallu faire les courses (je le fais rarement le samedi et avec les filles, mais cette semaine je n'avais pas réussi mon coup autrement). Déballer les courses. Faire le repas avec une Natourelle aux basques. Faire manger tout le monde. Puis réussir à faire comprendre à Natourelle et Pomponnette de faire la sieste dans la même chambre. Sieste qui a vite tournée court pour Pomponnette pour permettre à Natourelle de dormir (les deux ensembles, ça devient mission impossible désormais).
Puis, je me suis lançée dans le décollage du papier peint. C'est sûr, une décolleuse c'est vraiment le top ... ça ne met pas encore le papier dans le sac poubelle et ne descend pas la poubelle dans le container ... mais bon, on ne passe plus des heures sur 3 miettes de papier peint agrippées au mur. On passe encore du temps à endiguer Pomponnette et Natourelle pour qu'elles ne s'approchent pas de la machine ... la décolleuse ne fait pas babby-sitting ... c'est bien dommage.
J'ai pu faire les 3/4 de la chambre. Avec une pause d'1/2 heure pour gouter (et faire goûter) et suspendre du linge ... et puis il a aussi fallu m'occuper du bain des filles, de leur repas du soir ... de mon repas du soir ...
Breeeeeeeeeeeef ... mes muscles me rappellent que je n'ai plus 20 ans. Alors ce soir, c'est un pisse-mamie, les dents dans le verre, et au lit !!

vendredi 21 août 2009

Bricol'girl

Vous le sentez, vous aussi, cet air de rentrée ? Cette petite fraîcheur à la petite pointe de l'aube (pour ceux, bien sûr, qui sont debouts) ... cette douce tiedeur dans l'après-midi ... ces cahiers qui s'amoncellent dans les rayons comme autant d'invitation à se lancer dans l'écriture (d'un roman, d'un blog, d'idées farfelues, de liste d'objectifs ....) ...
Et toute cette bonne énergie sortie tout droit des vacances ... qui vous donne une foule de projet dans la tête ... et la perspective de quelques heures possibles sans les enfants pour les mettre enfin en route (car la maîtresse va se faire un plaisir de cantonner votre stroumpf hurleur dans son pré carré ...hahahaha ... que j'aime l'école moa, vive la rentrée !!!) !
Du coup, toute ma bonne énergie est plutôt orientée vers des projets personnels, le professionnel patissant un peu (osons le dire) de ce bouillonnement d'idées et de cette envie de m'y atteler .... tout de suite .... maintenant ....
Là, le projet en cours, c'est la re-décoration de la chambre de Pomponnette : enlever le papier peint ... nettoyer le mur ... peindre (parme par ci, blanc par là) .... mettre une frise ... faire un tableau aimanté ... bref, les idées ne manquent pas, l'énergie non plus et depuis hier, j'ai même le matériel .... me reste donc l'ingrédient principal ... le temps et la zen attitude !!! parce que je sens bien que, ce qui est censé se passer en douceur et en un rien de temps peut aussi se passer dans la douleur durant une éternité ... Je commence donc, dès à présent, à baliser le terrain :
1- prévenir Pomponnette que cela va prendre plusieurs jours et que oui elle peut m'aider mais non c'est moi qui m'occupe de la décolleuse et pas elle ;
2 - planifier les jours et me convaincre que je ne pourrai pas tout faire rentrer dans la même journée, entre la sieste et le bain ...
3 - charger mon armoire à pharmacie de Valium et de dopant ....
4 - m'équiper en corde pour ligoter mes gamins le temps que la peinture sèche ...
Hahahaha !! je sens qu'il n'y a rien de tel qu'un bon projet pour dynamiser une famille .... et vous vacciner de ce genre de projet pour l'hiver .... j'ai hâte d'y être ... je commence demain ...

jeudi 20 août 2009

Ingrates petites créatures

Il n’y a pas à dire, les stroumpfs n’ont pas la reconnaissance du ventre chevillée au corps. A moins que ce soit l’efficacité redoutable de mon programme éducatif qui soit en œuvre, auquel cas, bien sûr, je retire tout ce que je vais écrire :

Afin de donner à Pomponnette et Natourelle tous les atouts possibles pour affronter avec calme et détermination la jungle affective qui les attend, je travaille à les aider dans le travail de séparation. « se séparer pour mieux grandir » de Marcel Ruffo est un bon livre de chevet. Quand, en plus, on sait qu’elles n’ont plus leur papa et que je suis, pour l’instant, l’unique objet parental de leur affection quotidienne, on comprend que j’y accorde une certaine importance.
Ainsi donc, parmi les sujets sur lequel je reste tout à fait ferme, il y a le sujet du lit des parents versus celui des enfants. Même si maman a un grand lit pour elle toute seule, c’est son lit et elle en fait ce qu’elle veut … et notamment, les petits loulous n’y sont pas admis. Sauf éventuellement le dimanche matin, pour rigoler avant de descendre déjeuner. Walla. Ça marche sur ce credo depuis leur naissance, et même si Pomponnette a posé quelques questions sur le pourquoi de cet état de fait, elle respecte plutôt bien.

