samedi 23 mai 2009

doudou et compagnies

Bon. Voilà. L'été est passé. On a rentré les chaises longues, remisé les crèmes solaires. Pas fichu de tenir deux jours d'affiler ce fichu beau temps. Pourtant hier, on y a cru ... je ne sais pas comment, prise dans le feu du moment, j'ai vraiment, vraiment cru qu'on allait pouvoir passer deux jours dehors, manger sur la terrasse, bronzer, se prélasser ...
Mais non, je me suis emballée. Là, je regarde la pluie tambouriner sur les carreaux en pensant rêveusement à toutes les petites activités que je me prévoyais dans le jardin. Allez, l'année prochaine ... peut-être ...

Pour me distraire, je repense aux dernières activités des petites perles et de leurs âmes damnées : les doudous ! Je ne sais pas si je suis la seule mère à maudire ces bebêtes, mais je dois dire que comme boulet aux pieds, ils se posent là.

Au départ, c'est vrai, on ne fait pas gaffe. c'est mimi. On passerait des heures dans les magasins pour choisir LE doudou dont on voudrait que notre enfant tombe amoureux. Ils sont tous à croquer, il faut choisir ... c'est dur. Mais on dit que c'est bon pour l'enfant, que cela l'aidera dans sa séparation d'avec la maman ... alors on veut le meilleur pour son enfant, rien n'est trop beau.

Ensuite, si on a de la chance, beaucoup de chance, notre enfant choisit, parmi la multitude des peluches à sa disposition, ce doudou là ! Si vous pensez ne pas avoir de chance dans la vie, faites comme moi : Mettez votre progéniture en contact avec un seul et unique doudou ... soyez ferme, tenez bon ... ça marche !

Au début, il s'en fiche le petit monstre. C'est même vexant quand on pense au temps et à l'énergie qu'on déploie pour trouver la perle rare : alors, pour ne pas commencer sur un échec, on lui colle dans les bras, on dort avec pour l'enduire de notre odeur ... on le vante en toute occasion, bref, on lui impose sa présence.

Et puis, petit à petit, sans vraiment que vous vous en rendiez compte, la magie opère, l'enfant s'attache, le doudou aussi ... et ces deux petits bougres tissent en douceur les liens qui vont vous pourrir la vie ! Car évidemment arrive le moment où le doudou doit suivre les mouvements de l'être animé qui lui sert de meilleur ami. toute séparation semble impossible. Pour lui apprendre la séparation d'avec nous, les mamans, on leur apprend la dépendance avec un autre. Pas bête hein ? Mais nous, maman, on n'a pas vraiment demandé à s'attacher au doudou. Après tout, c'est pour notre liberté qu'on trime !

Mais une fois le doudou dans vos quartiers, vous pouvez dire adieu à votre tranquillité : qui court partout dans les magasins pour retrouver le doudou qui a malencontreusement fait une chute discrète dans un rayon anonyme un samedi de grande foule ? VOUS. Qui se lève la nuit en courant pour chercher à tâtons et en pestant le petit copain espiègle qui est tombé du lit ou s'est fourré sous le coussin ? c'est toujours vous. Qui passe sa soirée du samedi 30 décembre au téléphone pour rappeler le magasin JOUETLAND où manifestement s'est perdu LE copain de tous les instants mais que votre chère tête blonde a lâché fissa devant tous les joujoux qui s'étalaient devant ses yeux ? C'est encore vous.

Et je ne compte pas le nombre de matin d'école où vous revenez dare-dare à la maison en rouspétant à qui mieux-mieux car votre bambin a oublié de prendre son pote qui devient tout à coup indispensable au moment de passer la grille de l'école. Et ces minutes angoissantes qui précèdent sieste ou nuitée pendant lesquelles votre Pomponnette hurle à la mort "douuuuuuuuuuuudouuu" pendant que vous retournez votre maison de fond en comble à la recherche de l'être aimé en maudissant les fabricants qui n'ont pas pensé à équiper ces bêtes là d'une puce GPS ou à tout le moins d'une balise argos ! parce que, évidemment, votre Pomponnette n'a pas la moindre idée de la dernière fois qu'elle a aperçu ce tas de fourrure dont l'odeur même est repoussante à tous sauf à votre enfant. Et hurler avec elle que c'est LA DERNIÈRE FOIS QUE VOUS CHERCHEZ et que la prochaine fois elle se débrouille ne change rien à l'affaire. Si vous ne remettez pas la main sur le doudou, vous SAVEZ que vous vous préparez un nervous breakdown aux petits oignons. Je me rappelle d'un jour où Pomponnette l'avait déposé dans le coffre d'un de ses porteurs rangés au garage. Comment ai-je réussi à mettre la main dessus au bout de 3 jours ? ça tient du miracle, de la chance insolente ...

Alors bon, il faut s'organiser. Il faut blinder vos armoires de doudou-clônes, avoir en rechange le doudou-propre-et-qui-sent-bon que vous allez pouvoir sortir rapidement, en cas de défaillance extrême de votre système de repérage des doudous égarés. Ou bien quand Natourelle lance le sien dans le bain ... ou celui de sa soeur dans les toilettes .. pour voir s'ils savent nager probablement. Ou bien quand votre bambin, malade, répand le contenu de son estomac sur sa douce fourrure (après tout, les amis, cela sert aussi à vous soutenir pendant les coups durs).

En plus donc de vérifier constamment la présence de vos enfants auprès de vous, il vous faut désormais passer une partie de votre journée à repérer les doudous en service, s'assurer de la présence du contingent de réserves dans les placards appropriés. Compter et recompter, ranger, repérer, rappeler à l'ordre maître et doudou. C'est sûr, on n'avait pas assez de problèmes comme ça dans la vie ...


C'est quand déjà que les enfants deviennent grands ?

3 commentaires:

  1. Ben moi j'ai retrouvé mon doudou dans un carton cette semaine..........retrouvailles émouvantes !!

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  2. C'est quand déjà que les enfants deviennent grands ? jamais ma chérie, foi de maman, pour nous vous restez toujours petits.

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  3. Oui, mais j'espère qu'on ne garde pas son doudou à vie ... ou alors on apprend à se gérer tout seul, hein ? dit ? hein ?

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