Hier soir je suis allée la coucher. Comme elle râlait de devoir encore dormir (truc qu’elle trouve positivement assommant, pas du tout glamour et beaucoup trop long), j’ai posé ma tête à côté d’elle sur son oreiller.
mamaannnnn, qu’est ce que tu fais ? Pousse ta tête de là !!!
- « et bien je voulais te faire un câlin en fait …»
- « oué … bon …. SMACK … voilà, c’est fait, maintenant tu pousses ta tête, c’est mon lit. Si tu veux dormir, tu as TON lit».

Congédiée la maman !!!

Efficace la séparation non ?

mardi 18 août 2009

Gentlewomen

Afin de coordonner mes gestes aux désirs de mes louloutes, certaines attentions sont nécessaires ... des formules magiques en quelques sortes, qui rendent les relations entre nous fluides et conviviales. Comme le soulignait un dessin de ... Voutch je crois bien "entre nous, les merci et les s'il vous plaît ne sont pas sous-entendu" ... j'aime donc les entendre.
Je n'ai pas à me plaindre. Pomponnette comme Natourelle ont rapidement intégré dans leur vocabulaire les "siouplé", "merci" et "pardon". Quand ils manquent, un petit regard appuyé, un discret moulinet du doigt, voir un petit rappel à l'ordre "pardon ? que dit-on ?" et hop, les voilà qui surgissent, comme des automatismes en herbe.
Maintenant que Natourelle approche de ses deux ans, j'essaye d'étoffer un peu son vocabulaire et la construction de ses phrases. En gros, passer de "BABYBEL !!!" à "Babybel ... s'iiiil te plaiiiiiiit" à "je voudrais du Babybel maman s'il te plaît" ! Je sais je ne suis pas drôle ... mais notez que j'aurai pu aussi demander un "ma maman chérie que j'aime et que j'adore" !!!
Sauf que là, je sens que ce n'est pas gagné gagné. Natourelle n'est pas vraiment le genre manipulable ... et plutôt le genre flemasse. Un "plé" remplace avantageusement un "s'il te plait" si nous n'y faisons pas attention. Sauf que la miss ... elle ne sait pas qui s'est Raoul !!! Enfin, jusqu'à ce soir, je le croyais ... mais je me suis fait moucher sévère :
Ce soir, elle voulait un babybel donc, et me lance un "BABYBELEUUUUHHH" sur un ton légèrement exaspéré. Je commence alors (en bonne pédagogue utopiste) à lui expliquer la formule magique qui lui ouvrira les portes de la volupté à laquelle elle aspire :
- "on dit je voudrais du Babybel maman ... je t'écoute"
- "... Babybel ...."
- "non, il faut dire je voudrais du babybel ...."
- "... ... Babybel ...."
- "nonnnnnnnnnnnnn, JE ... VOUDRAIS .... DU .... BABYBEL .... MAMAN"
- "ouéééééé"
- (soupir) .... "Je t'écoute Natourelle"
- ".... babybel ..."
Là, l'idée me traverse l'esprit que je ne suis pas claire et que du haut de ma grande taille elle a du mal à me saisir. Je m'agenouille face à elle, articule bien distinctement ce que je veux ... elle me regarde ... s'agenouille face à moi , les mains sur les genoux, comme un parfait miroir de moi-même face à elle. Elle se redresse, fait quelques pas en avant et se met à côté de moi et se retourne. Elle me regarde. Elle s'agenouille et met les mains sur les genoux ... et fixe le point que je fixais la seconde d'avant ( ... une vraie petite moi à côté de moi ...) ... puis elle me jette un petit regard espiègle ...
Je le crois pas !!!! elle me charrie !!!!!!!!!!

lundi 17 août 2009

Etats d'ame des Poufpouf Girls

Pomponnette croit encore que grandir est un choix. Et son coeur balance ...
Devenir propre la nuit ... voilà un truc de grand qui lui plait depuis 3 jours "je ne mets plus de couches maman, comme la grande Sarah !!" Bonnnn, très bien ... oui mais voilà, cela peut exposer à plus de risques aussi ... comme un pipi au lit, surtout au début. Trésor de diplomatie à mobiliser donc, pour la rassurer et changer son lit en pleine nuit sans râler ...
Mais boire un biberon de lait le matin, devant la télé, voilà un truc de petit qui la botte !! sauf que maman (moi donc) a eu cette idée idiote de changer les habitudes (avant l'école, histoire de ne pas faire porter toute la responsabilité sur cette bonne vieille éducation nationale) : maintenant, il faut boire le lait dans un bol, avec une paille (idée géniale de ma belle-soeur qui a bien fonctionné avec ses loulous). A table. Dans la cuisine. Comme une grande ! Les longues plaintes de bête, les trépignements et les danses de sioux autour du salon n'ont pas eu raison de mon inflexibilité. Alors quoi, il faut grandir, encore et toujours, sans retour possible ? ne fois qu'on a mis le doigt dedans, plus question de reculer.

Poufpouf se dit que grandir ce n'est plus un choix, mais une fatalité ... disons, une course inexorable et plus ou moins rapide vers .... vers quoi exactement ? voilà que depuis quelques jours la question du but me taraude ? Mais pourquoi spécialement maintenant ?

D'abord, l'iminensce de la fin m'apparaît bien plus tangible depuis que Choupinou s'est fait la belle pour ses éternelles grandes vacances. Du coup, régulièrement me vient des sortes de vertige, comme si la vie me donnait l'impression de prendre de la vitesse pour se précipiter vers ce néant qui m'angoisse. Plus la vie me semble courte, plus je me demande si j'utilise à bon escient le temps qui m'est imparti.

Ensuite, parce qu'il y a quelques jours, Mamoune, à moitié endormie, s'est trompé de route et, croyant se diriger vers les toilettes a mis le pied dans la cage d'escalier de la cave ... et a dégringolé ledit escalier ... aussi mal qu'on l'imagine. Résultat de la course : multiples fractures du poignet. Finalement un miracle que la facture ne soit pas plus lourde. Facile de dire cela me direz-vous, quand on n'est pas celle qui se retrouve le poignet dans le plâtre pour 45 jours et avec une réorganisation de son programme. Quand j'y pense, je me dis que j'aurais beaucoup de mal à le vivre. Mais, je me réjouis de ce que Mamoune ne se soit pas fracassée la tête contre le mur. Je ne me fais pas de peurs rétrospectives, et je n'ai pas besoin de voir les gens au bord du précipice pour me rappeler combien je tiens à eux ... néanmoins, ce pas malheureux n'a fait que me rappeler cette angoisse sourde que tout finit un jour, le plus tard étant le mieux.
Et du coup, tout cela me ramène à ce que l'autre jour, j'ai brutalement pris conscience que, quelque soit la façon que l'on a de vivre sa vie ... la fin du film est la même pour tout le monde. Déciderai-je de mettre le feu au monde, de m'enrôler dans l'équipe d'Oussama Ben Laden ; de tenter la canonisation en devenant une sainte parmi les saintes (quelque soit le Dieu auquel je vouerai ma vie ... Boudha, Allah, Jahvé ou Dieu-tout-court).... à la fin des fins ... qu'est ce qui fera la différence entre moi ... et l'autre moi ?? Que le monde se souvienne de moi comme d'une femme exceptionnelle ou au contraire comme d'un tyran sanguinaire ... que le monde ne se souvienne pas du tout de moi ... qu'est ce que cela peut me faire ?? Marquer le monde de mon improbable empreinte ne me servira à rien de l'autre côté du miroir ... pour ce que j'en sais.
Or donc, à quoi tout cela sert-il ? pourquoi se battre, se débattre, essayer de "réussir" sa vie pour se dissoudre dans le néant un jour où l'autre avec tout ce qu'on a fait ?
Je n'ai aucune tendance suicidaire, mais je ne sais pas pourquoi cette question du sens ne m'avait jamais frappé avec autant d'évidence ... certainement que j'ai déjà entendu le sujet (ne serait-ce qu'en cours de philosophie, il y a une éternité) ... mais il en va de ce sujet comme de beaucoup d'autres ... il y a une différence entre comprendre et ressentir en soi. Disons que maintenant, j'ai ... ressenti.
J'ai ressenti que la seule chose importante à faire ce n'est pas tant de réussir sa vie .. que de profiter de ce qu'elle nous offre, sans aucune autre prétention. Puisque ce qu'il nous restera, à la fin des fins, c'est le simple plaisir qu'on a eu de la vivre, et cela devient donc un choix personnel. La seule vraie différence au moment du grand saut, c'est de pouvoir se dire, que de cette vie qu'on nous impose, on a pris le meilleur parti ... pour soi. Et tant mieux si d'autres se souviennent de nous en bien ...
Natourelle, de sa façon très animale et non encore contrainte par toutes les règles sociales, agit de la sorte : se lever en riant et en chantant. Rire, s'amuser, manger. Dormir et rire encore ... et chanter à tue-tête et rire de s'entendre chanter. Je lui souhaite de pouvoir se gonfler de tout cette joie de vivre qui jaillit d'elle si naturellement ... pour s'en réconforter dans les moments plus difficiles ...

vendredi 14 août 2009

Les vertus requiquantes des vacances

Hier, Pomponnette et Natourelle m’ont encore démontré que les vacances leur fontt … beaucoup de bien. Je les sens en forme !!! A vous de juger :

Quand je suis rentrée de mon dur labeur, ayant posé ma pioche et mon casque de mineur (traduction : mon sac à main et mes chaussures à talons), je suis montée dans la salle de bain pour rejoindre Lili qui, trempée, donnait le bain à deux dauphins.
Le plus petit dauphin (Natourelle), me voyant, a voulu d’un élan brusque, enjamber la baignoire pour me rejoindre, les cheveux encore plein de mousse. Il a fallu l’arrêter au vol avant la chute. La rincer. Et me la remettre. Pendant que je la séchais et l’habillais, Pomponnette a décidé de se lancer dans une sorte de ballet nautique dans l’espace réduit de la baignoire. Allongée dans l’eau, elle battait des pieds de plus en plus fort, à telle enseigne que l’eau a fatalement pris son envol joyeux pour se répandre sur le carrelage avec un manque de grâce affligeant.
- « Pomponnette arrrreêêêête ça ! il y en a partout »
- «hum …. Ce n’est pas moi maman, c’est mon pied qui fait des bêtises »
- (soupir) « Pomponnette, je t’ai déjà expliqué les règles de la responsabilité dans un Groupe. Moi je ne parle qu’au chef. Tu es responsable de tes troupes. Si l’une fait une bêtise, c’est toi que je punis. Libre à toi, ensuite, de répercuter vers ton pied »
- « …. » (là, Pomponnette plonge sa tête au plus près de l’eau de manière à ce que je ne la distingue plus … puis un pied s’extrait de l’eau et se pose sur le rebord de la baignoire) … « Maman de Pomponnette … c’est moi le pied … Pomponnette n’est plus là … tu ne peux plus la gronder …. »
- re-soupir) « Ah oui ??? alors tu sais quoi Pied de Pomponnette ? comme elle n’est pas là, je vais pouvoir lui piquer son doudou et sa tétine pour la nuit !! haha haha (ouiiiii, je sais, c’est très très bas) »
- La tête de Pomponnette réapparaît brutalement … le pied disparaît dans le même mouvement « Il dit n’importe quoi mon pied … il s’est trompé … je suis là en fait » !!!
- « Super !!! t’arrête de mettre de l’eau partout Pomponnette, d’accord ? »
- « d’accord »
Dieu, que de palabres pour en arriver là !!!!

Une fois tout le monde briqué et habillé, nous voilà descendu dans la cuisine. Je discute tranquillement avec Lili, et une petite voix se fait entendre à nos pieds, à laquelle nous ne prêtons pas vraiment d’importance :
- « babybel, babybel, babybel ….. »
- Lili : « blablablabla ….. »
- « BABYBEL, BABYBEL ??? »
- Poufpouf : « blablablabla … ah oué blabla … »
- « BABYBEL …. J’AI DIT »
- « … »
- « … »

En forme je vous dis !!

jeudi 13 août 2009

Ma gauchitude

Aujourd'hui est une journée très spéciale. Je ne le savais pas en me levant ce matin, mais dès que j'ai allumé la radio histoire d'aider mes neurones à prendre forme humaine j'ai appris cette nouvelle fascinante : Il existe dans le monde une journée internationale ... des gauchers (minorité dont je fais partie sans aucun complexe) et cette journée ... c'est aujourd'hui.
Le fait même de faire une journée internationale pour "nous" me fait franchement rigoler. Je ne me considère pas comme une minorité en danger, à protéger. Je ne pense pas qu'il y a de quoi alerter l'opinion publique sur le sort des millions de gauchers dans le monde !!!

Mais en fait ... faut croire que si ! j'ai entendu de nombreux témoignages de gauchers précisant l'enfer de leur quotidien : les outils, les tickets de métro, les foutus ciseaux. J'ai entendu (mais pas retenu) pleins d'adresses utiles pour acheter des articles spéciaux pour gaucher.

J'avais fait des recherches à une certaine époque pour découvrir qu'ils existent deux catégories de gauchers, contrairement à la population de droitiers qui est uniforme (en tout cas de ce que j'en avais lu) :
  1. Il y a les purs gauchers, miroirs parfaits des droitiers hémisphériquement parlant : pour eux, impossible d'imaginer se servir de leurs mains gauches. Du coup, la vie au quotidien est difficile : conduire, bricoler, découper ... prendre le métro (quel droitier aurait l'idée de tenir son ticket dans la main gauche, je vous le demande).

  2. Et puis il y a des gauchers à cheval entre les deux hémisphères habiles de leur main droite et de leur main gauche ... des sortes d'ambidextre donc. Des bi. Moi donc : sachant me servir de mes deux mains avec presque autant de maladresse à droite qu'à gauche !!! On pourra pas dire, je suis égalitaire !
Je ne veux pas occulter la souffrance de certains de part le monde. Je ne peux, bien sûr, parler que de mon expérience personnelle .. et de celle de Choupinou qui se trouvait être également gaucher. Autant vous dire que pour nous, ce n'était vraiment pas un sujet de débat. C'était un état de fait. comme d'avoir les yeux bleus (ou pas). On n'y réfléchissait pas. A part la première fois où j'ai voulu me servir d'un ciseau à l'école (et reçu de la maîtresse un "débrouille toi" bien senti) et à part mon année de CP où une vieille bique de maîtresse ne supportait pas l'idée qu'on puisse ne pas me contrarier, je n'ai vraiment pas eu à souffrir de ma ... "gauchitude". Le ticket de métro, je le tiens toujours de la main gauche (sans réfléchir) mais franchement, je ne me suis jamais retrouvée coincée devant les barrières. Et oui, l'usage des neurones n'est pas interdit aux gauchers. Je n'ai jamais utilisé de ciseaux de gaucher, et lorsque qu'une collègue gauchère m'avait prêté son ordinateur et sa souris spécialement adaptée à notre "handicap" je me suis retrouvée toute bête ... impossible de m'en servir. Parfois je suis apostrophée par tel ou tel ;"t'es gauchère toi ?" sur un ton qui laisse à penser que je ne corresponds pas au profil ... comme s'il pouvait en exister un ... les a priori ont la vie dure !

Personnellement, Je trouve autrement plus déroutant cette manie de mettre les couteaux à droite de l'assiette et les fourchettes à gauche alors que la grande majorité des droitiers mangent en inversant l'ordre des couverts (et moi aussi, du coup, alors que la logique voudrait que j'économise une partie de mon énergie en posant les couverts directement à leur place d'utilité immédiate). Cela voudrait-il dire qu'il y a bien des années, à une époque aujourd'hui révolue, les gauchers régnaient sur la terre ... et avaient imposés un code de bonne tenue à table ???? Tatammmmm.

Alors quand je lis parfois , dans les magazines destinés aux parents en mal d'apprentissage de leurs rôle, des articles qui titrent "si votre enfant est gaucher, ne paniquez pas !!!" je me marre. Est-il vraiment besoin de le dire, de l'écrire, d'ergotter sur le sujet ??? Et les gauchers qui donnent naissance à des droitiers, qui s'occupe de leur soutien psychologique ? comment vais-je apprendre à écrire à mes filles moi ? à lacer leurs chaussures ? à découper et bricoler sans se couper un doigt ni percer un orteil ?


Je vais faire comme cette bonne vieille maîtresse m'a appris en maternelle : je vais me démerder !!!!

mercredi 12 août 2009

Ces petits signes qui vous disent tout

Quand j'étais jeune et insouciante (entendez pas là célibataire et sans enfants), j'avais un petit plaisir le samedi : je me rendais dans une rue pas loin du boulevard Saint Michel, à Paris, dans une librairie spécialisée dans la bande dessinée. J'ai refait, grâce à ces excursions, ma collection de Gaston Lagaffe (un classique à avoir chez soi). J'ai également trouvé pour mon plus grand bonheur la collection complète des Gil Jourdan : l'humour pince sans rire de Gil, la finesse de Cerise et la trucullence de Libellule : des méchants bêtes mais plein d'un humour dont ils n'ont même pas conscience. Le commissaire et sa psychédélique moustache qui apparaît dans les moments les plus improbables. Des dialogues au poil et des histoires construites !

Et puis, et puis ... j'ai également constitué ma collection de "Calvin et Hobbes". Pour ceux d'entre mes lecteurs qui ont des enfants, je vous en conseille la lecture avec assiduité. Vous sourirez devant ces parents dépassés mais plein de recul devant leur petit monstre de 6 ans à l'imagination tellement débordante qu'elle s'étale sur plus de 20 albums. On sent le vécu dans cette BD. Calvin vous rappellera forcément votre propre petit diablotin ... Et Hobbes, son tigre en peluche qui dans son imagination joue avec lui et lui parle, est plein de cette sagesse dont le petit Calvin ferait bien de s'inspirer.

Pour moi, l'image qui me fait le plus penser à Pomponnette (et Mamoune a justement mis le doigt dessus), c'est cette succession de deux images : la première montre Calvin porté par sa maman, dans les escaliers. Il crie et se débat "naaaaaaaaaaaaaannnn". La maman monte, résignée, affichant dans son regard toute la lassitude de la terre, et on sent qu'elle ne tire aucune gloire d'avoir réussi à attraper la p'tite terreur dans ses bras. L'image suivante vous montre Calvin, dans le bain. Un grand sourire au lèvres. Sa maman n'est plus dans le secteur. Il regarde le lecteur droit dans les yeux et annonce "elle peut m'obliger à céder mais pas à le faire avec dignité" !!!! Tout est dit !!! la philosophie du gamin vous est exposée sans fard ! Pomponnette n'aurait pas dit mieux !!! Mamoune a même réussi à lui faire un tablier de cuisine avec ces deux images transférées !!! c'est son leitmotiv, son cri de guerre !!! Il m'arrive parfois, devant les répliques de Pomponnette, de la regarder en me demandant si par hasard, la nuit, elle ne lirait pas en cachette ma BD préférée ... sans rire ! bon, non, c'est pas possible ... elle ne sait pas lire ! m'enfin, quand même, parfois, c'est louche !!! Pomponnette aurait pu s'appeler calvinnette.
Pour ceux de mes lecteurs qui n'ont pas d'enfants, j'en conseille également la lecture avec assiduité. C'est un bon moyen de prendre conscience de ce qui pourrait vous attendre si jamais, par pure folie, vous décidiez de sauter le pas ... on ne pourra pas dire qu'on ne vous avez pas prévenu !!

mardi 11 août 2009

Les héros

Aujourd'hui a été une sale journée ! On me parle de la crise, de ses conséquences, des risques de pandémie H1N1 .... mais pour moi, aujourd'hui ... c'était la guerre ! tout simplement ! Du sang, de la sueur ... et beaucoup de découragement.

La guerre totale dans ma vie virtuelle : Mes petits gaulois ont été la cible d'attaques massives. Je sais, je sais, c'est le principe du jeu. Mais là, je n'étais pas prête psychologiquement ... et logistiquement. J'étais pas préparé à une telle hargne, une telle détermination.

Deux fronts simultanés se sont ouverts sur deux de mes villages et ... l'enfer s'est abattu sur nos têtes. tous mes efforts de chef de guerre n'ont pas pu sauver mes braves soldats. Repoussant une proposition professionnelle de me joindre à un déjeuner brainstorming sur la comunication financière, j'ai organisé un conseil de guerre à la maison, ce midi, avec Lili et Doudounnette pour définir la stratégie des marav girls pendant cette phase critique. Grosse partie de rigolade !!
On a fini par opter pour le côté craneur : on a donc lancé toutes nos troupes (c'est à dire pas grand chose) sur un des fronts, en lançant notre cri de guerre "MAAAARAAAAAAAAVVV" ! Ça soulage ... mais c'est aussi efficace que de crier dans le désert. On s'est lamentablement écrasé sur un mur d'adversaires qui nous ont ratatinés la poire en moins de deux. Dur !!! De vrais héros mes petits soldats ... morts en brave !!!

Ce soir, le front de l'ouest est calme ... mais pour combien de temps ? Celui de l'est est toujours actif et j'use toutes mes forces à maintenir un semblant d'ordre dans mes troupes de plus en plus démoralisées. Moi la première ! Sans la cellule psychologique de Lili pour me rebooster et les efforts diplomatiques de Doudounette pour pousser un gros dur de joueur à venir nous soutenir ... j'aurai déjà jeté l'éponge !!! Et je vais encore me coucher tard ! c'est pas Dieu possible !!

lundi 10 août 2009

Ne me tente pas ... et appelle moi MAMAN

Aujourd'hui Lili et moi avons assisté à une scène épique dans l'acteur principal (et unique) se trouvait être Pomponnette.
Pendant que je travaillais dur (sisi) pour gagner ma croûte, Lili gardait les filles, préparait le repas et tentait péniblement de prendre une douche dans un semblant d'intimité. A midi, je suis rentrée apporter toute mon assistance à Lili ... pour faire disparaître le repas dans mon estomac satisfait. A l'arrivée du dessert, Lili a évoqué - innocente qu'elle était - l'idée que nous pourrions nous délecter d'une glace ! Moi personnellement, je ne sors les cônes du congélateur qu'une fois les filles couchées. Là, évidemment, je n'avais pas pensé mettre Lili dans la confidence. Et ce qui devait arriver arriva ... Pomponnette glana l'information dans son petit cerveau futé à la vitesse de la lumière !
- moi aussi j'en veux, moi aussi !!!
- Oui Pomponnette, d'accord, j'ai des glaces en pot pour toi ! (glaces que j'avais achetées en pensant bêtement qu'elles seraient moins salissantes ... idée idiote)
- quoi ? naaaaaaaaaaaannn, je veux la même glace que toi, une vraie, pas celle-là !!
- heu ... c'est une vraie Pomponnette. Toi tu as les glaces en pot et nous les cônes !
- naaaaaaaaaannnnnnnnnnnnnnn
- siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
S'ensuivit un débat assez long, ponctué essentiellement de "naaaannn, je veux une glace comme la tienne" pour l'équipe bleue et de "naaaannn, tu as tes glaces à toi, tu laisses les cônes pour maman et Lili" pour l'équipe rouge.
A la fin, j'ai lâché un "demain je fais les courses, j'achéterai des petits cônes pour toi et Natourelle".

Excédée, Pomponnette m'a regardé furibarde. Elle est monté sur son vélo et m'a lancé crânement :
- "Bon, si c'est ça, je ne reste pas là. Moi je m'enfuis ..."
- "..." "... ah oué ? et où ?"
- "dans ma cabane ... quand tu auras racheté des glaces pour moi, tu me préviens et je reviendrai ! en attendant, je m'en vais"
- "sans déc !!! (tu dis pas ça pour me faire plaisir au moins ???). Bon, on se fait un bisou, tout ça"
- "NAN !"
- "OK, bon voyage"
Sur ce, je fais tomber un bout de ma glace sur mon pantalon. Pomponnette Histérique :
- "EN PLUS TU FAIS DES BETISES ET TU NE SAIS MEME PAS LA MANGER !!! JE M'EN VAIS ! je vais pas loin d'abord ! c'est dans la cabane, là derrière (c'est à dire à 2m50 de nous) ! je reviendrai quand il y aura des glaces" !!

HUHUHU, faudrait voir à ne pas me tenter là !!! peut-être que je vais oublier les glaces moi .... demain !!
5 minutes après, elle est revenue me voir et m'a glissé à l'oreille :"je suis désolée d'avoir crié maman et de m'être énervée" ...
De la vraie repentance ... ou la peur que je profite de l'occasion ????

dimanche 9 août 2009

Une nuit à l'hôtel

Et voilà !! Le cousin germain est marié !!
L'occasion pour moi de participer à une belle fête, de voir ou revoir pleins de membres de la famille, de présenter Natourelle et Pomponnette à ceux qui ne les avaient pas encore rencontrées (c'est sûr, ça manque sur un CV !).
L'occasion également pour Lili de découvrir les joies des voyages en voiture avec une Pomponnette déchaînée cherchant le cri absolu comme d'autres recherchent le son absolu.
Et l'occasion, finalement, de tester avec un bonheur ... modéré ... le charme des petits hôtels parisiens ... : Pour éviter le stress d'une arrivée sur les chapeaux de roue à la mairie après 3 heures de route et d'embouteillage, nous avions réservé un chambre à Paris la veille au soir. Logistiquement bien vu. Une organisation d'enfer. Sur le papier, tout paraissait parfait.
Dans les faits, le troisième étage sans ascenseur mais avec escalier biscornu et étroit nous a ramené brutalement à une réalité plus ... empreinte de souffrance. La souffrance trouvant sa source dans une valise de 3 tonnes (comment ai-je fait ? ce n'est pourtant pas les trois robes que j'ai mises dedans parce que je n'arrivais toujours pas à choisir qui pesaient si lourd, ni les deux paires de chaussures de Pomponnette, au cas zou ...nan ... si ?).
Une fois l'épreuve de l'escalier traversée avec brio, en deux vagues (celle des enfants puis celle des valises car les deux ne passaient pas de front dans la cage d'escalier), au bout du couloir sombre ... la chambre !!! 10 m2 pour nous 4 (enfin, nous 8, avec les deux doudous et les parents du doudou de Pomponnette, à savoir Gros doudou et ratatouille qui sont toujours de la partie) : chacun son lit (sauf pour la famille doudou-rata que Pomponnette accueille gentiment), mais un manque patent d'intimité. Autant vous dire que l'évocation du concept d'espace vital a vite fait pschhhhhit. Du coup, tout le monde était couché à 21H00. Enfin, quand je dis couchées, je veux dire au lit ... car il a bien fallu calmer les 2 monstres (repérables très facilement à leur taille ... les plus petits individus du groupe). Une fois Pomponnette et Natourelle calmées, impossible pour Lili et moi, les adultes, de penser pouvoir regarder la télévision ou même de lire un livre. La dure et impitoyable vie en collectivité ! A regarder les petites s'endormir, je n'ai rien trouver de mieux que de faire pareil.
Il paraît que la nuit un doudou s'est perdu. Ainsi qu'une tétine, quelques heures plus tard. Il paraît également que j'aurai participé aux recherches, dans le noir. C'est possible. L'avantage de dormir les uns à côté des autres, c'est qu'on n'est pas obligé de se lever pour proposer son aide ... enfin quand je dis proposer .... c'est beaucoup dire. Je manque totalement de courtoisie quand on me réveille à une heure que je n'ai pas choisi moi-même (ça me rappelle quelqu'un ... mais qui ?).
Le lendemain, nous avons emprunté l'escalier biscornu un certain nombre de fois : pour descendre prendre le petit déjeuner .. pour remonter du petit déjeuner. Pour descendre les valises. Pour remonter chercher les filles. Pour descendre les filles. L'idée m'a traversé l'esprit que nous aurions dû tout descendre avant de remonter prendre notre douche et enfiler les tenues de mariage ... Parce que dans l'ordre où nous avons fait les choses ... j'ai le sentiment que ma robe a perdu un peu de son lustre ... et moi un peu de mon calme et beaucoup de mon eau.
Heureusement, nous avions pris de la marge pour nous rendre à la mairie (grâce à l'idée géniale d'arriver la veille), ce qui nous a laissé le temps de retrouver notre souffle et nos esprits !
Quoi qu'il en soit, il est possible que la prochaine fois, je penserai à choisir l'hôtel sur des critères plus précis .. ou de choisir une robe de cérémonie en éponge ... au choix

vendredi 7 août 2009

Vite dit

Ça y est ! Lili est arrivée ! hier soir. Cela a donné l'occasion à Natourelle et Pomponnette de veiller une heure de plus, la SNCF, comme à son habitude ayant fait ses meilleurs efforts pour respecter la tradition "pas moins d'un 1/4 d'heure de retard, parce que Lili le vaut bien". Maintenant, grâce au téléphone portable, cela se gère parfaitement. On n'est plus obligé de faire le pied de grue pendant des heures sur un quai de gare à se monter le bourrichon avec nos co-victimes. Naaannnn, on part à la dernière minute, prévenue en temps réel des aléas du trafic !
Ce matin, pour commencer en douceur pour Lili (faut être fou pour venir passer ses vacances dans les pattes de deux gamines de moins de 4 ans ....), il était prévu que Pomponnette aille au centre aéré ... uniquement le matin, car cet aprem ... tatammmmm, on part pour le mariage du cousin germain (rien à voir avec d'éventuelles origines teutonnes). Rien d'exceptionnel donc.
Je ne sais pas comment on s'est débrouillé, mais on a réussi le tour de force à avoir, en moins de 5 minutes, deux gamines pleurnichantes :
  • Pomponnette qui ne voulait surtttttouuut plus aller au centre aéré, et pourquoi moi, et je veux pas, et je veux mon doudou, ma maman, et je veux rester avec Lili (et ma télé) et c'est quoi d'ailleurs ce nouveau supplice ... (la routine habituelle quoi ! Mais Pomponnette, le bagne, c'est tous les jours qu'on le réinvente ... c'est pas à la carte ... on n'est pas au bagne-club ici !!! ) ;
  • Natourelle, qui ne voulait surtttttouuuut pas rater le centre aéré, et pourquoi pas elle, et d'abord je veux aller dans la voiture (lâche cette poignée Natourelle), et non je veux pas rester, et tient je vais me rouler par terre pour faire bonne mesure ...

J'ai fourré Pomponnette dans la voiture et je suis partie avec mon boulet.

Lili a fourré Natourelle dans la maison et est partie rejoindre son boulet ...

Et si on les abandonnait dans la forêt ... les boulets ... ????

mercredi 5 août 2009

Qu'on se comprenne bien ...

Depuis quelques jours, Natourelle et moi vivons sur deux planètes différentes. Nos conversations témoignent de ce que, manifestement, nous n'avons pas les mêmes valeurs. J'ose espérer que cela n'est que conjoncturel. Pour preuve, un extrait parmi d'autres de nos discussions d'hier soir :
Natourelle - "lsdbvoisvnsivbsvgsu do"
Poufpouf - "quoi ? tu veux aller au dodo ?"
N -" NAN"
P -" ah. Tu cherches ton doudou alors ?"
N - "NAN"
P - "OK !!! tu veux quoi exactement ?"
N -"... un gâteau !!!"
P - "NAN"
N - "du lait !!!"
P - "NAN - Natourelle, lâche cette assiette, elle va tomber" (là, je tends la main pour éviter la chute)
N - "NAN !! TOUCHE PAS !!! C'EST A MOI"
P - " tu me parles sur un autre ton Natourelle, compris ?"
N - "NAN"
P (excédée) - "Allez, au lit, là, tu me fatigues !"
N - "NAAAANNNNNN, T'ES MÉCHANTE, NAAANNNN, PAS DODO"
Vous le voyez, là, ce gentil petit caractère qui ne demande qu'à s'épanouir pendant la période d'opposition si prisée des parents ?
... et le premier qui répond "NAN" s'en prend une !!

lundi 3 août 2009

Les amis des parents ... pfuiiiiiit la plaie !

Petit week-end nantais, pluvieux à souhait. J'ai rarement vu un mois de novembre aussi plein de touristes ... ah, on me dit en régie que ce n'était pas un mois de novembre, mais le 1er Aout .... autant pour moi ...c'était pas évident évident ... météorologiquement parlant.

Forçant la pluie et les nuages, avançant à contre flux (et du flux, on en a eu, et des paquets !!!), nous sommes allés chez la plus ancienne amie de moi (pour parler comme mes loulouttes) ! Une copine que je connais depuis la troisième et qui est la seule rescapée de mes périgrinations à travers la France, la seule amie d'enfance que j'ai gardée. Nous ne nous étions pas revues depuis 2007 (et pourtant nous ne sommes pas loin l'une de l'autre, à peine 2 petites heures avec le vent dans le dos) ... mais la vie n'est pas toujours aussi facile que l'on voudrait et le quotidien prend bien trop souvent le pas.
Cette fois, nous avions donc réussi à bloquer une date. J'ai réussi l'exploit de ne pas annuler (comme cela avait été le cas bien trop souvent). La veille au soir, quand j'ai entendu aux informations que le 1er aout allait être LE jour de circulation le plus chargé de l'année ... j'ai même pas reculé ! nanan !!! Chui une warrior moi !!! une marav girl , faudrait voir à ne pas l'oublier !!!

Je suis partie avec Pomponnette et Natourelle, harnachées à l'arrière du véhicule. I L'aller s'est passé dans le plus grand calme : Pomponnette râlant, chouinant et pleurant "je veux pas y aller, je veux pas les voir, je sais pas qui ils sont ...je veux pas parler à leurs enfants ... et pourquoi ils ont des enfants tes amis d'abord ????" (excellente question, que je me posais d'ailleurs moi-même ... pourquoi avais-je fait des enfants ....). Il a fallu la menacer de la déposer sur le bord de la route (en arrêtant la voiture pour faire plus vrai) pour la calmer. Natourelle a alors repris le crachoir, parce qu'elle avait faim, mal aux dents, envie de me pourrir le voyage ... breeeeeeeeeef, j'étais pas fâchée d'arriver.

Le retour s'est également passé dans le plus grand calme : Pomponnette râlant, chouinant, pleurant "maiiiiiis pourquoi on est parti, je voulais rester moa, je voulais dormir dans la chambre de V. et jouer avec eux, mamannnnnnnn pourquoi on repart ?" (excellente question que je me suis posée moi-même : pourquoi je ne l'ai pas laissé elle ????). Il a fallu la menacer de lui supprimer tout ce à quoi elle tient plus que sa vie même (sa tétine et son doudou) pour avoir la paix. Et Natourelle, comme de bien entendu, a repris le combat là où nous l'avions laissé avec sa soeur : parce qu'elle avait faim, soif, envie de bouger. Parce qu'elle avait sommeil et envie de me pourrir le voyage. Pas fâchée d'arriver donc !!

Entre les deux ? un super petit week-end. A peine étions nous arrivées que Pomponnette avait disparu avec les enfants de I. (ces mêmes enfants qu'elle avait décidé de ne pas approcher 3 minutes avant de les voir). Natourelle, une fois attablée devant un petit pot, a trouvé l'endroit sympatique. Toutes les deux (et moi même) avons même pu profiter de leur piscine couverte, narguant les gouttes de pluie qui s'écrasaient contre la vitre. Nananèèèère !!

I. et moi avons repris nos conversations là où nous avions laissées il y a deux ans. Toujours la même facilité, toujours le même plaisir, la même fluidité. Sans parler de sa crème de mari, que Choupinou appréciait énormément. Il faudra qu'I. me dise où elle l'a déniché ... ils n'ont peut-être pas encore casser le moule ...
Pour sûr, ça valait le coup d'affronter les éléments, les touristes en vadrouille et l'atmosphère confinée d'une voiture avec deux pestounes pour passer ces quelques heures en leur compagnie. Tout me paraît simple avec eux. L'amitié dans sa plus simple et pure expression : "L'amitié -Doudounette" comme je l'appelle.
Faut vraiment que je m'organise une journée solde à Nantes avec elle ! depuis le temps que j'en parle.